Blogue de Lyne Robichaud

31 janvier 2011

Égypte: Une fois allumée, la flamme ne s’éteindra jamais

Les citoyens tunisiens ont mis fin au régime de Ben Ali en cinq semaines.

En Égypte, la manifestation du 25 janvier 2011 restera sans doute à jamais gravée dans les esprits. Les égyptiens ont scandé le slogan: «Le 25 janvier, je reprends en mains les affaires de mon pays».

Le 27 janvier, une première dans l'histoire des médias sociaux, les autorités égyptiennes ont débranché la quasi-totalité du système de communication du pays, coupant ainsi la liberté d’expression de 78 millions d’habitants. L’Égypte est le pays arabe le plus peuplé.

Dans les médias, on pouvait lire aujourd’hui que les Égyptiens espèrent que le président démissionnera d’ici quelques jours. Le mouvement anti-Moubarak a appelé à la poursuite des manifestations jusqu'à la chute du régime.

Demain 1er février, un million de personnes sont attendues pour une grande marche, suivant l'appel à la grève générale lancé dimanche pour accentuer davantage la pression sur le régime.

Les citoyens se libèrent des valeurs qui leur ont été imposées, et s’y conformer désormais reviendrait à se duper soi-même. Autrement dit, la liberté devient une quête dont rien ne peut détourner. Les citoyens comprennent qu’ils doivent rester fidèles à cette quête. La mauvaise voie serait de s’en éloigner.

Leur force - devenir l'auteur de leur propre vie, écrire soi-même le scénario de leur destinée, autrement dit, leur sens des responsabilités -, fait en sorte qu’ils réussiront probablement à atteindre leur objectif.

Dans une philosophie de Gouvernement ouvert, on recherche la participation citoyenne. Celle-ci devient possible lorsque les citoyens sont responsables. Nous assistons présentement à un phénomène de responsabilisation citoyenne sans précédent. Les gouvernements du monde entier devraient en prendre conscience.

Depuis quelques jours, je ne ne cesse de penser à la mort de Socrate. La sentence de mort l’a laissé indifférent. On lui a proposé de s’enfuir par la mer en quittant discrètement Athènes en compagnie de ses amis, et il a refusé. Leur idée du «mal» - mourir entre les mains d’un tribunal corrompu – n’était pas la sienne. Le «mal» pour Socrate aurait été de se trahir lui-même. Personne ne comprenait pourquoi il ne redoutait pas la mort. À ses disciples en larmes, complètement accablés, il expliqua que la mort était une issue inéluctable. Il se sentait comme un homme qui marche tranquillement vers un précipice. Maintenant qu’il était arrivé au bord de la falaise, pourquoi le dernier pas lui aurait-il causé la moindre frayeur? En buvant la coupe de ciguë, Socrate n’a pas failli à son engagement total envers lui-même.

Cet exemple illustre comment une quête a un but. Lorsqu'on croit en cette quête, on va jusqu’au bout.

Cela est palpable, nous pouvons ressentir que la population égyptienne est résolue à aller jusqu’au bout.

D’autres populations s’inspireront du courage des Égyptien(ne)s et poursuivront un idéal de bonne gouvernance.

Comme le dit Platon avec éloquence, «une fois allumée, la flamme de la vérité ne s’éteindra jamais

Il semble que cette flamme se répande depuis quelques semaines comme une trainée de poudre à travers la conscience collective. L’humanité serait-elle en train de faire le ménage, et de se débarrasser des mauvais gestionnaires gouvernementaux? Tout cela est rendu possible grâce aux médias sociaux et à prise de conscience qu'il existe la possibilité d'un Gouvernement ouvert.

Pouvons-nous anticiper l'effet de la censure égyptienne?

S'il y avaient des gens (et surtout des gouvernements) qui doutaient encore de l'importance des médias sociaux dans notre société, la censure du gouvernement égyptien nous apporte une réponse définitive: les médias sociaux sont incontournables.

Les médias sociaux font désormais partie du paysage humain. Les médias sociaux sont un élément essentiel à la liberté d'expression et au développement humain.

Nous assisterons à de la résistance de la part de certains gouvernements. Par exemple, la Chine a censuré le mot «Égypte» sur Internet. La Chine se méfie des aspirations démocratiques en Égypte. Ce pays a à son actif une longue historique de blocage des discussions sur Internet et la presse officielle donne une version très édulcorée de la réalité.

Il y aura d'autres tentatives de résistance et de censure de la part de d'autres gouvernements.

Mais ces tentatives, elles risquent d'échouer, tout comme celle de l'Égypte échoue.

Les moyens de communication ont été coupés en Égypte depuis le jeudi 27 janvier 2011. Notez la rapidité avec laquelle des solutions alternatives à la censure ont émergé: en termes d'heures et très peu de jours.

L'Informaticien indique:
«Les opérateurs étrangers commencent à trouver et à mettre en place quelques solutions afin de venir en aide aux Égyptiens et leur permettre d’être à nouveau raccordés avec le reste du monde.
Vendredi, seul un opérateur local continuait de proposer ses services, notamment parce qu’il traitait avec les plus grandes multinationales présentes sur le sol égyptien, tels qu’Exxon Mobile ou encore Coca-Cola et surtout assurait la connexion à Internet de la Bourse. Mais comme le rapportent nos confrères du Monde, dimanche soir, Noor Internet mettait fin à sa résistance face au gouvernement et se rangeait du côté de l’autorité.» (L'Informaticien, 31 janvier 2011)
Deux solutions émergent: 1) se connecter en bas débit; 2) connexions satellites.

L'Informaticien prévoit qu'il «faudra certainement attendre encore quelque temps avant que les Égyptiens puissent à nouveau échanger sur la toile et délivrer des informations à l’étranger sur cette situation de crise

Les activistes égyptiens ont mis sur pied un Internet parallèle, a rapporté Philippe Le Roux (@dioplr) sur Twitter.

Pourquoi la recette de l'autocratie qui fonctionnait auparavant, risque fort de ne plus être applicable aujourd'hui?

La réponse se trouve dans les médias sociaux et la conscience collective.

Le 27 janvier 2011, la coupure égyptienne des moyens de communication pourrait se comparer à un important choc des plaques tectoniques.

Un de ces mouvements de plaques tectoniques fut la cause du tsunami qui a frappé entre autres l’Indonésie, l’Inde et la Thaïlande en décembre 2004. Comme le choc des plaques s’est produit au cœur de l’océan, une immense vague s’est formée et s’est dirigée sur les rivages en prenant de plus en plus d’ampleur. Cette vague avait une taille et une puissance telles qu’elle a tout emporté sur son passage.

Une onde de choc.

La conscience collective est un champ unifié.

J'ai expliqué dans un billet précédent (Après la Tunisie, l'Égypte, le Yémen, etc. Phase 3 d'éveil de la conscience) que nous sommes tous reliés les uns aux autres par une sorte de connexion Internet invisible.

Un choc causerait-il une onde gigantesque dans le monde invisible, exactement comme provoque un tsunami dans le monde visible?

Il existe heureusement des moyens de prévoir les moments d’activité plus intenses des plaques tectoniques, qui peuvent devenir dangereux pour les habitants. Là où l’activité est plus particulièrement élevée, des appareils enregistrent constamment les moindres fluctuations et mouvements, les spécialistes peuvent ainsi prévoir les secousses et prévenir les populations avant qu’elles ne surviennent.

Comment se fait-il que personne ne songe à prévenir les mouvements qui pourraient s'avérer dangereux dans la conscience collective? Où sont les spécialistes qui analysent et prévoient les fluctuations de notre intelligence collective?

Les gouvernements devraient comprendre et établir la relation entre ce qui se passe présentement, et comment réagit la population lors de grands cataclysmes naturels. Dès les premiers jours d'une catastrophe, cela donne lieu de la part de millions de personnes, à un élan de générosité sans précédent.

Nous assistons actuellement à un élan de volonté de liberté d'expression, de liberté, et de participation citoyenne sans précédent.

Que veulent entendre les gens dans ces circonstances?

Ils veulent être rassurés sur l'action du gouvernement.

Or, actuellement, il existe très peu de pays ayant adopté la philosophie du Gouvernement ouvert.

Il se développe donc une importante disparité entre le désir des citoyens de s'exprimer et de participer activement à la gouvernance ― l'empowerment des citoyens ―, et l'implantation dans la réalité de nombreux Gouvernements ouverts.

Le peu de Gouvernements ouverts qui existent présentement devraient s'empresser de solliciter la participation citoyenne et de renforcer leurs connaissances en empowerment.

Le peu de Gouvernements ouverts qui existent présentement devraient aussi se mobiliser pour inciter le plus grand nombre possible de pays à suivre leur exemple. Les actions internationales devraient être favorisées. Les projets visant l'implantation massive du Gouvernement ouvert devraient être encouragés et soutenus.

Tout comme les gouvernements ont investi dans des appareils enregistrant constamment les moindres fluctuations et mouvements des plaques tectoniques, les gouvernements devraient investir dans la compréhension de ce qu'est la conscience collective. Ce que c'est, ce que cela fait, et ce que cela pourrait faire.

«L'essentiel est invisible pour les yeux.» (Antoine de Saint-Exupéry)

27 janvier 2011

After Tunisia, Egypt, Yemen, etc.. Phase 3 of awakening of consciousness

It took five weeks to Tunisian citizens to bring down Ben Ali. It all started on November 17, 2010, when a young greengrocer in Sidi Bouziz, in the center of the country, tried to commit suicide by burning himself to death. On January 15, 2011, Ben Ali's reign became something of the past, after Riyadh confirmed that the Ben Ali couple had landed in Saudi Arabia.

Radio-Canada reported on January 27, about the events in Yemen:
Thursday, thousands of protesters took the streets in Sanaa, the Yemeni capital, to demand the resignation of President Ali Abdallah Saleh, who has been in power for the past 32 years.
Inspired by the "Jasmine revolution" of Tunisia and by the recent events in Egypt, demonstrators called for a political reform, chanting anti-government slogans.
"No renewal of the mandate, no to the inheritance of power", "Time for a change is now", could be heard from opposition leaders and young demonstrators. [Translation, Radio-Canada, Yemen: des milliers de manifestants dans la rue, January 27, 2011]

"Time for a change is now."

We are entering Phase 3 of the awakening of consciousness. Citizens from around the world could bring down abusive governments, one by one. In this case, governments should move quickly to embrace the Open Government philosophy, otherwise, people could restore order and decide to fix themselves the situation by implementing an Open Government.

Yesterday, in my post about the Pope and social media, I explained the awakening mechanism of collective consciousness.

STEP 1 - Understanding that communication has been transmuted
Social media are tools where people can express themselves. The action of expression, of saying something, the action of manifesting something leads to the expression of freedom.

PHASE 2 - Understanding that everything is connected to everything
Social media can help us realize that we are all connected, that we are part of a whole. Just as the material world is connected, the invisible world is also connected at a quantum level. This subtle world is connected by a field of consciousness. What is invisible has received little attention so far, in a materialistic culture where reality is defined by science. Now science is beginning to integrate the intangible (see this article 'At last Scientists are Discovering the Soul').

STEP 3 - Discovering the power of the citizen, the unified field
Up to now, what prevented us to live a connected life is not the opposition of science and skepticism. The problem is that this subtle level of our basic nature - what is invisible about us - has only been explored one person at a time. It has not yet been revealed in a very organized manner.

But times have changed. We can observe that the Open Government philosophy leads to a higher level of collective consciousness.

For a new worldview to emerge, understanding the nature the unified field - the collective consciousness - should be consistent.

I am convinced that the Open Government philosophy can also give rise to an organization of collective consciousness. Government leaders simply have to understand what is happening. The time has come for government leaders to understand the mechanisms of the mind in order to put them at work. Because these mechanisms can have a significant impact on improving quality of life, and dramatically reduce administrative costs.

John Moore, in his post entitled "An Open Government Directive Scorecard, Year One", imagined a scorecard to evaluate government action, using the following breakdown:
• Goal Setting: 30%
• Clear Strategies and Measurements of Success: 20%
• Leadership Education and Approaches: 20%
• Personnel Communication, Training, Retention: 20%
• Use of technology: 10%

Among these five elements, John Moore sees "Personnel Communication, Training, Retention" as being the weakest. He graded the U.S. government with 75% (C).

What John Moore wrote to explain this low grade:
"Many people are excited about open government but many people are also frustrated by lack of personal growth and advancement, progress and processes locked in red tape, and a feeling that they can do more for open government by working outside of government. These are not simply my perceptions but are the reality of dozens of conversations I have had in the last three months."

Which is to say... there are gaps in empowerment... Development is blocking at Phase 3 of consciousness.

I do not speak the same jargon that John Moore uses (as a matter of fact, I'm radically different from the rest of the Open Government sphere), because I see everything through the curtain of consciousness. But I believe that my analysis is similar to John's. My analysis provides tools and arguments to government leaders, that can be helpful to them to improve their performance.

What can be achieved through consciousness:
• Collective consciousness is a sort of Internet connection between all human beings.
• Nature is organized and intelligent.
• The higher states of consciousness are real.
• Direct healing is possible, that is to say, self-healing.
• Separate minds can be in communication.
• Everything happens for a reason.
• Collective prayers (thoughts) can be answered.
• Dreams, desires and intentions (thoughts) can come true.
• A critical mass of people who desire peace can end war and establish an era of peace.
• A critical mass of people who want to improve on problematic global issues can bring lasting solution.

A culture of consciousness is possible. In fact, science of getting lined up to such a culture, even if it is based, ironically enough, on the premise that consciousness has no validity except as an emergent property of matter. One can foresee that the next culture of consciousness will be based on connections, which will overthrow the entire scientific prejudice against the subtle body, invisible realities, and the primacy of collective consciousness in general.

Consciousness is a field of infinite possibilities. Citizens are becoming aware of their pure potential. Potential has no beginning and no end. It exists as potential. When governments will finally realize that, the time for real change will come.

In the meantime, John Moore is leading the way by showing government leaders the right attitude to adopt.

Après la Tunisie, l'Égypte, le Yemen, etc. Phase 3 d'éveil de la conscience


Il a fallu cinq semaines aux citoyens Tunisiens pour faire tomber Ben Ali. Tout a commencé le 17 novembre 2010, lorsqu'un jeune marchand de légumes à Sidi Bouziz, dans le centre du pays, a tenté de se donner la mort en s'immolant par le feu. Le 15 janvier 2011, le règne de Ben Ali se conjugue désormais au passé, après que Ryadh ait confirmé que le couple Ben Ali se soit rendu en Arabie Saoudite.

Radio-Canada rapporte le 27 janvier à propos des manifestations au Yemen:
Des milliers de protestants sont descendus dans la rue jeudi à Sanaa, la capitale du Yémen, pour demander le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Inspirés par la «révolution du jasmin» tunisienne et par les récentes manifestations en Égypte, les manifestants ont demandé des réformes politiques en scandant des slogans antigouvernementaux.
«Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir», «l'heure du changement a sonné», pouvait-on encore entendre de la part des leaders de l'opposition et des jeunes organisateurs des manifestations. [Radio-Canada, Yemen: des milliers de manifestants dans la rue, 27 janvier 2011]

«L'heure du changement a sonné».

Nous entrons dans la Phase 3 d'éveil de la conscience collective. Les citoyens du monde entier pourraient faire tomber un à un les régimes gouvernementaux abusifs. Dans ce cas, les gouvernements devraient s'empresser d'embrasser la philosophie de Gouvernement ouvert, sinon, les citoyens pourraient faire en sorte de les ramener à l'ordre et s'arranger pour implanter une Gouvernance ouverte.

Hier, dans mon billet portant sur le pape et les médias sociaux, j'ai expliqué les étapes du mécanisme d'éveil de la conscience collective.

PHASE 1 - Comprendre que la communication est transmuée
Les médias sociaux font en sorte que les gens peuvent s'exprimer. L'action d'exprimer, de dire, de manifester quelque chose conduit à l'expression de la liberté.

PHASE 2 - Comprendre que tout est lié à tout
Les médias sociaux permettent de reconnaître que nous sommes tous connectés, nous faisons partie d'un tout. Tout comme le monde matériel est connecté, l'invisible est également connecté au niveau quantique: ce monde subtil est relié par un champ de conscience. Ce qui est invisible a retenu peu d'attention jusqu'à présent, dans une culture matérialiste où la réalité est définie par la science. Or la science commence à intégrer l'immatériel dans ses recherches (lisez cet article 'At last scientists are discovering the soul').

PHASE 3 - Découvrir le pouvoir du citoyen, le champ unifié
Jusqu'à maintenant, ce qui nous a empêché de vivre une vie connectée n'est pas l'opposition de la science ou le scepticisme. Le problème est que ce niveau subtile de notre nature fondamentale, ce qui de nous est invisible, n'a été exploré qu'une personne à la fois: cela ne s'est pas encore révélé d'une manière très organisée.
Mais les temps ont changé. Nous pouvons observer que la philosophie de Gouvernement ouvert donne lieu à une hausse de la conscience collective.

Pour qu'une nouvelle vision du monde émerge, la compréhension du champ unifié - la conscience collective - doit être cohérente.

Je suis convaincue que cette même philosophie de Gouvernement ouvert peut également donner lieu à une organisation de la conscience collective. Il faut simplement que les leaders gouvernementaux comprennent ce qui se passe. Le temps est venu pour les leaders gouvernementaux de comprendre les mécanismes de l'esprit afin de pouvoir les mettre à contribution. Car ces mécanismes peuvent avoir un impact considérable sur l'amélioration de la qualité de vie des citoyens, et réduire dramatiquement les dépenses administratives.

John Moore, dans son billet intitulé 'An Open Government Directive Scorecard, Year One', s'est construit un tableau de bord pour évaluer l'action gouvernementale, en utilisant la répartition suivante:
• Définition des objectifs: 30%
• Stratégies claires et mesures de succès: 20%
• Leadership, sensibilisation et approches: 20%
• Communication avec le personnel, formation, rétention: 20%
• L'utilisation de la technologie: 10%

Parmi ces cinq éléments, celui que John Moore considère le plus faible est la «Communication avec le personnel, formation, rétention». Il a accordé la note de 75% (C) au gouvernement américain.

Voici ce que John Moore a dit à ce propos:
«De nombreuses personnes sont enthousiasmées par un Gouvernement ouvert mais plusieurs sont aussi frustrées par le manque de croissance personnelle et d'avancement, de progrès et par les processus bloqués dans les formalités administratives, et le sentiment qu'ils peuvent faire plus pour un Gouvernement ouvert, en travaillant à l'extérieur du gouvernement. Ce ne sont pas tout simplement mes perceptions, mais sont la réalité de plusieurs dizaines de conversations que j'ai eues au cours des trois derniers mois.»

Ce qui revient à dire qu'il y a des lacunes en empowerment... Cela bloque à la phase 3 de conscience.

Je ne parle pas le même jargon que John Moore, parce que j'aperçois tout à travers le rideau de la conscience collective. Mais je considère que mon analyse rejoint celle de John Moore et fournit des outils et des arguments aux leaders gouvernementaux, qui leur permettront d'améliorer leur performance.

Ce que peut accomplir la conscience:
• La conscience collective est une sorte de connexion Internet entre chaque être humain.
• La nature est organisée et intelligente.
• Les états supérieurs de conscience sont réels.
• La guérison directe est possible, c'est-à-dire l'auto-guérison.
• Des esprits distincts peuvent être en communication.
• Tout arrive pour une raison.
• Les prières collectives (pensées) peuvent être exaucées.
• Les rêves, souhaits et intentions (pensées) peuvent se réaliser.
• Une masse critique de gens qui veulent la paix peuvent mettre fin à la guerre et instaurer une ère de paix.
• Une masse critique de gens qui veulent améliorer une problématique mondiale peuvent replacer la problématique par une solution durable.

Une culture de la conscience est possible. En fait, la science d'aujourd'hui s'enligne vers une telle culture, même si elle est fondée, assez ironiquement, sur la prémisse que la conscience n'a pas de validité, sauf comme une propriété émergente de la matière. On peut prévoir que la prochaine culture de la conscience sera fondée sur les connexions, ce qui renversera le préjudice scientifique dans son ensemble contre le corps subtil, les réalités invisibles, et le primat de la conscience collective en général.

La conscience est un champ de possibilités infinies. Les citoyens commencent à prendre conscience de leur pure potentialité. Le potentiel n'a pas de commencement ni de fin. Il existe en tant que potentiel. Quand les gouvernements prendront enfin conscience de cela également, l'heure du véritable changement aura sonné.

D'ici là, quant à la bonne attitude à adopter, John Moore montre la voie aux leaders gouvernementaux.

26 janvier 2011

Les inepties du pape à propos des médias sociaux

Les médias sociaux sont devenus un phénomène caractéristique de notre temps. Même le pape en parle! Cependant, son discours démontre une absence de vision.

Le discours papal d'aujourd'hui portait sur l'usage des médias sociaux:
Benoît XVI a mis en garde contre les «dangers» d’Internet, et des réseaux sociaux en particulier, dans un message lors de la 45e Journée mondiale des communications sociales, le 24 janvier 2011.
Alors que les réseaux sociaux – Facebook, Twitter, myspace, Viadeo ou LinkedIn – sont en pleine croissance, le pape dans son message a partagé « quelques réflexions suscitées par (…) l’expansion de la communication à travers le réseau Internet». Au fil du texte, Benoît XVI a évoqué les «dangers des espaces virtuels », comme celui de «se réfugier dans une sorte de monde parallèle» ou d’une « addiction au monde virtuel». Il a mis en garde devant le risque, pour les jeunes essentiellement, de «céder à l’illusion de construire artificiellement son ’profil’ public».
S’il a reconnu que « les nouvelles technologies permettent aux personnes de se rencontrer au-delà des frontières de l’espace et des cultures, inaugurant ainsi un tout nouveau monde d’amitiés potentielles », Benoît XVI n’a pas oublié les «risques possibles». [Rome: le pape évoque les risques des réseaux sociaux sur Internet, NovoPress, 24 janvier 2011]

Ce qui m'étonne chez ce leader spirituel, c'est sa propension à souligner le négatif. Plutôt que de mettre l'accent sur le petit pourcentage d'abus, pourquoi ne pas se concentrer sur les avantages d'une situation, et adopter une vision à long terme?

Le leadership de la papauté est fondé sur une conception verticale du pouvoir. Nous avons pu observer ces derniers temps, avec l'exemple de la révolution en Tunisie, comment les médias sociaux peuvent renverser un régime abusif pour passer d'une dominance, d'un pouvoir central ou une force supérieure de hiérarchie, à une assemblée de tous qui voudront prendre part à la gouvernance.

Le Gouvernement ouvert, d'après John Moore, est «une philosophie axée sur le citoyen et une stratégie selon laquelle les meilleurs résultats sont généralement le fruit de partenariats entre les citoyens et le gouvernement, et ce à tous les niveaux

Le pape Benoît XVI a déclaré aujourd'hui qu'il souhaite que «le web ne devienne pas un instrument qui permette aux plus puissants de monopoliser les opinions des autres».

L'Église a pourtant une longue historique de monopole de l'opinion des autres. La déclaration d'aujourd'hui démontre-t-elle que l'Église perçoit les médias sociaux comme une menace?


José Comblin explique la problématique de l'Église (dans 'Église et pouvoir'):
La conception médiévale du pouvoir dans l’Église, avec l’abîme qui s’en suit entre le clergé et le peuple, est en crise depuis deux siècles, même si la hiérarchie l’a nié jusqu’à Vatican II et si plusieurs le nient encore aujourd’hui.
Cette relation est en crise depuis longtemps et la crise s’est accentuée davantage au XXe siècle. Des millions de personnes ont abandonné l’Église catholique et la cause fondamentale, consciente ou inconsciente, c’est la question du pouvoir. Avec le Pape actuel, on ne peut même pas soulever le problème parce que son pouvoir est plus absolu que le pouvoir de n’importe quel Pape du passé. [...] Mais il est évident que la nouvelle société urbaine, alphabétisée et culturellement développée, n’accepte pas ce genre de relation de pouvoir qui est né au Moyen Âge.
On ne peut pas nier que l’Église, comme tout groupe humain, a besoin d’une organisation de pouvoir, mais pas éternellement cette organisation née à une époque historique donnée, limitée dans le temps. Personne ne nie que l’autorité soit nécessaire. Mais le système actuel de l’autorité fait que des millions de catholiques, justement ceux qui sont de la nouvelle culture urbaine, s’éloignent de l’Église, ou tout simplement perdent inconsciemment le sentiment d’appartenance à cette Église.

Le pape a également souligné que «les nouvelles technologies ne changent pas seulement le mode de communiquer, mais la communication en elle-même

Un leader spirituel (à mon avis) devrait comprendre les mécanismes de l'esprit, et quels sont les effets bénéfiques des nouvelles technologies et des médias sociaux:

• Si la communication en soi change, cela peut positivement affecter l'être humain.
Plus de communication conduit au développement du soi. La communication permet une prise en compte de l’individu dans ses ressentis présents et dans ses demandes. La communication développe l'estime de soi et permet de réaliser le potentiel inscrit dans l'ensemble d'un être. La communication peut favoriser la libération de l'être.

• Les médias sociaux abolissent toutes les frontières, et permettent de ressentir que nous sommes une seule et même chose: nous sommes tous interconnectés.
Tout est lié avec tout le reste. Dans le monde spirituel, ces liens deviennent visibles. Mais dans le monde physique, nous n'entrevoyons les connexions qu'avec les indices qui nous sont données. Les médias sociaux font en sorte que de plus en plus de gens perçoivent ces connexions.

• Réaliser l'interconnexion favorise l'épanouissement de l'empowerment individuel.
«Chaque goutte de sève contient la plénitude de l'arbre entier.» (Maharishi Mahesh Yogi)
Une fois que l'on prend conscience que l'on est connecté à tout, et que l'on fait partie du tout, on prend aussi conscience de son pouvoir. C'est l'empowerment individuel.

• La conscience est un champ infini dont chaque personne constitue une expression localisée.
Une partie du champ peut en affecter une autre. C'est ainsi qu'un champ fonctionne. Quel que soit son emplacement dans le champ magnétique de la Terre, une boussole s'alignera toujours spontanément avec ce dernier, c'est-à-dire qu'elle pointera vers le nord.

• Par conséquent, les médias sociaux pourraient donner lieu à une hausse du niveau de conscience collective (ou intelligence collective).
«Les groupes sont plus intelligents quand les gens agissent individuellement», affirme James Surowiecki.

• Davantage de conscience collective (ou intelligence collective) pourrait conduire à la résolution de grandes problématiques mondiales.
L'intelligence se comporte de façon autoréférentielle. Elle saute par-dessus les barrières de l'impossible. Il s'agirait là du comportement naturel de l'intelligence qui s'influence elle-même, en elle-même et par elle-même. Elle ne connaît pas d'obstacles absolus. Elle sait tracer de nouveaux chemins. Lorsque besoin il y a, elle crée de nouvelles réalités.
Lyall Watson a indiqué: «Il est possible que lorsqu'un nombre suffisant tient une chose pour vraie, celle-ci devienne vraie pour tous.»

Alors je ne pense pas que le discours d'aujourd'hui prononcé par le pape, à propos des médias sociaux, consistait en un discours éclairé. Un chef spirituel devrait pouvoir voir plus loin que son nez, et surmonter sa peur de perdre le contrôle (pouvoir).

«Je crois que chacun de nos actes comporte une dimension universelle», a indiqué le Dalai Lama. Cela devient de plus en plus évident avec les médias sociaux.

Par ailleurs, Deepak Chopra vient de publier un nouveau livre sur le leadership (The Soul of Leadership). Suggestion de lecture pour le pape...

25 janvier 2011

La participation citoyenne ne tombe pas du ciel. Il faut la cultiver!

Si vous achetez de beaux divans et fauteuils neufs et changez la décoration de votre salon, cela ne signifie pas nécessairement que les gens afflueront chez vous. Vous devrez les convier dans votre nouvel espace. Et une fois assis sur votre mobilier, vous devrez leur parler: vous les engagerez dans une conversation. Si vous ne parlez que de vous, et ne vous intéressez pas à vos interlocuteurs, les gens se fatigueront. Si vous souhaitez en plus que vos invités repeignent les murs de votre salle à manger ― si vous souhaitez qu'ils collaborent à vos projets ―vous devrez faire preuve de reconnaissance et les traiter avec respect. Peut-être même que vous songerez à leur payer une pizza ou à leur offrir des petits fours en gratitude.

Dans un contexte de Gouvernement ouvert, une fois que les données sont à la portée de tous, n'attendez pas les bras croisés en pensant que la participation citoyenne sera comme par magie au rendez-vous. Cela fait plus d'un centenaire que les gens sont encadrés dans un système de pouvoir vertical. Les citoyens n'ont pas encore développé le réflexe de collaboration. Par ailleurs, les gestionnaires gouvernementaux n'ont pas encore incorporé la flamme de collaboration à leur philosophie de gestion. Les gestionnaires et décideurs gouvernementaux doivent apprendre à créer des environnements propices au rayonnement de l'empowerment de leurs employé(e)s et des citoyen(ne)s.

• Communiquez vos projets, présentez ce que vous faites sous toutes les sauces, afin d'éveiller l'intérêt de plusieurs publics.
• Les citoyens sont des êtres humains, et non pas des numéros. Il s'agit de gens avec des aspirations, des rêves, et partageant de riches expériences de vie. Reconnaissez les forces et saluez leurs qualités. Appréciez-les, et faites-leur savoir qu'ils sont appréciés.
• Encouragez le foisonnement des idées. Applaudissez la créativité et l'initiative.
• Restez à l'écoute et engagez-vous pleinement dans les conversations. Vous serez ainsi en mesure de repérer les communautés d'influence et de déceler leurs besoins, leurs défis et leurs perceptions.
• Contribuez constamment avec un contenu à valeur ajoutée. Vous devez devenir une ressource pour votre communauté.
• Connectez les gens entre eux, introduisez-les. Suscitez les collaborations et relations d'affaires.
• Ciblez les éléments de frustration et sachez reconnaître les indices de satisfaction pour comprendre comment établir des liens affectifs avec les membres de votre communauté.
• Incarnez toujours les valeurs et qualités que vous souhaitez représenter et inculquer.
• Mesurez, qualifiez et évaluez régulièrement votre présence en ligne.

Faites équipe avec les spécialistes en communication de votre administration. J'ai rédigé un billet en novembre 2010 à propos de Brooks Bennet, de Round Rock, Texas, sur l'importance des communications dans un contexte de Gouvernement ouvert.

Consultez également cet autre billet: rendre justice à la puissance transformatrice des conversations.

Gérer avec l’âme dans un Gouvernement ouvert suscitera la participation citoyenne

Le Gouvernement ouvert est une philosophie où collaborent gouvernement et citoyens. L'ouverture correspond à l'accès des données et conduit à un monde connecté et collaboratif, grâce à la participation citoyenne. Mais dans les faits, comment fait-on pour susciter cette participation?

Il ne suffit pas de mettre les données à la portée de gens. Encore faut-il donner aux gens le goût de s’impliquer et de faire partie des solutions aux problématiques et projets qui leur tiennent à cœur. Les médias sociaux sont un catalyseur idéal pour les gens vraiment généreux qui souhaitent s’impliquer davantage à un niveau qu’ils n’auraient jamais pu faire auparavant.

Gérer avec son âme, certes nous n’entendons pas cela souvent dans les entreprises et encore moins dans les administrations gouvernementales, où la plupart du temps les relations sont froides et distantes.

L’âme fait partie de la conscience. L’âme se trouve là où il y a du sens. L’âme permet de comprendre les expériences. L’âme est le siège de l'intuition. Lorsque ces attributs sont utilisés dans un leadership, le leader devient très efficace.

Gérer avec son âme s’avère la meilleure façon de canaliser le pouvoir mal utilisé. Seulement 11% de la population active (américaine, et cela s'applique à de nombreux pays également) est engagée dans ce qu’elle fait. Cela signifie que 89% des employé(e)s et citoyens gaspillent leur énergie en n'utilisant pas pleinement leurs qualités et en ne faisant pas appel à tout leur potentiel. Essayez d'imaginer ce que cela coûte à l'économie: des milliards de dollars par année! Fournissez de l’empowerment aux autres à chaque étape des processus: les employé(e)s et citoyens vous donneront en retour de leur passion et créativité, et vous pourrez ainsi faire avancer beaucoup de choses avec cela (que simplement avec de l’argent).

Les meilleures qualités que vous pouvez posséder sont la passion et le dévouement.
• Inspirez les gens autour de vous.
• Demandez-leur constamment de vous fournir du feed-back.
• Répétez souvent quelles sont vos valeurs, ce qui vous tient à cœur.
• Écoutez, écoutez, écoutez.
• Engagez-vous émotionnellement. Mettez-y du cœur et de la passion.
• Soyez conscient des besoins.
• Orientez-vous vers l’action.
• Développez le sens des responsabilités.

Voici un extrait du Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry, qui nous rappelle que les liens que nous développons avec les gens comptent. Les reconnaître et les apprécier favorisent un climat de collaboration. «Le Petit Prince s'en fut revoir les roses. - Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes belles, mais vous êtes vides. Ma rose, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule, elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose, qui fait ma rose si importante.»

Inspirez de l’espoir, de la confiance et de la compassion. Il n'y a pas de limite à ce que vous pourrez changer, si vous gérez avec votre âme, parce que la conscience éclaire tous les aspects de la vie.

22 janvier 2011

The effect of empowerment in an Open Government philosophy

The guru of customer service, John Tschohl, with his 38 years of experience, repeated a dozen times – making sure that his message would be heard – at last Sunday Gov20Radio show (January 16, 2011 ), that empowered business employees "generates quick decisions, saves time, reduces costs and boosts sales." He described what the effect of empowerment is on a business (or a government).

He also stressed the fact that for employees to gain empowerment in a business (or a government), they must be given more than a "one-day training every 6 years". John Tschohl said that a recurrent training program every four months was a guarantee of success. He described how to develop empowerment.

What effect empowerment has on citizens is not reflected in the discussions. Did you notice that we usually focus on government, when enumerating Open Government philosophy successes? But an Open Government is a partnership between a government and its citizens. There are two parties involved in a collaboration of equals, in a co-creator mode. What is usually not mentioned is the effect that empowerment has on citizens.

Since John Tschohl did not have the time to go into details about how empowerment works, and even more complicated, to explain where does empowerment come from, exploring subtle and complex mechanisms of the mind and of collective consciousness - to make a long story short -, he described that empowerment is both "attitude and skills."

Empowerment is, according to John Tschohl, both a behavior that is to be adopted, and abilities that are acquired with experience. Therefore, following a short training on empowerment would not be enough: one must change its behavior and ensure that empowerment becomes a "life style", said the guru John Tschohl.

EFFECT OF EMPOWERMENT
From the perspective of the mind, when a human being adopts empowerment and when this lets its personality shine, "the body organizes itself, the soul radiates, the mind shines, ideas become pervasive , brilliant, vibrant, accurate. Speech becomes positive, real, constructive. Business arranges itself and all things take their true aspect."(Baird T. Spalding, Life and Teaching of the Masters of the Far East)

That's why John Tschohl observed, during his long career, that empowerment produces rapid decision making, generates care from employees to customers, and most importantly, he said that empowerment makes the customers "happy." I listened to the Gov20Radio show again, to be sure that I heard this word. He actually used the word 'happy'.

This concept - happiness - it's the first I've heard about it in the Open Government sphere. I find it brings hope, and signals what could be accomplished in the future: a major shift could occur in our society. Does empowerment lead to happiness? Absolutely! I can explain this mechanism another time because it's a long story... But I insist on this point and ask you to remember it: put it carefully away in a drawer in your head, and keep it in mind.

Another important aspect of empowerment is that it changes people: it transforms their lives and ensures that their dreams (ideas) come true. "Consciousness must discover spirit in the mind before the desired thing can be formed. The enlightened being views the creative principle within and sees clearly. The enlightened being understands. This being sees the opportunity of a lifetime, and has vision of his possibilities. This being becomes aware of the open field before him. Knowing that the creative principle is inside, this being takes the desires of his heart, and they become an ideal, a mold that attracts power and substance to be filled. The dreams become reality." (Baird T. Spalding, Life and Teaching of the Masters of the Far East)

In light of these explanations, we can foresee that the more government employees and citizens master attitude and skills that lead to empowerment, the better for our societies.

The key to success in an Open Government?
Firstly - The message must arouse contagious emotions.
It is not just about data availability, but rather about the ability to get to the heart of the human experience. There must be passion for both government employees and citizens respectively so that they enjoy collaborating together.

Secondly - Empowerment must become accessible to all.

21 janvier 2011

L'effet de l'empowerment dans une philosophie de Gouvernement ouvert

Le gourou du service à la clientèle, John Tschohl, fort de ses 38 années d'expériences, a répété une dizaine de fois ― voulant s'assurer que son message passerait ― lors de l'émission de Gov20Radio de dimanche dernier (16 janvier 2011), que l'empowerment chez des employé(e)s d'entreprise «génère des décisions rapides, épargne du temps, réduit les dépenses admnistratives et fait grimper les ventes». Il a décrit quel est l'effet de l'empowerment sur une entreprise (ou un gouvernement).

Il a insisté également sur le fait que pour que des employé(e)s acquièrent de l'empowerment au sein d'une entreprise (ou d'un gouvernement), il faut leur donner davantage qu'une «formation d'une journée tous les 6 ans». John Tschohl a indiqué qu'un programme de formation et d'entraînement récurrent aux quatre mois était garant de succès. Il a décrit de quelle manière il faut s'y prendre pour développer de l'empowerment.

Ce qui n'est pas évoqué dans les discussions, c'est l'effet qu'a l'empowerment sur les citoyens. Avez-vous remarqué que l'on parle habituellement de l'appareil gouvernemental, lorsque sont évoquées les réussites de l'implantation d'une philosophie de Gouvernement ouvert? Or, un Gouvernement ouvert est un partenariat entre un gouvernement et ses citoyens. Il y a deux parties, engagées dans une collaboration d'égal à égal, en mode co-créateur. Ce qui n'est pas évoqué, c'est l'effet qu'a l'empowerment sur les citoyens.

Mais bien que John Tschohl n'ait pas eu le temps d'entrer dans les détails de la manière dont fonctionne l'empowerment, et encore plus compliqué à expliquer, d'où vient l'empowerment, car on navigue alors dans les subtils et complexes mécanismes de l'esprit et de ceux de la conscience collective, pour faire une histoire courte, il a décrit que l'empowerment consiste en une «attitude et des compétences».

L'empowerment serait, d'après John Tschohl, à la fois un comportement que l'on adopte, et des capacités que l'on acquiert avec l'expérience. Par conséquent, suivre une courte formation sur l'empowerment ne serait donc pas suffisant: il faut modifier son comportement et faire en sorte que cela devienne un «mode de vie», comme l'indique le gourou John Tschohl.

L'EFFET DE L'EMPOWERMENT
Du point de vue de l'esprit, lorsqu'un être humain adopte l'empowerment et que cela conduit au rayonnement de sa personnalité, «le corps s'harmonise, l'âme rayonne, la pensée s'illumine, les idées deviennent pénétrantes, brillantes, vivantes, précises. La parole devient positive, vraie, constructive. Les affaires s'arrangent et toutes choses prennent leur aspect véritable.» (Baird T. Spalding, La vie des Maîtres)

Voilà pourquoi John Tschohl a observé, au cours de sa longue carrière, que l'empowerment produit des prises de décisions rapides, de l'intérêt de la part des employés pour la clientèle (en anglais, 'care'), et surtout, il a indiqué que cela rendait les clients «heureux». J'ai réécouté l'émission de Gov20Radio pour être bien certaine qu'il s'agissait du bon mot que j'ai entendu. Il a bel et bien prononcé ce mot: «heureux» ('happy').

Ce concept ― bonheur ― c'est la première fois que j'en entend parler dans le sphère du Gouvernement ouvert. Cela est porteur d'espérance, et signale qu'il pourrait s'opérer dans le futur un changement majeur dans notre société. L'empowerment conduit-il au bonheur? Absolument! Je pourrai vous expliquer de long en large ce mécanisme une autre fois, car il s'agit d'une longue histoire... J'insiste toutefois sur ce point, et vous demande de vous en rappeler: inscrivez précieusement cela dans un tiroir de votre tête, et ne le perdez pas de vue.

Un autre aspect important de l'empowerment est que cela change les gens: cela transforme leurs vies et fait en sorte que leurs rêves (leurs idées) se matérialisent. «Il faut que la conscience découvre l'esprit avant de pouvoir former la chose désirée. L'être éclairé perçoit le principe créateur intérieur, puis voit clair, et comprend. Il comprend alors la chance de sa vie. Il a la vision de ses possibilités, il devient conscient du domaine ouvert devant lui. Sachant que le principe créateur est intérieur, il reprend les désirs de son coeur, et ceux-ci deviennent un idéal, un moule qui attire pouvoir et substance, pour se remplir. Le rêve devient réalité.» (Baird T. Spalding, La vie des Maîtres)

À la lumière de ces explications, nous pouvons entrevoir que plus il y aura d'employé(e)s gouvernementaux et de citoyens qui maîtriseront l'attitude et les compétences qui conduisent à l'empowerment, mieux se porteront nos sociétés.

La clé du succès d'un Gouvernement ouvert?
Premièrement ― Le message doit susciter l'émotion contagieuse.
Il ne s'agit pas uniquement d'une disponibilité des données, mais plutôt de la capacité à aller au coeur de l'expérience humaine. Il faut y mettre de la passion, pour que employé(e)s et citoyens trouvent respectivement de l'agrément à collaborer ensemble.

Deuxièmement ― L'empowerment doit devenir à la portée de tous.

20 janvier 2011

L'empowerment comme mode de vie (et Gouvernement ouvert)


Dimanche dernier (16 janvier 2011), Gov20Radio recevait John Tschohl – Empowerment As a Way of Life, L'empowerment comme mode de vie – http://gov20radio.com/john-tschohl-empowerment-as-a-way-of-life/.

John Tschohl a été appelé le «gourou de service à la clientèle» par USA Today. Il est un leader mondial dans le domaine de la formation en service à la clientèle. John Tschohl forme et motive des employés, gestionnaires, superviseurs et PDG d'entreprises depuis 38 années.

Premièrement, je souligne que ce sujet – l'empowerment – n'est pas souvent abordé dans la sphère du Gouvernement ouvert. Ce n'est pas un sujet facile. Alors mes félicitations à Gov20Radio d'avoir pris l'initiative d'en parler.

Deuxièment, ce n'est pas quelque chose de populaire. Mais pourtant, dans une philosophie de Gouvernement ouvert, l'empowerment devrait se situer au coeur des préoccupations des dirigeants politiques.

Le Gouvernement ouvert, comme l'a défini John Moore, est «une philosophie axée sur le citoyen et une stratégie selon laquelle les meilleurs résultats sont généralement le fruit de partenariats entre les citoyens et le gouvernement, et ce à tous les niveaux. Cette philosophie est entièrement orientée vers la réalisation des objectifs grâce à une efficacité accrue, une meilleure gestion, la transparence de l'information et l'engagement des citoyens, et mettant le plus souvent à profit les technologies nouvelles pour atteindre les résultats souhaités. Ceci développe des approches commerciales, et fournit des technologies d'affaires au gouvernement».

Donc pour qu'aient lieu des partenariats entre les citoyens et le gouvernement à tous les niveaux, il faut d'abord considérer les citoyens avec respect, et leur donner en quelque sorte de la corde afin qu'ils puissent agir, c'est-à-dire leur donner de l'empowerment.

John Tschohl maîtrise avec brio l'application de l'empowerment aux services à la clientèle.

L'empowerment devrait être appliqué non seulement à l'ensemble des employés gouvernementaux, mais également aux citoyens.

Mais d'où vient l'empowerment? Et comment peut-on le cultiver?

Les décideurs gouvernementaux, avant de pouvoir introduire des programmes de formation sur l'empowerment dans leur Gouvernement ouvert, devraient d'abord et avant tout comprendre en quoi consiste la nature de l'empowerment.

Ce qui concerne l'esprit et la conscience collective: à inscrire sur la liste des discussions et des préoccupations de la sphère du Gouvernement ouvert. Thumbs up à Adriel Hampton et Gov20Radio de nous montrer la voie.
 
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