Blogue de Lyne Robichaud

26 mars 2009

Il est impératif que l'État québécois développe une meilleure vision à long terme


Je reponds à un billet du député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, critique de l'opposition officielle, en matière de santé, intitulé "Un budget sans vision et courage".

Monsieur Dranville, vous soulignez que “toutes les décisions difficiles sont remises à plus tard”. Je suis contente que vous ayiez mentionné cela.

Vous parlez aussi de pots cassé­s. Assurément, si la présente administration n’arrive pas à démontrer une meilleure capacité de vision à LONG TERME, la société québécoise se retrouvera avec de très graves problématiques sur les bras dans un avenir pas si lointain que cela.

Je rappelle de nouveau que le spectre de la pandémie pend toujours comme une épée de Damoclès au-dessus de l’humanité, et que le Québec n’y échappera pas, même si cela ne fait pas l’affaire des dirigeants de l’État. La pandémie d’influenza se produira à un moment ou un autre, et chaque jour qui passe nous rapproche de cette crise sanitaire mondiale. Une pandémie n’attendra pas que le Québec ait eu le temps d’y penser. Les virus ne consultent pas les journaux et ne lisent pas les communiqués de presse. Et ce n’est pas parce qu’elle ne s’est pas encore produite qu’une pandémie n’arrivera jamais.

L’ONU a averti: “Préparez-vous au grand choc écomomique.”

“La plupart de pays se sont concentrés sur la pandémie comme cause potentielle de catastrophe et ont effectué quelque planification. Mais la qualité de leurs plans est inégale et trop peu d’entre eux ont porté attention aux CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES”, a déclaré David Nabarro à BBC radio.

“Les conséquences économiques pourraient s’élever à 2 trillions de dollars américains - jusqu’à 5 pour cent du produit intérieur brut”, a-t-il dit, réitérant des évaluations antérieures de la Banque mondiale et de l’ONU. Je considère que cette évaluation est très conservatrice. Les conséquences d’une pandémie sur notre monde moderne et interconnecté sont quasiment inimaginables.

Avec une dette alourdie, un affaiblissement à moyen terme des infrastructures de santé et d’éducation, des plans de pandémie totalement désuets et planifiant pour le scénario le plus insignifiant, et une population délibérément maintenue dans l’ignorance des enjeux réels, je redoute le pire pour l’avenir du Québec. Il serait grand temps que l’État prenne ses responsabilités.

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