Comme ces réactionnaires qui souhaitaient aux jeunesses une bonne guerre pour les calmer, cela vous traverse-t-il parfois l’esprit de souhaiter qu’ait lieu une bonne révolution via les médias sociaux, pour fouetter les décideurs, et les sortir de leur torpeur, en espérant que nous touchions le fond pour enfin les éveiller?
Lorsque le discours de la crainte a raison du changement, la séduction du statu quo est une douce chanson qui apaise, telle une berceuse. «Je ne leur en parle pas (de données ouvertes, de gouvernement ouvert), pour ne pas les effrayer». Chez nous, l'aversion au risque et au changement a pris une telle ampleur que nous vivons l'entrelacement de l'épopée mondiale comme une menace permanente.
Pourquoi ne pas se prélasser en niant la réalité, en attendant le déluge? Quant aux solutions suggérées, elles semblent inférieures à la gravité du mal. En les taisant le plus longtemps possible, l’inertie est réconfortante. Pourtant, ceux qui dirigent savent très bien ce que proposent les courants de la mouvance du gouvernement ouvert.
Pour échapper à l'incertitude, s’accrocher au passé permet de se reposer, peinards, dans les douceurs de l’état actuel des choses.
«L'affolement, la paranoïa ont toujours été les outils favoris des dictatures avides de déposséder les citoyens de tout moyen d'action». (Pascal Bruckner, La séduction du désastre, 2011)
«La peur ne tue pas, elle empêche de vivre.» (Pascal Bruckner, Le divin enfant – 1992)
«L'Internet est le nouvel esprit planétaire. Ce n'est pas seulement la connectivité. C'est ce qui permet d’entretenir des relations», a déclaré Deepak Chopra. D’après cet auteur et penseur de renommée mondiale, les nouvelles technologies et les médias sociaux, tels que LinkedIn, ont le potentiel de guérir la planète de nombreuses façons, par le foisonnement des relations.
Réciproquement, il est possible de trouver des solutions à des problématiques gouvernementales dans une culture de gouvernement ouvert, en misant sur la créativité pour faire jaillir la magie de la sagesse des foules. Transparence, participation et collaboration sont le fondement du gouvernement ouvert.
Deepak Chopra a rappelé que selon Gallup, 20 pour cent de la population active américaine est activement désengagée et coûte à l'économie des États-Unis environ 380 milliards de dollars par année. Si vous travaillez dans un environnement où votre collègue ou votre supérieur vous ignore, vos chances d’être désengagé augmentent de 45 pour cent. Mais si un collègue souligne vos qualités, votre désengagement chute apparemment à moins de 1 pour cent. L'antonyme de désengagement est engagement et responsabilisation. La solution, indique Chopra, est de valoriser ses collègues. Et les connexions dans les médias sociaux permettent d’être valorisé et de mettre en valeur les autres.
Dans une culture de gouvernement ouvert, la relation entre le gouvernement et les citoyens est positive, puisqu’il s’agit d’une relation de co-création / co-production. La valorisation est le moteur qui pousse les participants à collaborer.
Si ma pensée peut parfois déplaire, ce n’est jamais parce que je le souhaite, mais parce que je veux convaincre. Les décideurs devraient avoir des convictions suffisamment fortes pour vouloir les défendre, envers et contre tout. Les solutions de gouvernement ouvert existent, elles ont été mises à l’épreuve et ont récolté des succès dans de nombreux pays. Il y a un énorme besoin de courage politique, de visions ambitieuses, afin de forcer l'implémentation des solutions qui existent et sont disponibles, par des politiques incitatives ambitieuses.
«Avec des convictions, de l'inventivité et de la persévérance, nous pouvons faire des choses formidables. Nos visions peuvent être réalisées, nos problèmes peuvent être résolus.» (K. R. Sridhar, ex-directeur du laboratoire des technologies spatiales à la NASA, co-fondateur et CEO de Bloom Energy)
Blogue de Lyne Robichaud
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