La manière de faire la politique a changé.
Par ailleurs, l'embrigadement de la jeunesse tire à sa fin.
Générant des mouvements de révolte populaire en Tunisie, Égypte, et maintenant en Algérie, de même que dans d'autres pays, les médias sociaux sont devenus, combinés avec des outils de messagerie de téléphonie mobile, un puissant vecteur de changement social dont l’impact est suffisamment important pour induire de profonds changements politiques, tels la chute de régimes autoritaires.
«Le derniers des pharaons est tombé. Hosni Moubarak, à la tête depuis 1981 du plus peuplé des pays arabes, vient de démissionner sous la pression de la rue, après 18 jours de manifestations lancées par la jeunesse. Au fil des années, le raïs âgé de 82 ans avait glissé vers l’autoritarisme, garant de la stabilité d’un régime converti au libéralisme, menacé par l’islamisme et pivot régional.» (World News, 11 février 2011)
Contre toute attente, les nouvelles générations que l’on croyait apolitiques et désintéressés de la chose politique s’y intéressent désormais par le biais d'Internet. C’est leur nouvelle manière de participer à la gestion des affaires de la cité.
Phénomène de société, la popularité et l’engouement des jeunes générations pour les médias sociaux sont devenus autant d’outils d’exploitation pour l’ingénierie sociale et la modification de la perception subjective.
Ce que les gouvernements devraient arriver à comprendre et à faire désormais, c'est de canaliser toute cette énergie débordante ― l'empowerment individuel et l'empowerment communautaire ― dans un espace public sain: un Gouvernement ouvert.
Ceux qui ont cherché à censurer Internet se sont posés la question suivante: peut-on contrôler les pensées d’un grand nombre de personnes s’exprimant aléatoirement sur un vecteur le permettant techniquement?
L'Égypte est parvenu à presque tout débrancher. L'Algérie emboîte le pas de la censure: Facebook, Twitter, ont été bloqués.
Mais plutôt que d'aller dans le sens négatif, en réprimant la liberté d'expression, que se passerait-il si on expérimentait dans l'autre sens? Que se passerait-il si l'on explorait le domaine de la prise de conscience, qui se situe au-delà de notre esprit, intellect et ego?
Lorsque les gouvernements reconnaîtront qu'une conscience collective plus élevée conduit spontanément à un comportement moral et éthique, ils travailleront à bâtir de véritables collaborations avec les citoyens.
Même un aperçu partiel d'un niveau de conscience plus élevé a des effets bénéfiques pour l'individu: nous éprouvons de la joie, perspicacité, intuition, créativité et liberté de choix. En outre, il survient un éveil de l'amour, bonté, compassion, bonheur face à la réussite des autres, et équanimité.
La manière de faire la politique a changé.
Notre manière de penser le monde peut changer aussi.
Blogue de Lyne Robichaud
12 février 2011
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