Blogue de Lyne Robichaud

03 février 2011

La communication participative facilite l'empowerment

Une véritable communication participative s'avère rare, mais elle peut faciliter l'empowerment de groupes. Ce type de communication exige un dialogue continu avec les intervenants.

Les Gouvernements ouverts souhaitent qu'ait lieu une participation citoyenne. Maîtrisent-ils les principes et connaissances de base de la communication participative?

Une bonne application des méthodes de communication participative n'est pas suffisante pour assurer le succès d'un projet. Il faut s'assurer d'y greffer d'autres éléments contextuels plus vastes, y compris un cadre de projet flexible (en particulier en termes de délais), un environnement politique favorable, ainsi qu'une attitude favorable des principales parties prenantes.

La communication participative est une approche fondée sur le dialogue, qui permet le partage de l'information, des perceptions et des opinions des divers intervenants. La communication participative facilite ainsi l'empowerment. Ce n'est pas seulement un échange d'expériences et d'informations: il s'agit également d'une exploration et d'une production de nouvelles connaissance, visant à répondre à des situations qui doivent être améliorés.

La communication participative peut être utilisée à n'importe quel niveau de prise de décision (local, national, international), quelle que soit la diversité des groupes concernés.

Parce que cela contribue à engager activement les parties prenantes dès le début, et par la recherche d'un consensus plus large portant sur des initiatives de développement, la communication participative a commencé à être considérée comme un outil essentiel.

Cela s'explique en partie parce que de nombreux conflits et les obstacles peuvent être évités si ceux-ci sont réglés rapidement. Une véritable participation augmente également le sentiment d'appropriation par les acteurs locaux, et joue favorablement sur la durabilité.

Pour être véritablement participative et vraiment efficace, la communication doit avoir lieu entre toutes les parties concernées, en veillant à ce que toutes les personnes aient les mêmes possibilités d'influencer le résultat de l'initiative. Idéalement, la communication participative devraient faire partie du processus d'ensemble d'un projet:

- La communication bidirectionnelle doit être adoptée dès le début et être appliquée de manière cohérente.

- La pleine participation à toutes les parties prenantes à n'importe quelle étape du processus n'est pas possible et, dans certains cas, probablement pas souhaitable. Un large consensus peut s'avérer suffisant.

- L'inclusion doit être équilibrée, en tenant compte du temps des intervenants, de leurs ressources, de leurs intérêts et de leurs connaissances. Après que leur apport ait été pris en compte, les intervenants n'ont pas besoin d'être impliqués dans des décisions concernant des détails allant au-delà de la portée de leurs intérêts.

Pour accomplir des missions de communication participative réussies, il est nécessaire d'établir un espace ouvert, où les principales parties prenantes peuvent interagir librement les unes avec les autres.

La conception d'une stratégie réussie commence par la définition des objectifs.

Un plan d'action est nécessaire pour guider la mise en œuvre, faciliter la gestion et le suivi de toutes les activités pertinentes.

L'évaluation doit être planifiée dès le début d'une initiative. En outre, si la participation signifie que les intervenants sont des partenaires dans le processus décisionnel, ils doivent également s'avérer des partenaires dans l'évaluation de l'impact.

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