Un rapport de l’OIF indique que le français se développe en Afrique, principalement pour des raisons démographiques, stagne en Amérique du Nord, et décline en Europe. (La Langue française dans le monde 2010, préfacée par Abdou Diouf, réalisé par l’Observatoire de la langue française de l’OIF)
En Afrique, on assiste depuis quelque temps à un boom phénoménal de croissance de la téléphonie mobile (333 millions d'abonnés aujourd'hui contre 88 millions il y a cinq ans). L'Internet mobile et les médias sociaux enregistrent le développement le plus rapide dans le monde, a indiqué dernièrement Mary Meeker (analyste américaine de l'Internet). Voilà un exemple d’innovation spectaculaire! L'Afrique a précédé le reste du monde dans le passage de la téléphonie fixe vers la téléphonie mobile, a indiqué un rapport de l'Union internationale des télécommunications (Mesurer la société de l’information).
Dans cet eldorado de l’Internet mobile, un développement économique, politique et social devient envisageable. Plusieurs États africains pourraient être bientôt mûrs pour introduire une gouvernance ouverte.
Il reste néanmoins encore quelques nuages à l’horizon. Les coûts de l'accès à l’Internet demeurent exorbitants: un Africain doit dépenser en moyenne 17,7% de son revenu mensuel brut, contre 1,1% seulement pour un Européen, indique l’Union internationale des télécommunications.
Actuellement, vivent en Afrique près de la moitié des francophones du monde entier.
L’Organisation internationale de la Francophonie prévoit qu’en 2050, il y aura 85% des francophones en Afrique.
Imaginez un instant ce que cela peut signifier pour le développement de la langue française sur Internet et dans le monde, si vous combinez ces statistiques à l’avancée la plus rapide de l’Internet mobile et des médias sociaux. Ajoutez à ce portrait imaginaire une gouvernance ouverte, axée sur la transparence, la participation et la collaboration.
Les nouvelles technologies offrent une opportunité inégalée pour la construction d’une société démocratique dans les pays africains. En favorisant l'essor du Gouvernement ouvert en Afrique, cela permettrait aux citoyens africains d’exprimer leur opinion librement, leur offrirait la possibilité de contribuer à des discussions et de participer à des projets gouvernementaux. Et par le fait même, avec la numérisation de très nombreuses données publiques, on assisterait à un essor sans précédent de la langue française sur Internet.
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