Michel Bellemare, un technologiste médical, a contesté l’orientation du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Yves Bolduc, qui a annoncé la semaine dernière la «mise sur pied progressive d’un Registre national des incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins», rapporte Johanne Roy du Journal de Québec.
«Cette mesure est inutile et contre-productive, car elle ne prévoit pas de données nominatives. Plusieurs erreurs sont commises parce que le personnel sur le plancher est débordé et exténué. Dans certains cas, les erreurs découlent de négligence ou d’incompétence. […] Le réseau de la santé est un monde syndicalisé à l’extrême, où l’on protège même les plus incompétents», affirme M. Bellemare.
Deux tiers des centres ont apparemment débuté la transmission des données dépersonnalisées. Il est prévu au ministère que les établissements participent à cette mesure d’ici l’automne 2011.
Johanne Roy a indiqué: «Les premières données non nominatives seraient rendues publiques vers la fin de l’année. Un tel registre national est attendu depuis quelques années. Le ministre a dû reconnaître que le registre a mis du temps à être constitué».
Puisque deux tiers des centres ont déjà commencé à fournir de l’information, si ces données étaient déjà mises en ligne − si ces données étaient libérées dès maintenant sur un portail de données ouvertes plutôt que d’attendre dans 7 mois −, il serait possible de rectifier immédiatement la situation, puisque tous (gestionnaires gouvernementaux, membres de l’opposition, entreprises, organismes et citoyens) pourraient les commenter.
Tout comme Johanne Roy l’a souligné, ce n’est pas que ce registre qui a mis du temps à être constitué. L’initiative de données ouvertes et de gouvernement ouvert au gouvernement du Québec met également beaucoup de temps à être définie et mise en œuvre.
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