Blogue de Lyne Robichaud

04 février 2011

Facteurs de succès d’une communication participative

Dans un billet prédécent, j’ai indiqué comment la communication participative dans un contexte de Gouvernement ouvert favorise l’empowerment. Passons en revue quels sont les facteurs de succès.

Pour une réussite de la communication participative, certaines conditions doivent être réunies. Par une présence permanente auprès des partenaires participants, les animateurs (ou gestionnaires) de communauté ont un rôle capital à jouer dans l'approche de la communication participative. Ces animateurs servent de relais pour la coordination sur le terrain. Leur motivation et leur appropriation de la démarche s’avèrent par conséquent des éléments importants pour l'atteinte des résultats escomptés.

Une bonne adhésion au processus s’obtient grâce à l'adoption d'une démarche itérative comprenant des suivis réguliers, qui doivent être des occasions d'échanges, de clarification, de formation, de capitalisation et d'information, etc.

Une bonne compréhension commune du concept de communication participative par tous les acteurs permet d'éviter les frustrations voire les réticences ou résistances pouvant occasionner un ralentissement dans l'exécution des activités.

Lorsque toutes les parties concernées par une action s'entendent dès le départ sur une solution possible et sur les modalités de son application, il n'y a pas de raison pour échouer.

La mise à niveau des parties prenantes peut s'opérer à travers une initiation des principaux acteurs et partenaires au concept de communication participative à travers des ateliers d'échanges, de réunions de concertation, de suivi et d'appui sur le terrain.

Un feedback régulier sur les résultats obtenus encourage et motive davantage les communautés participantes et contribue au rayonnement des activités.

L'application de la démarche de communication participative à des préoccupations concrètes des populations facilite par ailleurs une parfaite connaissance du contexte initial de réalisation des activités et la compréhension des objectifs à atteindre. Ceci favorise également la mobilisation des communautés pour la résolution de leurs problèmes et une bonne prise en main des solutions, ce qui est essentiel pour une appropriation des activités des projets.

Un recours à la communication interpersonnelle est aussi très important dans une démarche de communication participative. Ce qui suppose comme préalable le renforcement des capacités des animateurs en matière de techniques de communication interpersonnelle.

L'adoption d'un cheminement itératif dans un processus d'évaluation, de même que l'instauration d'un mécanisme de suivi et d'appui, permettent aux acteurs d'apporter des correctifs nécessaires en cours d'avancement et ainsi d’effectuer un saut qualitatif dans la réalisation des objectifs du projet.

La mise en place d'un comité de gestion intégrant des membres de la communauté et animé par ces derniers peut devenir un élément de bonne gouvernance qui facilite la bonne entente au sein du projet et renforce la confiance mutuelle, mais assure également au processus une transparence, gage de la durabilité de l'engagement et de la pleine mobilisation des membres de la communauté.

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