Blogue de Lyne Robichaud

16 février 2011

Leçon no.3 de leadership: être conscient

Je vous invite à lire les deux premiers billets de cette série concernant le leadership: Leçon no.1 Observer et écouter; et Leçon no.2 Établir des liens affectifs.

Dans l’ancien mode de leadership, nous pouvons constater tant de peur et de pensées de pénurie - des gens aux prises avec un environnement concurrentiel, rattrapés par la soif et le désir - et pourtant jamais satisfaits. En plus de cela, la plupart des dirigeants sont engagés dans un tourbillon incessant au rythme effréné, un environnement professionnel intense d’une complexité accrue, des marchés de plus en plus concurrentiels – le tout dans un contexte de pression croissante. Ouf!

Alan Greenspan a prononcé ces paroles en septembre 1999, que je trouve absolument désolantes et fatalistes: «C’est la nature humaine. À moins que quelqu'un ne trouve un moyen de changer la nature humaine, nous aurons plus de crises.»

Ce n’est pas cela, «la nature humaine». Nous ne sommes pas voués à de perpétuelles crises. Si nous voguons de crises en crises, c’est que nous n’avons pas compris quelque chose.

Pour qu’une philosophie de Gouvernement ouvert soit implantée avec succès, un nouveau type de leadership est nécessaire: un leader plus conscient. Un leader qui soit inspiré, et désireux d’effectuer le cheminement intérieur nécessaire qui inspirera des équipes vers la performance optimale – et qui ne se laissera pas prendre au piège de l'ego et de l’avidité.

Être conscient… «Mais être conscient de quoi?», me demanderez-vous?

Tout simplement, être conscient de soi-même…

Il s'agit de découvrir l’essence – et de naviguer à partir de cette base – de l'intérieur, d'une façon qui soit alignée sur les objectifs généraux d’une organisation ou d’une administration gouvernementale.

Être conscient, ce n’est pas la même chose que penser. Le monde est si complexe que même une personne des plus intelligentes ne pourrait arriver seule – ou même à l’aide d’une équipe - à calculer toutes les possibilités d’une situation.

Pour devenir un leader avisé, il faut être le plus conscient possible. Les trajectoires ne cessent de changer à chaque instant, plusieurs chemins se dessinent. Lequel emprunter? La conscience nous indique lequel est le bon.

En tant que leader, votre propre conscience affecte toutes les personnes autour de vous, puisque les gens que vous dirigez et les personnes que vous servez dépendent de votre compréhension des situations. Alors il faut plonger à l’intérieur de soi pour trouver les bonnes réponses.

Connaissez cette chose par laquelle tout le reste devient connu: la conscience.

«Connais-toi toi-même.» Si vous vous connaissez, vous avez connu tout le reste. Sachez que, en sachant cela, vous connaissez tout le reste. Combien de fois dans votre vie avez-vous entendu dire que les réponses ne viennent pas de l’extérieur? L’avez-vous compris? Avez-vous réellement compris ce que cela veut dire? Une fois que vous aurez constaté cela, tout le reste sera automatiquement ajouté à vous, vous n'aurez pas besoin d'aller chercher en dehors, car tout viendra à vous. Apprenez donc cela en premier.

Se connaître, ce n’est pas savoir quelle est sa couleur préférée, être en mesure d’énumérer la liste de ses qualités et de ses défauts. Il s’agit ici de connaître sa véritable nature, un cheminement vers la découverte et la culture d'un soi authentique – la nature fondamentale de la puissance, de la performance réelle et de l'épanouissement, car les attributs de la conscience sont: perspective auto-centrée, auto-motivation, cohérence, intuition et perspicacité, créativité, inspiration et transcendance.

Un leader conscient passe sa vie à développer sa conscience. Un leader conscient engage des ressources pour soutenir les gens de son équipe, entreprise, ou administration gouvernementale dans la poursuite du développement humain – la prise de conscience de soi. Ceci donne pour résultats l’augmentation du rendement et de la productivité. C’est ainsi qu’un leader conscient crée une dynamique, une escalade des performances, et inspire un engagement renouvelé en faveur de l'organisation, de sa vision et de sa culture. Cela rejoint aussi ce que j’ai décrit comme étant l’empowerment organisationnel.

Je vous ai parlé dans ce billet de reconnaître la conscience. Comment y arriver? Alors là, ça c’est une autre histoire…

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