Le dirigeant de You2Gov, Alan W. Silberberg, a participé à l’événement Gov2.0 Camp, qui s’est déroulé à Washington aux États-Unis les 27 et 28 mars dernier. Le chanceux! J’y serais volontiers allée sur les genoux… En couvrant l’événement en français, j’ai pu suivre la montée d’adénaline et le ravissement des participants: ce qui a propulsé #gov20camp en 2ième position des sujets les plus discutés sur Twitter pendant 12 heures le 27 mars et 9 heures et demi le 28 mars.
L’ami Vallier Lapierre m’a dit hier sur Twitter: «À peu près certain qu'aucun Québécois n'y est allé. On a pu savoir ce qui se passait grâce à toi et @Emergent007» (Claude Malaison).
J’ai trouvé cela plutôt très décevant que seulement deux Québécois aient prient la peine de twitter à propos de Gov2.0 Camp. Pour ma part, mes efforts ont donné des résultats, car je me suis classée No.4 parmi les top trendsetters de #gov20camp, d’après TwoPopular. J’ai maintenu cette position pendant les deux journées de l’événement. Je suis la seule francophone de ce palmarès, naturellement.
J’avoue que je trouve cela de plus en plus difficile de frayer avec les virtuoses du gouvernement 2.0, pendant que dans la vraie vie, je n’ai encore récolté que du rejet et du mépris de la part des autorités québécoises. Tout un contraste! Alan W. Silbergerg décrit avec brio le décalage existant entre les innovateurs - ceux qui pensent le gouvernement 2.0 - et les autorités gouvernementales.
Dans son billet d’aujourd’hui intitulé ‘Citizen 2.0 Meets Government 2.0’, Alan W. Silberberg nous fait part de son enthousiasme pour son expérience à Gov2.0 camp. Et il pose une question à 100,000 dollars! J’ai trouvé son billet si intéressant que je l’ai traduit au complet.
«J’ai fait partie des principaux penseurs, en ce qui a trait au Gouvernement 2.0 à Washington, DC. Ce fut grisant de me retrouver parmi autant de pilotes de la pensée critique et de sensibilisateurs.
Qu’en ai-je retenu, à part bien entendu une profonde satisfaction, du fait que tous les efforts déployés par You2Gov pour créer l'un des premiers sites Internet de Gouvernement Ouvert à la fine pointe des outils en lien avec Gouvernement 2.0, en valaient la peine?
L’équilibre symbiotique nécessaire à une utilisation appropriée de ces outils et une acceptation étendue, de même qu’à leur mise en œuvre, m’apparaît un peu comme un mariage. Le secteur privé innove et se situe en avance sur la capacité du gouvernement à gérer ces changements rapides. Le secteur gouvernemental est avide d’accepter ces nouveaux outils et entame le processus de création d’un cadre de Gouvernement Ouvert pour des communications à la fois autorisées (sécurisées) et publiques (non sécurisées).
Mais à ces deux aspects très importants, il manque l’autre partie du triangle d’un Gouvernement Ouvert. Le citoyen ayant acquis de l’empowerment agissant à la fois pour créer et utiliser les outils, afin de tenir des comptes du gouvernement, devient maintenant le Citoyen 2.0. (Andrea Baker et Adriel Hampton ont tous deux écrit à propos du Citoyen 2.0 auparavant). Mais le débat doit tourner autour de l’interaction entre les trois parties du triange. Le peuple, le gouvernement et l’industrie.
Nous sommes à la recherche de percées historiques qui modifient totalement la façon dont nous communiquons avec notre gouvernement, et comment notre gouvernement communique avec nous. Oui, il s’agit de notre gouvernement. Beaucoup de gens semblent oublier ces paroles mémorables de la Constitution des États-Unis: «Le pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple.» Il ne s'agit plus de quelques curieux termes et anciens usages de l’anglais. Les Pères fondateurs étaient explicitement spécifiques dans le choix¸ emplacement et l'utilisation de ces mots. Ils sont basés sur la rationalisation de la crainte d’un leadership impérial, et sur les fondements qu’une démocratie en découle et se produise lorsque tous participent.
Ainsi, alors que tous les grands contractants du gouvernement tentent d’entrevoir quoi vendre prochainement au gouvernement, et que le gouvernement est lui-même aux prises avec la façon de définir, de capturer et d'optimiser ces technologies nouvelles, le Citizen 2.0 est confronté à un choix. Il s’agit d’un choix qui est relativement nouveau en ce qui concerne notre démocratie oligarchique. Ce choix tourne autour de ce concept: Le Citoyen 2.0 devrait-il jouer un rôle actif dans notre démocratie, en utilisant ces outils, ou bien le Citoyen 2.0 devrait-il s’asseoir passivement et continuer de regarder, en laisser des choses survenir dans notre gouvernement, que nous ne tolérions jamais qu’elles arrivent dans notre propre foyer?»