Blogue de Lyne Robichaud

07 février 2011

Composantes de l’empowerment communautaire dans un contexte de Gouvernement ouvert

Dans un billet précédent portant sur l'empowerment individuel, j’ai mentionné que dans un contexte de Gouvernement ouvert, une approche basée sur l’empowerment reconnaît aux citoyens et aux communautés leur capacité à déterminer la direction du changement.

J’ai indiqué qu’il existe des particuliarités à l’empowerment individuel, l’empowerment communautaire et l’empowerment organisationnel. J’ai décrit chacune des quatre composantes de l’empowerment individuel: la participation, les compétences, l’estime de soi et la conscience critique.

Ce billet portera sur l’empowerment communautaire.

Composantes de l’empowerment communautaire
Les quatre composantes de l’empowerment communautaire, d’après William A. Ninacs, le grand spécialiste québécois du concept d'empowerment, auteur du livre Empowerment et intervention, sont: le pouvoir d’agir (la participation); les compétences; la communication, et le capital communautaire.

Un premier atout majeur est de fournir des structures et des conditions favorisant la possibilité de développer leur pouvoir d’agir aux membres d’une communauté. Il s’agit là de la première composante: favoriser la participation.

La deuxième composante est la capacité d’optimiser les forces du milieu afin d’assurer le bien-être de tous les membres (compétences).

Troisièmement, la communication prend une part importante dans le processus afin de créer un climat de confiance, une transparence dans les processus décisionnels et pour assurer la circulation de l’information.

Finalement, le capital communautaire est la quatrième composante. Il s’agit de la capacité d’une communauté de susciter l’entraide et la mobilisation sur des questions sociétales plus larges en alimentant le sentiment d’appartenance et la conscience de la citoyenneté.

William A. Ninacs considère que les composantes de l’empowerment communautaire sont les facteurs structurants de l’empowerment individuel. Car l’empowerment individuel comprend une dimension transactionnelle qui se joue aussi au plan social et collectif, qui implique une relation avec les autres. À cet effet, R. Katz a publié une étude des plus intéressantes − Empowerment et Synergy −, dans laquelle il présente l’empowerment comme un paradigme synergique où les personnes sont interreliées, où il s’effectue un partage des ressources, et où la collaboration est encouragée.

R. Katz a suggéré que l’empowerment est une alternative au «paradigme de la rareté», une pensée communément répandue à propos des ressources humaines, qui suppose que les individus sont en concurrence parce que les ressources sont rares. Cette alternative, le «paradigme de la synergie», se transpose en «communauté de synergie», lorsque les ressources humaines reconnues s’avèrent renouvelables et en expansion, et que celles-ci sont distribuées équitablement parmi les membres, de telle sorte que ce qui est bon pour un est bon pour tous, et que «le tout est plus grand que la somme des parties».

Ce qui nous ramène une fois de plus à la conscience collective. J’ai souvent mentionnée que la conscience collective est un champ unifié.
John Hagelin est professeur de physique en physique quantique. Il est responsable du développement d'une théorie du champ unifié sur la base des supercordes. Le Dr Hagelin a été nommé lauréat du prix Kilby. Ce prix est décerné en reconnaissance aux scientifiques qui ont effectué «une contribution majeure à la société à travers leurs travaux de recherche appliquée dans les domaines de la science et de la technologie». Le Dr Hagelin a reçu ce prix pour ses travaux en physique des particules, dans le développement de la théorie supersymétrique du champ unifié (supersymmetric grand unified field theory).

John Hagelin explique clairement ce qu’est la conscience collective dans cette vidéo:
«La base même de l’univers est cet unique champ d’intelligence universel, de telle façon que toutes les forces de la nature sont maintenant (scientifiquement) comprises comme étant Un. Ce champ est appelé le champ unifié, dans le contexte de la théorie des supercordes. Ce champ consiste en un océan d’existence se situant à la base de tout esprit et matière. Toutes les soi-disant particules de l’univers, tout dans l’univers n’est qu’une ondulation de ce champ: un champ non matériel. Cela est ultimement le champ de la conscience. Tout dans l’univers n’est rien d’autre que cela. Les planètes, les gens, les animaux, etc. ne sont que des vagues de cet océan de conscience. Nous sommes réellement unifiés à notre base. Il n’y a seulement qu’une conscience unique dans cette pièce. Nous idéalisons notre conscience via le filtre de notre système nerveux. Mais la conscience elle-même, le Soi avec un grand «S» est universel. Et connaître cela, le connaître par expérience, a été appelé illumination à travers les âges.»
Par conséquent, les gouvernements qui souhaitent implanter une philosophie de Gouvernerment ouvert doivent reconnaître que la participation citoyenne – d’où jaillit l’empowerment communautaire − s’effectue et s’organise au niveau de la conscience collective.

Dans un billet subséquent, j’examinerai en quoi consiste l’empowerment organisationnel.

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