Blogue de Lyne Robichaud

07 février 2011

Les composantes de l'empowerment organisationnel dans un contexte de Gouvernement ouvert

Dans deux billets précédents, j'ai tenté de décortiquer, dans un contexte de Gouvernement ouvert, quelles sont les composantes de l'empowerment individuel, de même que celles de l'empowerment communautaire.

Ces deux types d'empowerment se complètent l'un l'autre. William A. Ninacs, le grand spécialiste québécois du concept d'empowerment, auteur du livre Empowerment et intervention, considère que les composantes de l’empowerment communautaire sont les facteurs structurants de l’empowerment individuel. Car l’empowerment individuel comprend une dimension transactionnelle qui se joue aussi au plan social et collectif, qui implique une relation avec les autres.

Individu. Empowerment individuel.

Communauté. Empowerment communautaire.

Gouvernement. Empowerment organisationnel.

L’empowerment organisationnel

Quelle est la fonction du rôle de l’organisation dans une perspective de soutien de l’empowerment?

William A. Ninacs considère que «la structure organisationnelle devrait permettre la participation et la formation des individus et par le fait même, elle devrait représenter un lieu de valorisation personnelle».

Or, voilà toute la problématique actuelle d'implantation d'une philosophie de Gouvernement ouvert! Les politiciens et leaders gouvernementaux d'aujourd'hui sont habitués de dépeindre la partie adverse comme étant «mauvaise». C'est toujours «la faute à» quelqu'un d'autre. La faute est à qui vous voudrez. Mais la sienne, jamais!

La responsabilité ne signifie pas blâmer quelqu'un ou quelque chose à votre situation, vous y compris. Ayant accepté cette circonstance, cet événement, ce problème, la responsabilité, survient alors la capacité de développer une réponse créative à la situation telle qu'elle est maintenant. Tous les problèmes contiennent les germes d'opportunités, et cette prise de conscience permet de prendre le moment et de le transformer en une meilleure situation. Une fois que vous faites cela, tous les situations inquiétante se transforment une opportunités de création de quelque chose de nouveau.

Comment espérez-vous que des employés et des collaborateurs se sentent valorisés, si vous passez votre temps à les blâmer?

S'ils ont constamment eu recours à ce réflexe depuis des lustres ― blâmer l'autre ―, comment espérez-vous que les leaders et gestionnaires gouvernementaux se comportent différemment avec les citoyens?

Les leaders et gestionnaires gouvernementaux doivent apprendre à penser autrement.

Car plus nous devenons responsables, moins nous avons tendance à gaspiller l'énergie de quiconque en reproches. En fin de compte, la façon dont nous choisissons de répondre à des situations et à des personnes nous incombe.

Par conséquent, pour qu'ait lieu une véritable implantation de Gouvernement ouvert (pour que se développe l'empowerment organisationnel), il faudrait que les leaders et gestionnaires gouvernementaux deviennent plus responsables.

La valorisation personnelle ne deviendra possible que lorsque la structure organisationnelle misera sur les compétences et les qualités des membres et des collaborateurs qui gravitent dans l’organisation. C'est dans ce contexte que l'organisation se trouvera davantage en mesure de favoriser son propre empowerment. Pour que l'empowerment puisse jaillir, il faut que l'organisation considère les intervenants avec égalité. J'emploie souvent le terme de «co-création».

«La conscience critique constitue un élément crucial qui permet aux acteurs de l’organisation de reconnaître les enjeux tant pour les membres (employés gouvernementaux) que pour la population en général», a souligné William A. Ninacs.

Aucun commentaire:

 
TwitterCounter for @Lyne_Robichaud