Blogue de Lyne Robichaud

30 juillet 2011

IQ refuse de dévoiler des données «publiques»

Le ministre du Développement économique, Clément Gignac, lors de l'annonce sur la relance de la Davie.

Le journaliste Taïeb Moalla a publié aujourd'hui cet article dans le Journal de Québec. Je le publie ici pour ne pas perdre l'information. Et bien entendu, j'ai envoyé l'article à Henri-François Gautrin en lui demandant de bouger plus vite et de faire un gouvernement ouvert au Québec.

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IQ refuse de dévoiler des données «publiques»
Taïeb Moalla, 30 juillet, Journal de Québec

Dans la foulée de la polémique ayant opposé les Chantiers Verreault au ministre du Développement économique, Clément Gignac, Investissement Québec (IQ) a refusé, vendredi, de dévoiler des données financières qu'elle prétendait pourtant « publiques » il y a à peine quelques jours.

Le différend entre Denise Verreault, PDG des Chantiers Verreault, et M. Gignac s'est embrasé lorsque le ministre a révélé que l'entreprise des Méchins avait au moins 18 mois de retard dans ses échéanciers de remboursement d'un prêt accordé par Investissement Québec (IQ) en 2002. Mme Verreault a immédiatement déploré que le ministre Gignac dévoile ainsi des « données financières confidentielles » et l'a accusé de nuire à sa compagnie.

Interrogé par le Journal en début de semaine, IQ a spécifié que le retard était plutôt de 43 mois et que ce genre de données était tout à fait public.

Un petit test fructueux

Prenant l'organisme au mot, le Journal s'est alors attardé à quatre prêts - choisis au hasard - accordés par trois ministres différents à des entreprises québécoises par l'intermédiaire d'IQ, en 2007.

Nous avons demandé si ces prêts avaient été remboursés. En cas de réponse négative, nous voulions savoir si les entreprises en question avaient, elles aussi, des retards sur leurs échéanciers de paiement.

Après une réflexion de 24 heures, le porte-parole d'IQ, Jean-Pierre Bernier, a répondu que la Société d'État «ne peut pas prendre l'initiative de dévoiler ces informations, car il en va de la relation qu'Investissement Québec a avec les entreprises. Il faut éviter de leur porter préjudice».

«Information déjà publique»


Selon cette même logique, n'aurait-il pas été plus conséquent de taire également des informations qui pourraient « porter préjudice » aux Chantiers Verreault? « L'information était déjà publique », a répondu laconiquement M. Bernier, en faisant référence aux révélations faites par le ministre Gignac.

Plus tôt cette semaine, le Journal a demandé à Jolyane Pronovost, attachée de presse de Clément Gignac, si le ministre avait tenté d'influencer les communications d'Investissement Québec, un organisme qui relève de lui. « Non. Investissement Québec répond selon ses règles et selon ce qu'elle peut dévoiler », a-t-elle soutenu.

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