Le Premier Sommet sur le milieu municipal, organisé par l’Union des municipalités du Québec, aura lieu le 19 mars prochain à Boucherville.
Les municipalités québécoises se sont aperçues que les scandales ont érodé la confiance de la population envers leurs institutions. Il faut au moins leur donner cela, elles ont été en mesure d’observer qu’il existe un malaise collectif. «Maurice Boivin (président du caucus régional de l'UMQ en Outaouais et maire de Thurso) a conscience que la confiance des citoyens envers leurs élus municipaux a été fortement ébranlée aux cours de la dernière année par divers allégations et scandales qui ont touché certaines municipalités», rapporte Yves Soucy, Le Droit. La première étape du leadership est franchie avec avec succès. (À mon avis), la première chose à faire est d’observer et d’être à l’écoute. Voir mon billet: Leçon no.1 de leadership: observer et écouter attentivement.
Les municipalités québécoises ont déclaré qu’elles souhaitaient améliorer leurs relations avec les citoyens. «Il est donc important de rétablir ce lien de confiance et d'inciter le monde, particulièrement les jeunes, à s'impliquer activement dans les affaires municipales.» Espérons que ce Sommet aidera ces municipalités à réaliser leur objectif en proposant de bonnes idées. Voir mon billet: Leçon no.2 de leadership: établir des liens affectifs.
La solution saute pourtant aux yeux. Mais personne ne semble la voir. Ou vouloir la regarder. Ou être conscient de ce qui serait nécessaire. Le temps est arrivé d’implanter un Gouvernement ouvert! Nous verrons si ce Sommet permettra aux municipalités de recevoir quelque inspiration de ce côté. Voir mon billet: Leçon no.3 de leadership: être conscient.
Le thème de ce premier Sommet est «S'investir, innover, agir». Ce serait formidable si le milieu municipal québécois envisageait d’adopter une gouvernance ouverte. Mais cela requiert des changements fondamentaux à l’intérieur même des institutions. Les municipalités voudraient que les gens participent, mais sont-elles prêtes à se transformer pour que cela devienne possible? Les gens ne se mettent pas à soudainement participer, juste parce que cela est souhaité.
Le principal changement organisationnel d’un Gouvernement ouvert consiste en l’adoption de valeurs liées à cette philosophie, qui guident les actions autrement que dans un cadre hiérarchique tendant à déresponsabiliser les intervenants en les considérant comme des subordonnés plutôt que des partenaires. Il faut abandonner ce cadre, et changer de mentalité.
Le système de valeurs lié au Gouvernement ouvert --- transparence, participation, collaboration --- est plus fondamental que l’usage de toute autre règle ou procédure de libération des données. Car dans une organisation de Gouvernement ouvert, chaque intervenant se doit d’adopter un comportement responsable, mais il doit aussi détenir le pouvoir nécessaire à l’atteinte des objectifs énoncés.
(D’après moi), c’est l’équilibre entre ces valeurs, les compétences et le pouvoir (l’empowerment individuel, l'empowerment communautaire et l'empowerment organisationnel) qui garantit le succès d’une implantation de Gouvernement ouvert. Voir aussi mon billet: Leçon no.4 de leadership: l’action éclairée.
«On veut démontrer aux gens qu'il y a des enjeux cruciaux sur lesquels nous nous penchons, et ramener le focus sur l'intérêt que nous avons à travailler pour les citoyens », conclut le maire Maurice Boivin.
Bon succès à l’Union des municipalités du Québec! Je leur chuchote la solution à l’oreille: Gouvernement ouvert, Gouvernement ouvert, Gouvernement ouvert…
Blogue de Lyne Robichaud
04 mars 2011
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