Blogue de Lyne Robichaud

30 juillet 2011

Un gouvernement ouvert, c'est davantage que d'offrir des choix multiples aux citoyens

En réponse à l'idée sur le site de consultation de Henri-François Gautrin 'Un site où les citoyens donnent leurs priorités au gouvernement' (proposée par Sebas),
'Un site Web 2.0 où les citoyens peuvent donner un poids, une importance relative à chacun des programmes et services du gouvernement. Un système, un peu comme celui-ci (IdeaScale), où le citoyen peut voter sur l'intérêt, la nécessité de tels ou tels programmes',
... voici ce que j'ai indiqué:

Je porte à votre attention l'exemple du site participatif américain “YOU CUT”. Gregory Rose rapporte à propos de ce site, dans 'Is it really democracy at work?': 'Un site où les gens ont une proposition de trois options de programmes fédéraux qu'ils aimeraient voir coupés du budget. En général, je suis en faveur des initiatives de gouvernement ouvert dans l'espoir qu'elle amènent les gens à faire plus attention, et à réaliser qu'il n'est pas aussi simple de gérer un budget que de choisir les programmes à couper. Mais Cantor vient d'ouvrir le processus entièrement dans le mauvais sens.' Exemple à ne pas suivre...

Pour ma part, je pense qu'un gouvernement ouvert permet la collaboration et l'implication des citoyens à tous les niveaux du gouvernement, et non pas seulement par de simples choix multiples, ou encore en se limitant qu'à des commentaires sur une quelconque plateforme. C'est beaucoup plus que cela, un gouvernement ouvert.

Un gouvernement ouvert, c'est prendre toutes les problématiques dans chacun des ministères, sociétés d'État, etc., (il faut d'abord pour cela pouvoir reconnaître qu'il existe des problématiques, et par conséquent sortir du déni en faisant face à la réalité. Un changement d'attitude s'impose d'abord), et transformer ces problématiques en défis pour les citoyens, employés du gouvernement, entreprises et organismes, et en leur offrant des outils et un encadrement qui leur permettront de co-créer et de trouver des solutions aux problèmes. Pour cela, il faut libérer toutes les données sur un portail de données ouvertes (open data), décrire chacune des problématiques en pointant vers les ensembles de données correspondants, et travailler sur une plateforme de défis permettant que s'y déroulent des activités de remue-méninges, co-création, co-production et collaboration.

Mon collègue de Government in the Lab, John F Moore, définit le gouvernement ouvert ainsi:
'Une philosophie axée sur le citoyen et une stratégie selon laquelle les meilleurs résultats sont généralement le fruit de partenariats entre les citoyens et le gouvernement, et ce à tous les niveaux. Cette philosophie est entièrement orientée vers la réalisation des objectifs grâce à une efficacité accrue, une meilleure gestion, la transparence de l'information et l'engagement des citoyens, et mettant le plus souvent à profit les technologies nouvelles pour atteindre les résultats souhaités. Il s'agit d'apporter au gouvernement des technologies et des approches inspirées du monde des affaires.'

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