Blogue de Lyne Robichaud

30 juillet 2011

IQ refuse de dévoiler des données «publiques»

Le ministre du Développement économique, Clément Gignac, lors de l'annonce sur la relance de la Davie.

Le journaliste Taïeb Moalla a publié aujourd'hui cet article dans le Journal de Québec. Je le publie ici pour ne pas perdre l'information. Et bien entendu, j'ai envoyé l'article à Henri-François Gautrin en lui demandant de bouger plus vite et de faire un gouvernement ouvert au Québec.

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IQ refuse de dévoiler des données «publiques»
Taïeb Moalla, 30 juillet, Journal de Québec

Dans la foulée de la polémique ayant opposé les Chantiers Verreault au ministre du Développement économique, Clément Gignac, Investissement Québec (IQ) a refusé, vendredi, de dévoiler des données financières qu'elle prétendait pourtant « publiques » il y a à peine quelques jours.

Le différend entre Denise Verreault, PDG des Chantiers Verreault, et M. Gignac s'est embrasé lorsque le ministre a révélé que l'entreprise des Méchins avait au moins 18 mois de retard dans ses échéanciers de remboursement d'un prêt accordé par Investissement Québec (IQ) en 2002. Mme Verreault a immédiatement déploré que le ministre Gignac dévoile ainsi des « données financières confidentielles » et l'a accusé de nuire à sa compagnie.

Interrogé par le Journal en début de semaine, IQ a spécifié que le retard était plutôt de 43 mois et que ce genre de données était tout à fait public.

Un petit test fructueux

Prenant l'organisme au mot, le Journal s'est alors attardé à quatre prêts - choisis au hasard - accordés par trois ministres différents à des entreprises québécoises par l'intermédiaire d'IQ, en 2007.

Nous avons demandé si ces prêts avaient été remboursés. En cas de réponse négative, nous voulions savoir si les entreprises en question avaient, elles aussi, des retards sur leurs échéanciers de paiement.

Après une réflexion de 24 heures, le porte-parole d'IQ, Jean-Pierre Bernier, a répondu que la Société d'État «ne peut pas prendre l'initiative de dévoiler ces informations, car il en va de la relation qu'Investissement Québec a avec les entreprises. Il faut éviter de leur porter préjudice».

«Information déjà publique»


Selon cette même logique, n'aurait-il pas été plus conséquent de taire également des informations qui pourraient « porter préjudice » aux Chantiers Verreault? « L'information était déjà publique », a répondu laconiquement M. Bernier, en faisant référence aux révélations faites par le ministre Gignac.

Plus tôt cette semaine, le Journal a demandé à Jolyane Pronovost, attachée de presse de Clément Gignac, si le ministre avait tenté d'influencer les communications d'Investissement Québec, un organisme qui relève de lui. « Non. Investissement Québec répond selon ses règles et selon ce qu'elle peut dévoiler », a-t-elle soutenu.

Un gouvernement ouvert, c'est davantage que d'offrir des choix multiples aux citoyens

En réponse à l'idée sur le site de consultation de Henri-François Gautrin 'Un site où les citoyens donnent leurs priorités au gouvernement' (proposée par Sebas),
'Un site Web 2.0 où les citoyens peuvent donner un poids, une importance relative à chacun des programmes et services du gouvernement. Un système, un peu comme celui-ci (IdeaScale), où le citoyen peut voter sur l'intérêt, la nécessité de tels ou tels programmes',
... voici ce que j'ai indiqué:

Je porte à votre attention l'exemple du site participatif américain “YOU CUT”. Gregory Rose rapporte à propos de ce site, dans 'Is it really democracy at work?': 'Un site où les gens ont une proposition de trois options de programmes fédéraux qu'ils aimeraient voir coupés du budget. En général, je suis en faveur des initiatives de gouvernement ouvert dans l'espoir qu'elle amènent les gens à faire plus attention, et à réaliser qu'il n'est pas aussi simple de gérer un budget que de choisir les programmes à couper. Mais Cantor vient d'ouvrir le processus entièrement dans le mauvais sens.' Exemple à ne pas suivre...

Pour ma part, je pense qu'un gouvernement ouvert permet la collaboration et l'implication des citoyens à tous les niveaux du gouvernement, et non pas seulement par de simples choix multiples, ou encore en se limitant qu'à des commentaires sur une quelconque plateforme. C'est beaucoup plus que cela, un gouvernement ouvert.

Un gouvernement ouvert, c'est prendre toutes les problématiques dans chacun des ministères, sociétés d'État, etc., (il faut d'abord pour cela pouvoir reconnaître qu'il existe des problématiques, et par conséquent sortir du déni en faisant face à la réalité. Un changement d'attitude s'impose d'abord), et transformer ces problématiques en défis pour les citoyens, employés du gouvernement, entreprises et organismes, et en leur offrant des outils et un encadrement qui leur permettront de co-créer et de trouver des solutions aux problèmes. Pour cela, il faut libérer toutes les données sur un portail de données ouvertes (open data), décrire chacune des problématiques en pointant vers les ensembles de données correspondants, et travailler sur une plateforme de défis permettant que s'y déroulent des activités de remue-méninges, co-création, co-production et collaboration.

Mon collègue de Government in the Lab, John F Moore, définit le gouvernement ouvert ainsi:
'Une philosophie axée sur le citoyen et une stratégie selon laquelle les meilleurs résultats sont généralement le fruit de partenariats entre les citoyens et le gouvernement, et ce à tous les niveaux. Cette philosophie est entièrement orientée vers la réalisation des objectifs grâce à une efficacité accrue, une meilleure gestion, la transparence de l'information et l'engagement des citoyens, et mettant le plus souvent à profit les technologies nouvelles pour atteindre les résultats souhaités. Il s'agit d'apporter au gouvernement des technologies et des approches inspirées du monde des affaires.'

29 juillet 2011

Connaître et RECONNAÎTRE les utilisateurs des médias sociaux

Je ne sais pas si c'est votre cas, mais moi, ça me donne d'extrêmes boutons et des démangeaisons jusque dans la racine des cheveux quand je vois qu'un gouvernement est tenté de regarder les citoyens de haut. Même s'ils le pensent tout bas, ce n'est pas la peine de le répéter tout haut. Ils devraient la fermer. Même qu'ils devraient s'arrêter, chaque fois qu'ils ont des pensées condescendantes envers les citoyens, et faire l'effort de trouver des qualités aux gens.

Je m'étais promis que je cessais mes activités, le temps que se matérialise un engagement au projet Gouvernement ouvert et Francophonie, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir.

Dans la consultation de Henri-François Gautrin sur le potentiel du Web 2.0, un membre (Jardinero) a écrit ceci à l'idée "Connaître les utilisateurs des médias sociaux":
"Il semblerait, selon une étude dont le lien apparaît ci-après que les gens placent des vidéos sur Youtube surtout pour épater la galerie et ceux qu'on aime bien alors que Facebook, c'est surtout pour le "gossip" (commérage)."
ON S'EN FICHE si certains utilisent les médias sociaux pour épater la galerie ou pour le commérage. Pensez-vous que cela n'existe que dans les médias sociaux? Parmi les débats de l'Assemblée nationale, il n'y a pas d'épatage de gallerie? Peut-être qu'il y aura du comérage et de l'épatage de gallerie sur les sites de gouvernement ouvert, mais cela m'étonnerait. La majorité des commentaires seront en lien avec la politique, les agissements du gouvernement, les bonnes ou mauvaises décisions du gouvernement, les coupures budgétaires, les déclarations de tel ou tel ministre ou député, etc. Personne n'ira parler de ce que porte Lady Gaga sur la plate-forme du gouvernement ouvert du gouvernement du Québec. Ni de ce que fait Nathalie Simard. Et même si cela arrivait, ON S'EN FICHE.

Voici une réponse que j'ai publié sur le site de consultation.

Il y a des tas d'autres sujets dans cette consultation que je considère très peu éloquents, et qui mériteraient des réponses.

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Connaître et RECONNAÎTRE LES UTILISATEURS DES MÉDIAS SOCIAUX

Premièrement, continuer de penser que les citoyens sont «immatures et non crédibles» --- une ancienne mentalité correspondant à l'ancienne façon de gérer, où les instances gouvernementales s'imaginent qu'elles sont l'autorité et que les citoyens sont les demandeurs --- ce n'est pas du tout la bonne attitude à entretenir, et vous devez vous débarrasser de cette façon de concevoir les choses si vous souhaitez récolter quelque succès. Vous devez d'abord modifier votre façon de considérer ce qu'est le gouvernement, et de considérer ce que sont les citoyens par rapport au gouvernement. Le rôle du gouvernement change, avec l'avènement du Web 2.0 et la philosophie du gouvernement ouvert. Il passe d'un rôle de producteur à CO-PRODUCTEUR. Par conséquent, cela signifie que vous devrez apporter des changements considérables dans votre façon de travailler, de planifier, d'encadrer, et de communiquer et de collaborer.

Collaborer avec les citoyens signifie PARTAGER les avantages, les coûts, les risques et les responsabilités, pour améliorer les services. La collaboration ouvre de nouvelles possibilités. Les efforts de développement visant à associer directement des utilisateurs (individus) et des groupes de citoyens, dans la planification et la prestation des services publics, sont décrits comme étant une «co-production». Il s'agit d'un terme générique désignant une panoplie de termes plus spécifiques, tels que co-conception, co-création, co-livraison, co-gestion, co-décision, co-évaluation, et co-examen, qui reflètent les différentes étapes de possible participation citoyenne.

Il y a toutes sortes de gens qui utilisent les médias sociaux. Parmi les gens que vous rencontrerez, il y en aura des quantités notables qui seront intelligents, qui sauront s'exprimer avec qualité. Il y aura plein de gens avec d'excellentes idées, un bon jugement, des connaissances étendues dans leurs domaines, et de riches expériences de vie et professionnelles. Chaque personne est unique, et contribuera de sa manière unique de s'exprimer.

Un gouvernement qui sait comment susciter la participation citoyenne et animer avec brio des communautés, obtiendra une bonne participation citoyenne.

Les gestionnaires et décideurs gouvernementaux doivent apprendre à créer des environnements propices au rayonnement de l'empowerment des citoyen(ne)s:

• Communiquez vos projets, présentez ce que vous faites sous toutes les sauces, afin d'éveiller l'intérêt de plusieurs publics.

• Les citoyens sont des êtres humains, et non pas des numéros. Il s'agit de gens avec des aspirations, des rêves, et partageant de riches expériences de vie. Reconnaissez les forces et saluez leurs qualités. Appréciez-les, et faites-leur savoir qu'ils sont appréciés.

• Encouragez le foisonnement des idées. Applaudissez la créativité et l'initiative.

• Restez à l'écoute et engagez-vous pleinement dans les conversations. Vous serez ainsi en mesure de repérer les communautés d'influence et de déceler leurs besoins, leurs défis et leurs perceptions.

• Contribuez constamment avec un contenu à valeur ajoutée. Vous devez devenir une ressource pour votre communauté.

• Connectez les gens entre eux, introduisez-les. Suscitez les collaborations et relations d'affaires.

• Ciblez les éléments de frustration et sachez reconnaître les indices de satisfaction pour comprendre comment établir des liens affectifs avec les membres de votre communauté.

• Incarnez toujours les valeurs et qualités que vous souhaitez représenter et inculquer.

• Mesurez, qualifiez et évaluez régulièrement votre présence en ligne.

Dans le contexte actuel d'explosion des communications, un gouvernement ne peut s'attendre à ce que le public vienne à lui. Au contraire, un gouvernement se doit d'aller là où préfèrent être le public. C'est au gouvernement à trouver de nouvelles façons de collaborer avec le public.

Il est logiquement économique et stratégique pour un gouvernement de profiter pleinement des sites Internet existants et plateformes de médias sociaux, où le public cible passe déjà du temps. L'objectif du gouvernement devrait être de passer à des tactiques proactives plutôt que de mettre passivement des contenus sur une étagère (de site Internet) et d'attendre que le public les trouvent.

Le gouvernement devrait considérer:

• L'utilisation accrue des technologies mobiles, y compris les programmes de service de messagerie SMS et applications Smartphone, tout en garantissant un offre continue de produits pour les médias traditionnels comme la presse et la radio.

• La consolidation des producteurs de contenu dans un groupe de développement de contenu pour créer du contenu sous forme écrite, et en formats numériques audio et vidéo.

• La création d'une unité de gestion des talents afin d'identifier et de recruter des experts comme des écrivains, des blogueurs, et des conférenciers.

• LA CRÉATION D'UNE UNITÉ DE RECHERCHE SUR LE PUBLIC, qui serait chargée de fournir des recherches et analyses sur les auditoires, canaux, et utilisation des produits du gouvernement.

28 juillet 2011

The Open Government and Francophonie Project at risk because of fear and lack of commitment


A few weeks ago, the president of the United States extended an invitation to over 50 countries of the United Nations, asking them to engage in the Open Government Partnership. (See: Obama Seeks National Commitments transparency efforts, July 6, 2011)

Since his first day in office as president, and the signature of the Memorandum on Transparency and Open Government, Barack Obama has positioned his country as an open government leader. This resulted in launching a movement that has spread to many countries around the world. (See: Memorandum for the Heads of Executive Departments and Agencies, Transparency and Open Government, January 21, 2009.)

In September 2010, Obama gave an impetus to the global open government movement when he invited each nation to "make government more open and accountable." The president urged other countries to return within the United Nations, and to "achieve specific commitments to promote transparency in the fight against corruption to boost civic engagement, and exploit new technologies so that we strengthen the foundations of freedom in our own country, while living up to the ideals that can illuminate the world." (See Remarks by the President to the General Assembly, New York, NY, September 23, 2010.)

The open government philosophy has not yet been adopted by countries sharing the French language. Although the French Republic has endowed Étalab with an open data mission, which leads to an open data portal, there is no real of open government in France yet, with the exception of a locality that distinguished itself and innovates due to exceptional factors that play in its favor: the deputy mayor of Nantes proceeds by a proximity approach and the work of Claire Gallon, head of LiberTIC, has been numerously praised.

Canada announced an open government on March 18, 2011. However, even if the announcement was made, this does not mean that the open government principles are being applied. As Democracy Watch noted in its report, Canada has received a failing grade of 61 because "Almost all laws necessary for the integrity of a system of effective government have been provided by the legal framework. However, gaps and loopholes in the laws, and enforcement weakness, undermine the system." (See my post)

In December 2010, being aware that there was no development of open government in the Francophone world, I created with John F. Moore of Government in the Lab, the Open Government and Francophonie Project. This project proposes an agreement between countries that share the French language, which resembles the Open Government Partnership proposed by Barack Obama to UN members, except that instead of being designed for UN, the project is aimed at members of the Organization internationale de la Francophonie.

The project, a social business (non profit organization) providing strategic open government consulting services, proceeds by a gradual implementation of open government, to assess the strengths and weaknesses and allow adjustment and program improvement. It starts by implementing a pilot program in the territory of a nation-leading, on the African continent (as approximately 50% of Francophones in the world are in Africa. The pilot program then extends to three other African countries. The four countries account for four of the seven OIF administrative regions. The nation's flagship of open government hands in a motion at the Summit of countries sharing French as a language, invites half the OIF members to participate in an open government initiative, similar to the Open Government Partnership for the UN members. The open government pilot program is then deployed in a five-year plan to 39 countries of the Francophonie and 977 of their cities.

10 member States of the Organisation internationale de la Francophonie have already started open data and open government initiatives, the list including Quebec:
- AUSTRIA (http://futurezone.at/thema/499-open-data-blog.php)
- BELGIUM (http://openbelgium.be/what-is-open-data)
- ESTONIA (http://www.opendata.ee/en/)
- FRANCE (http://blog.etalab.gouv.fr/ et data.gouv.fr)
- CANADA (http://www.data.gc.ca/default.asp?lang=En&n=F9B7A1E3-1)
- MOROCCO (http://data.gov.ma/Pages/Home.aspx)
- SZITZERLAND (http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=39827)
- THAILAND (http://data.pm.go.th),
- TUNISIA
- And now QUEBEC thinks about it http://www.consultationgautrinweb2.gouv.qc.ca/a/dtd/28199-14460.

The Open Government and Francophonie Project was introduced in February 2011 to the Deputy House Leader of the Government of Quebec, Henri-François Gautrin.
M. Gautrin has not yet committed to support it. He made a few things in its favor, but backed. One step forward, three steps back. This hesitation dance has negative consequences and affects the development of the project. The project is even threatened by fear and the lack of support.

However, Mr. Gautrin launched seven days ago the public phase of its analysis mandate about the potential of Web 2.0. In February 2011 (when I started communicating with him), there was no question of including open data nor open government in the mandate. I am delighted that Mr. Gautrin's thinking has progressed, enough so that he dared to add an open government element. See "Towards an open government policy in Quebec."

On June 7, 2011, I handed in a presentation sheet to IDÉ of the City of Trois-Rivières. IDÉtr's mission is to create and maintain jobs in Trois-Rivières. Social business (non profit) projects are allowed in this program, which provides technical support to lanch a business (including writing a business plan) and financial support to independant workers via a partnership with Emploi Québec.

I met in person the Deputy House Leader of the government of Québec on May 17, 2011. At that meeting, he asked himself this question aloud several times: "How can we collaborate with you?".

This is not due to a shortage of ideas for collaboration proposals that collaboration did not materialize, as Mr. Gautrin has received several proposals from me, between February and May 2011, in addition to the Open Government and Francophonie Project. There was a range of suggestions for collaboration on Gautrin's table.

I asked him his autorization to include his name in the collaborative team as a "mentor" in the presentation sheet of the Open Government and Francophonie project presented to IDÉtr. He did not commit. He responded: "I'm too busy."

There was question that I accompany him in Kinshasa, Congo, to attend the 37th Session of the Assembly of Parliamentarians of the Francophonie (Assemblée des parlementaires de la Francophonie, APF), as Mr. Gautrin is also the deputy chairman of the Quebec Chapter of the APF, a vector of Organisation internationale de la Francophonie.

His team told me that in Kinshasa, "he will not have the opportunity to speak to me, because he will be too busy."

Gautrin is definitely a man busy.

The direct consequence of this lack of commitment is that IDÉtr refused the Open Government and Francophonie Project for the following reasons: I was told that I am "too good " and that the team "does not have the skills to mentor me".

If Mr. Gautrin (or other teammates of his entourage) had agreed to collaborate to the Open Government and Francophonie Project, it is likely that the City of Trois-Rivières would have been less scared. By having one (or more) mentor (s) in the project, it would have created a balance between the technical services offered by IDÉtr and advice provided by (the) mentor(s). Maybe IDÉtr would have reacted differently, instead of by fear and rejection.

Since I handed in the project presentation sheet to IDÉtr, three important events occured:
- The province of British Columbia launched the first open data provincial Canadian portal. This is no longer a dream, open data and open government is being materialized at the provincial level in Canada. Other provinces, including Quebec, will follow the example of this provincial leader. (See: new BC govt website ( www.gov.bc.ca) and open data and DataBC www.data.gov.bc.ca)
- Barack Obama invited Canada, among the 50 countries invited to collaborate on Open Government Partnership. The project similar to the Open Government Partnership that I created with John F Moore, for the Francophonie, is not far-fetched since a partnership of a similar nature will be launched at the UN. (See 'Info czar urge Canadian role in open plan', 18 July 2011)
- Henri-François Gautrin has finally decided to openly talk about open government. He included an open government section in his public consultation.

Tuesday (July 28, 2011), a gentleman of the team IDÉtr called me because I requested a meeting with the CEO. I consider that my Open Government and Francophonie Project was misjudged, and I do not think that being "too good" and "their team not being qualified enough" to be acceptable rejection criteria.

I want to meet the director general of IDÉtr in person to have the opportunity to explain my project and to reverse the adverse decision.

So Tuesday, IDÉtr announced me that the Open Government and Francophonie Project is now eligible for IDÉtr's technical services. It is curious, how their team has suddenly become competent in management of international projects. But I am still being refused access to their financial services (support).

I was told that my project was not a business project, and that the industry it aims for does not fit the job description of the Minister of Labour, and that I have to go the together to make her change these criteria. Here, the gentleman in question is squarely swimming in total terrifying fear!

I looked closely at Emploi-Québec' criteria for the self-employed program, and I think I respond to their demands.

The section "social economy" of IDÉtr's website states: "The social economy businesses sell products or services to a targeted population, in accordance with a social mission, without sacrificing on profitability."

In the Open Government and Francophonie Project, the social business sells open government strategic consulting services, respects a social mission, without sacrificing on profitability. In addition to the expected sum to be raised through funding programs of institutions and partnerships with several organizations and donors reached in person at a concertation meeting, a fundraising (corporate and individual) is planned in this project. I foresee a fundraising campaign similar to the one lead by 'Live Below the Line'.

Parallel Fund: A fund-raising campaign aiming at corporations and individuals will be planned and implemented, in order to provide visibility and business opportunities in Africa and the rest of the Francophonie.

Honorary Committee: A committee of honor will be established. The chair of this committee will be offered to sponsor the fundraising campaign. Many vice-chairs will complete this honorary committee. The committee's mission will be to help develop partnerships with funding agencies corporations, and governments.

On the web site of Emploi Québec, the definition of a customer is as follows:
Those covered by the independant workers measure are those who have a business plan or those for whom self-employment is the solution. They must enroll in this category: workers at (financial) risk.

To qualify, candidates must have the skills and qualities that match a profile of an entrepreneur, including:
- The temperament of a leader;
- A great capacity for work;
- An ability to anticipate and solve problems;
- Self-confidence;
- A certain ability to communicate;
- An ability to adapt;
- Demonstrate the motivation to expand or start a business;
- Have experience or skills related to the project;
- Submit a written draft of a business plan;
- Submit a curriculum vitae (resume).

To be eligible, projects must have the following characteristics:
- Create a new business and have control of it;
- Consolidation of self-employment in the case of workers at (financial) risk;
- Seek self-employment or sole proprietorship, whatever the legal status of the business.

Businesses not eligible are those:
- Whose activities are controversial, with which it is unreasonable to link the Ministry of Employment and Social Solidarity (MESS) and Emploi-Québec (eg, dating agency, pawn shop, etc.).

Maybe the gentleman from IDÉtr think that open government strategic consulting services is a controversial activity, with which it is unreasonable to link the Ministry of Employment??

In this case, rest assured, M. gentleman from IDÉtr, the government of Quebec is analyzing open government possibilities. Proof: "Towards an open government in Quebec", published by the Deputy House Leader Henri-François Gautrin 7 days ago.

The Director General of IDÉtr will be back next Monday (August 1), from his vacation. I expect a re-evaluation by the IDÉtr team of my Open Government and Francophonie Project, and I hope they will give me this time a positive response. If they continue to reject my job creation efforts, I could be tempted to consider their approach as discrimination. And take appropriate action in cases of discrimination.

As for Mr. Gautrin and his team, I ask them to make an effort and support the Open Government and Francophonie Project. Open government requires compliance with these three core values: transparency, participation and collaboration.

Gautrin's team failed to put collaboration into practice. The ideas of the citizens will not always fail as wanted, in the order and in the way the government wishes to receive them. Ideas will come from everywhere, in any possible manner, in a variety of styles and forms: in 140-character tweets, in emails, on platforms, on Facebook pages, etc.. The government must be flexible and adapt to the languages and styles of citizens. The government must act, when it sees from citizens a strong interest and a demonstration of willingness to participate. The government must make efforts to sustain this interest and desire, and find avenues for co-creation and co-production.

I sent repeated requests (I insist heavily on the word "repeated") of collaboration to Gautrin and his team in the past six months.

Stop saying "NO" and try to think differently, try to get to say "YES" from time to time. The open government section of your public analysis mandate is great, but now that, these principles must be transposed into gestures and actions. Ideas must be turned into reality:
- By the announcement of the implementation of an open government in Quebec
- But also by supporting the development of the Open Government and Francophonie Projetc.

Say,
YES to transparency.
YES to citizen participation.
YES to collaboration with engaged citizens.

Le projet Gouvernement ouvert et Francophonie en péril en raison de la peur et du manque d’engagement

Il y a quelques semaines, le président des États-Unis a lancé une invitation à plus de 50 pays de l’Organisation des Nations Unies en leur demandant de s’engager dans le Open Government Partnership. (voir: Obama transparency efforts seeks national commitments, 6 juillet 2011)

Depuis sa toute première journée dans ses fonctions de président, et la signature du Memorandum on Transparency and Open Government, Barack Obama a positionné sa nation en leader de gouvernement ouvert. Cela a donné lieu au lancement d’un mouvement, qui s’est répandu dans plusieurs pays à travers le monde. (voir: Memorandum for the Heads of Executive Departments and Agencies, Transparency and Open Government, 21 janvier 2009.)

En septembre 2010, le président Obama a donné un élan au mouvement international de gouvernement ouvert quand il a invité chaque nation à «rendre le gouvernement plus ouvert et plus responsable.» Le président a exhorté d'autres pays à revenir au sein de l'Organisation des Nations Unies, et à «parvenir à des engagements spécifiques visant à promouvoir la transparence; à lutter contre la corruption; à dynamiser l'engagement civique; et à exploiter les nouvelles technologies afin que nous renforcions les fondements de la liberté dans nos propres pays, tout en vivant à la hauteur des idéaux qui peuvent éclairer le monde». (voir Remarks by the President to the General Assembly, New York, NY, 23 septembre 2010.)

La philosophie de gouvernement ouvert n’a pas encore été adoptée par les pays ayant le français en partage. Bien que la République française se soit dotée de la mission Étalab, et qu’un portail de données ouvertes ait été mis en place, il n’est pas encore question de gouvernement ouvert en France, à l’exception d’une localité qui se démarque et innove en raison de facteurs exceptionnels qui jouent en sa faveur: le député-maire de Nantes procède par une approche de proximité et que de louanges a reçu l’excellent travail de sensibilisation de Claire Gallon, à la tête de l’organisme LiberTIC.

Le Canada a annoncé un gouvernement ouvert le 18 mars 2011. Toutefois, même si l'annonce a été effectuée, cela ne signifie pas que les principes du gouvernement ouvert sont appliqués. Comme Démocratie en surveillance l'a souligné dans son rapport, le Canada a reçu une mauvaise note de 61 parce que "Presque toutes les lois nécessaires à l'intégrité d'un système de gouvernement efficace ont été prévues au cadre juridique. Cependant, des lacunes et des failles dans les lois, et une application faible, portent atteinte au système.". (voir mon billet à ce sujet.)

En décembre 2010, consciente qu’il n’y avait pas de développement du gouvernement ouvert dans le monde francophone, j’ai conçu avec John F Moore de Government in the Lab, le projet Gouvernement ouvert et Francophonie. Ce projet prévoit un accord entre des pays ayant le français en partage, qui ressemble au Open Government Partnership proposé à l’ONU par Barack Obama, sauf qu’au lieu de l’ONU, le projet s’adresse aux membres de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Ce projet d'entreprise sociale (organisme à but non lucratif), offrant des services conseils stratégiques en gouvernement ouvert, procède par une implantation graduelle du gouvernement ouvert, afin d'en évaluer les points forts et les points faibles et de permettre l'ajustement et l'amélioration du programme. Il y a pour débuter l'implantation d’un programme-pilote sur le territoire d’une nation-phare, sur le continent africain (car environ 50% des francophones du monde sont en Afrique). Le programme-pilote est ensuite étendu à trois autres pays d’Afrique. Les quatre pays représentent quatre des sept régions administratives de l’OIF. La nation-phare présente une motion au Sommet des pays ayant le français en partage, invitant la moitié des membres de l’OIF à participer au programme de gouvernement ouvert, une démarche semblable au Open Government Partnership de l’ONU. Le programme-pilote de gouvernement ouvert est par la suite déployé, dans un plan quinquennal, à 39 pays de la Francophonie et 977 de leurs villes.

10 États membres de l'Organisation internationale de la Francophonie ont déjà entamé des initiatives de données ouvertes et de gouvernement ouvert, cette liste incluant le Québec:
- AUTRICHE (http://futurezone.at/thema/499-open-data-blog.php)
- BELGIQUE (http://openbelgium.be/what-is-open-data)
- ESTONIE (http://www.opendata.ee/en/)
- FRANCE (http://blog.etalab.gouv.fr/ et data.gouv.fr)
- CANADA (http://www.data.gc.ca/default.asp?lang=En&n=F9B7A1E3-1)
- MAROC (http://data.gov.ma/Pages/Home.aspx)
- SUISSE (http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=39827)
- THAÏLANDE (http://data.pm.go.th),
- TUNISIE (http://www.tekiano.com/tek/4-tek-news/3869-tunisie-trois-ministeres-open-gov-avant-la-constituante.html)
- et maintenant le QUÉBEC y réfléchit sérieusement http://www.consultationgautrinweb2.gouv.qc.ca/a/dtd/28199-14460.

Le projet Gouvernement ouvert et Francophonie a été introduit en février 2011 au leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, Henri-François Gautrin.

M. Gautrin ne s’est pas encore engagé à l’appuyer. Il a posé quelques gestes en sa faveur, puis s'est rétracté. Un pas en avant, 3 pas en arrière. Cette danse de l'hésitation a des conséquences négatives et nuit au développement du projet. Le projet est même en péril par manque d'appui et de soutien.

Cependant, M. Gautrin a lancé il y a 7 jours la phase publique de son mandat d’analyse sur le potentiel du Web 2.0. En février dernier (lorsque j'ai commencé à communiquer avec lui), il n’était pas question d’inclure les données ouvertes ni le gouvernement ouvert dans le mandat. Je me réjouis que les réflexions de M. Gautrin aient progressé pour qu’il ose ajouter un volet de gouvernement ouvert. Consultez la page «Vers une politique de gouvernement ouvert au Québec».

Le 7 juin 2011, j’ai déposé une Fiche de présentation à IDÉ de la Ville de Trois-Rivières. IDÉtr a pour mission de créer et de maintenir des emplois à Trois-Rivières. Les projets d’entreprises sociales sont autorisés dans ce programme, qui accorde un soutien technique de lancement d’entreprise (notamment la rédaction d’un plan d’affaires) et de soutien financier aux travailleurs autonomes possible grâce à un partenariat avec Emploi Québec.

J’ai rencontré le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec le 17 mai 2011. Lors de cette rencontre, il s’est posé cette question à haute voix à plusieurs reprises: «Comment pouvons-nous collaborer avec vous?».

Ce n’est pas en raison d’une pénurie d’idées de propositions de collaboration que la collaboration espérée ne s’est pas matérialisée, car M. Gautrin a reçu plusieurs propositions de ma part, entre février et mai 2011, en plus de celle du projet Gouvernement ouvert et Francophonie. Il y avait une panoplie de suggestions de collaboration sur la table de M. Gautrin.

Je lui ai demandé la permission de l’inclure dans l’équipe collaborative à titre de «mentor» dans la Fiche de présentation du projet Gouvernement ouvert et Francophonie présentée à IDÉtr. Il ne s’est pas engagé, en répondant ceci: «Je suis trop occupé».

Il était question que je l’accompagne à Kinshasa, en République du Congo, pour assister à la 37e Session de l’Assemblée des parlementaires de la Francophonie (APF), étant donné que M. Gautrin est aussi le président délégué de la Section Québec de l’APF, un des vecteurs de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Son équipe m’a dit que sur place, «il n’aurait pas l’occasion de me parler, parce qu’il sera trop occupé».

M. Gautrin est décidément un monsieur bien occupé.

La conséquence directe de cette absence d’engagement est que IDÉtr a refusé le projet Gouvernement ouvert et Francophonie pour les raisons suivantes: on m’a dit que je «suis trop bonne» et que leur équipe «n’a pas les compétences pour m’encadrer».

Si M. Gautrin (ou d’autres personnes déléguées de son entourage) avait/avaient accepté de collaborer au projet Gouvernement ouvert et Francophonie, il est probable que la Ville de Trois-Rivières aurait eu moins la frousse. En ayant un (ou des) mentor(s) dans le projet, il se serait créé un équilibre entre les services techniques offerts par IDÉtr et les conseils apportés par le(les) mentor(s). Peut-être que IDÉtr aurait réagi autrement que par la peur et le rejet.

Depuis le dépôt de la Fiche de projet à IDÉtr, il s’est produit trois événements importants:
- La province de la Colombie-Britannique a lancé le premier portail de données ouvertes provincial canadien. Cela ne fait plus partie du domaine du rêve, cela s’est matérialisé au niveau provincial canadien. D’autres provinces, telles que le Québec, pourront suivre l’exemple de ce leader provincial. (voir: new BC govt website (www.gov.bc.ca) and DataBC and open data www.data.gov.bc.ca)
- Barack Obama a invité le Canada, parmi les 60 pays conviés, à collaborer au Open Government Partnership. Le projet semblable que j’ai imaginé avec John F Moore, pour la Francophonie, n’est pas farfelu, puisqu’un partenariat de nature analogue verra le jour à l’ONU. (voir 'Info czar urges Canadian role in opennes plan', 18 juillet 2011)
- Henri-François Gautrin s’est enfin décidé à parler de gouvernement ouvert ouvertement, il a inclus un volet de gouvernement ouvert dans sa consultation publique.

Mardi (28 juillet 2011), un monsieur de l’équipe de IDÉtr m’a téléphoné, parce que j’ai demandé une rencontre avec le directeur général. Je considère que mon projet Gouvernement ouvert et Francophonie a été mal évalué, et je ne trouve pas que «être trop bonne» et «leur équipe n’a pas les compétences» soient des critères acceptables de rejet de mon projet.

Je souhaite rencontrer en personne le directeur général de IDÉtr pour avoir la possibilité d’expliquer mon projet et faire renverser la décision défavorable.

Alors mardi, on m’a annoncé que le projet Gouvernement ouvert et Francophonie était désormais éligible aux services techniques de IDÉtr. Curieux, comment leur équipe est soudainement devenue compétente en encadrement de projets internationaux. Mais on me refuse toujours l’accès aux services financiers.

On m’a dit que mon projet n’était pas un projet d’affaires, et que le secteur d’activité ne cadre pas dans la définition d’emploi de la ministre du Travail, et qu’il faudrait que j’aille la rencontrer pour qu’elle fasse changer ces critères. N’importe quoi... Là, le monsieur en question nage carrément dans une peur bleue totale!

J’ai examiné de près les critères d’Emploi Québec pour le programme des travailleurs autonomes, et je considère que je réponds à leurs exigences.

La section «économie sociale» du site Internet de IDÉtr indique: «Les entreprises d’économie sociale vendent des produits ou des SERVICES à une population ciblée, en respectant une mission à caractère sociale, sans pour autant négliger la rentabilité économique.»

Dans le projet Gouvernement ouvert et Francophonie, l'entreprise sociale vend des SERVICES conseils stratégiques de gouvernement ouvert, en respectant une mission à caractère social, sans pour autant négliger la rentabilité économique. En plus des sommes espérées par le biais de programmes de financement d'institutions et de partenariats avec plusieurs organisations et bailleurs de fonds conclus lors d'une rencontre de concertation, une campagne de financement (privé et individuel) est prévue au projet. J'entrevois une campagne semblable à celle menée par 'Live Below the Line'

Fonds parallèles: Une campagne de financement auprès de corporations et entreprises sera planifiée et mise en œuvre, afin de leur offrir une visibilité et des opportunités d'affaires en Afrique et dans le reste de la Francophonie.

Comité d'honneur: Un comité d'honneur sera mis sur pied. La présidence de ce comité sera offerte au commanditaire principal de la campagne de financement. Plusieurs vice-présidents compléteront ce comité d'honneur. Le rôle de ce comité sera d'aider à conclure des partenariats avec des organismes subventionnaires et internationaux, des corporations, et des gouvernements.

Sur le site d'Emploi Québec, la définition des clientèles est la suivante:
Les personnes visées par la mesure Soutien au travail autonome sont celles qui ont un projet d'entreprise ou celles pour qui le travail autonome représente la solution. Elles doivent s'inscrire dans l'une des catégories suivantes: travailleuses et travailleurs à statut précaire.

Pour être admissible, le candidat doit :
avoir des aptitudes et des qualités correspondant à un profil d'entrepreneur, notamment :
- un tempérament de leader;
- une grande capacité de travail;
- une habileté à prévoir et à résoudre des problèmes;
- une confiance en soi;
- une certaine facilité à communiquer;
- une grande capacité d'adaptation;
- manifester de la motivation pour développer ou créer une entreprise;
- posséder une expérience ou des compétences en lien avec le projet;
- présenter une ébauche écrite d'un projet d'entreprise;
- présenter un curriculum vitae;

Pour être admissibles, les projets d'entreprise doivent posséder les caractéristiques suivantes :
- créer une nouvelle entreprise et en détenir le contrôle;
- consolider des activités de travail autonome dans le cas des travailleuses et des travailleurs autonomes à statut précaire;
- viser le travail autonome ou l'entreprise individuelle, quel que soit le statut juridique de l'entreprise;

Les entreprises non admissibles sont celles :
- dont les activités portent à controverse et avec lesquelles il serait déraisonnable d'associer le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) et Emploi- Québec (ex.: agence de rencontres, boutique de prêts sur gage, etc.);

Peut-être que le monsieur de IDÉtr pense que des services conseils stratégiques en gouvernement ouvert sont une activité qui porte à controverse et avec laquelle il serait déraisonnable d'associer le ministère de l'Emploi???

Dans ce cas, rassurez-vous, cher monsieur de IDÉtr, le gouvernement du Québec analyse présentement les possibilités de gouvernement ouvert. La preuve: «Vers une politique de gouvernement ouvert au Québec» publié par le leader parlementaire adjoint Henri-François Gautrin il y a 7 jours.

Le directeur général de IDÉtr revient lundi prochain, 1er août, de ses vacances. Je m’attends à une ré-évaluation par leur équipe de mon projet Gouvernement ouvert et Francophonie, et j’espère qu’ils accorderont cette fois-ci une réponse favorable. S’ils persistent à rejeter mes efforts de création d’emploi, je pourrais être tentée de considérer leur approche comme de la discrimination. Et prendre les dispositions qui s'imposent dans des cas de discrimination.

Quant à M. Gautrin et son équipe, je leur demande de faire un effort et d’appuyer le projet Gouvernement ouvert et Francophonie. Un gouvernement ouvert nécessite le respect de trois valeurs fondamentales: transparence, participation et collaboration.

L’équipe de M. Gautrin n’est pas parvenue à mettre en pratique, dans les faits, la collaboration. Les idées des citoyens ne parviendront pas toujours de la manière, dans l’ordre et de la façon que le gouvernement le souhaitera. Les idées fuseront de toutes parts, n’importe comment, dans une multitude de styles et de formes: dans des gazouillis de 140 caractères, dans des courriels, sur des plates-formes, sur des pages Facebook, etc. C’est au gouvernement à faire preuve de souplesse et à s’adapter aux langages et styles des citoyens. C’est au gouvernement d’agir, lorsqu’il voit un fort intérêt et une manifestation de volonté de participation de la part de citoyens. C’est au gouvernement à déployer des efforts pour soutenir cet intérêt et cette volonté, et à trouver des avenues permettant la co-création et co-production.

J’ai transmis des demandes répétées (j'insiste fortement sur le mot «répétées») de collaboration à M. Gautrin et son équipe, pendant six mois.

Cessez de dire «NON» et essayez-donc de penser autrement, pour arriver à dire «OUI» de temps en temps. Votre volet de consultation sur le gouvernement ouvert est excellent, mais il faudrait maintenant que les idées se transposent dans des gestes et des actions. Il faudrait que les idées se manifestent dans le réel:
- par l’annonce de l’implantation d’un gouvernement ouvert au Québec
- mais aussi par l’appui au développement du gouvernement ouvert dans la Francophonie.

Dites,
OUI, à la transparence.
OUI, à la participation citoyenne.
OUI, à la collaboration avec des citoyens engagés.

26 juillet 2011

Message à M. Gautrin: Offrez aux citoyens un gouvernement ouvert pour Noël 2011

Voici mon commentaire publié sur le nouveau site de consultation publique de Henri-François Gautrin, 'Vers une politique de gouvernement ouvert au Québec':

Depuis 6 mois déjà, je répète toute les semaines à l'équipe de Henri-François Gautrin que le gouvernement du Québec se doit de devenir un gouvernement ouvert.

Tout ce qui concerne le changement de culture organisationnelle m'intéresse vivement. Je crois que la clé du succès se trouve dans la capacité du gouvernement d'opérer ce changement. J'ai confiance que l'ensemble du gouvernement saura relever ce défi.

Je m'attends toutefois à ce qu'un leadership fort soit démontré, qu'une volonté réelle de changement provienne des plus hautes sphères du gouvernement, afin d'encourager chaque élu(e), chaque employé(e), à suivre la nouvelle voie, et aussi à inspirer les citoyen(ne)s à participer.

Il s'agit d'un changement profond, d'une modification de la pensée, des habitudes de travail, d'une nouvelle façon de collaborer.

BRAVO pour avoir inclus un volet 'gouvernement ouvert' dans cette consultation publique. Excellente nouvelle: un pas en avant. Maintenant, il faut marteler cette idée, la maintenir, l'alimenter, la faire grandir. Surtout, il faut matérialiser un gouvernement ouvert. En même temps que le dépôt du rapport final sur le potentiel du Web2.0, offrez aux citoyens québécois un gouvernement ouvert pour Noël 2011.

Faites marcher vos équipes plus rapidement. La nouvelle norme gouvernementale pour les projets devrait être de 90 jours et moins. Forcez les organisations à travailler dans ces délais, poussez-les trouver des façons de collaborer. Demandez à chaque ministère, chaque société d'État, ce qu'ils comptent faire pour devenir plus transparents et collaboratifs. Insistez pour que tous participent. TOUT LE MONDE SUR LE PONT! Tous les mains à la pâte. Prouvez que le gouvernement du Québec peut faire bouger ses lourds engrenages, et s'alléger, se renouveler en une nouvelle structure, ouverte, participative, collaborative.

M. Gautrin: vous êtes capable de mener le Québec dans cette voie. Mettez-y le paquet, mettez-y tout ce que vous avez. Nombreux sont celles et ceux qui comptent sur vous pour mener à bien cette mission de renouveau. Il s'agit d'une très importante mission.

25 juillet 2011

Les leçons de leadership

Je réponds à la question no.5 de Henri-François Gautrin, le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, par une série de billets.
QUESTION: L'utilisation du Web 2.0 doit-elle entraîner des modifications dans la façon de fonctionner du gouvernement?
Les billets de cette série:
1. Faire face à l'innovation sociale nécessite des approches spécifiques;
2. Leaders intrépides;
3. Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation;
4. Réduction de la taille de l'État et rôle de co-producteur;
5. Susciter la participation et la collaboration.
6. Apprenez à gérer consciemment la grande force d’entraînement collectif en étant optimiste (l'exemple de Thierry Saussez).
7. L’ÉCOUTE est la première qualité à maîtriser
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La première leçon de leadership concerne l'écoute.
J'en ai parlé dans le billet: L’ÉCOUTE est la première qualité à maîtriser

Les autres leçons de leadership sont les suivantes:
- Leçon no.2: Établir des liens affectifs
- Leçon no.3: Ëtre conscient
- Leçon no.4: L'action éclairée

L’ÉCOUTE est la première qualité à maîtriser


Je réponds à la question no.5 de Henri-François Gautrin, le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, par une série de billets.
QUESTION: L'utilisation du Web 2.0 doit-elle entraîner des modifications dans la façon de fonctionner du gouvernement?
Les billets de cette série:
1. Faire face à l'innovation sociale nécessite des approches spécifiques;
2. Leaders intrépides;
3. Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation;
4. Réduction de la taille de l'État et rôle de co-producteur;
5. Susciter la participation et la collaboration.
6. Apprenez à gérer consciemment la grande force d’entraînement collectif en étant optimiste (l'exemple de Thierry Saussez).
7. L’ÉCOUTE est la première qualité à maîtriser
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L’ÉCOUTE est la première qualité à maîtriser (médias sociaux)


Ce qui doit changer, c’est la façon dont les décideurs gouvernementaux, élus et gestionnaires, se considèrent par rapport aux citoyens. Souvent, on a l’impression que ceux qui dirigent perçoivent les gens du peuple comme étant peu intelligents, immatures, et incapables de penser par eux-mêmes.

"You are neither good nor bad. Remember that you are not your mind." (Nisargadatta)

Nous ne sommes pas nos pensées, parce que ces pensées ne sont pas dans nos têtes. Nous les captons, tout simplement. Nous sommes des espaces localisés d’un champ unifié de conscience.

Le guru indien Nisargadatta a enseigné que nous sommes Un, nous faisons partie d’un tout. «Quand je vois que je ne suis rien, c'est la sagesse. Quand je vois que je suis tout, c'est l'amour», a dit Nisargadatta.

Pour qu’une stratégie de médias sociaux et de gouvernement ouvert fonctionne et récolte des résultats exceptionnels, ceux qui gèrent le gouvernement doivent réaliser qu’ils ne sont ni plus ni moins brillants que les gens du peuple, parce que nous sommes tous faits de la même étoffe, et sommes une seule et unique chose. Une fois cela compris, il devient plus aisé de faire en sorte de travailler en collaboration avec les citoyens.

Les médias sociaux sont devenus un puissant vecteur de changement social dont l’impact est suffisamment important pour induire de profonds changements politiques. Le type de changement demandé est directement lié au leadership.

Une fois qu’on a compris que nous sommes tous faits d'une même étoffe, l’humilité n’est pas difficile à pratiquer. Et ce nouvel état d’esprit nous aide à aller vers l’autre.

La première chose à faire est d’APPRENDRE À OBSERVER ET ÉCOUTER. (J’ai déjà couvert ce qui suit dans ce billet.)

Pour devenir l'âme d'un groupe – j’utilise l’expression «symbole d’un rêve collectif» −, un leader doit bien percevoir ce que chacun a besoin et ensuite mettre ses perceptions en action. Notez que ce qui compte, ce n'est pas de penser à être réélu, ou de s'inquiéter de sa popularité. Ce qui compte, c'est de répondre aux besoins des gens.

Répondre aux besoins des gens, cela exige une immersion dans la situation – c’est-à-dire qu’il faut mettre les mains à la pâte – pour arriver à lire ce qui se passe. Voilà pourquoi il est crucial que les politiciens et les gestionnaires gouvernementaux apprennent à bien maîtriser les médias sociaux et les incorporent à leur routine quotidienne de travail. Pour s’immerger dans une situation, les leaders gouvernementaux doivent communiquer avec les citoyens. Pourquoi? Parce que les gens ne se promènent pas toujours avec des pancartes sur le front sur lesquelles leurs besoins sont écrits en toutes lettres. C’est plutôt le contraire. Et quand ils sont rendus à se promener avec des pancartes, c'est qu'ils n'ont pas été écoutés. Par conséquent, les leaders gouvernementaux doivent apprendre à lire à travers les gens.
Comment fait-on cela, lire à travers les gens?

Dans un premier temps, en observant, en regardant bien ce qui se passe.

Mais être à l'écoute est très important lorsqu’il s'agit de comprendre la situation dans laquelle vous êtes, et ce qui est criant, ce qui doit être absolument accompli. Dans presque toutes les estimations de ce qui constitue un véritable leader, la même qualité est toujours mentionnée: il faut être un bon auditeur.

Ce n'est pas le charisme, la confiance en soi, l'ambition ou l'ego qui sont les plus importants. Ces qualités sont identifiées chez les dirigeants de premier plan, mais aucune d'entre elles n’est essentielle. L'élément essentiel d’un bon leader demeure un incessant développement de la conscience: ce qui commence par regarder et écouter attentivement.

Les situations se chevauchent. Les conditions changent constamment. Un excellent leader doit demeurer flexible, tout en regardant et en écoutant, afin de faire ressortir le véritable besoin qu’il ou elle doit arriver à remplir.
• Ne pas interrompre.
• Observer attentivement le langage du corps (dans la vraie vie, naturellement).
• Montrer que vous avez de l'empathie. NE PAS CRITIQUER. NE PAS CRITIQUER. NE PAS CRITIQUER. (Suivez l'exemple de Thierry Saussez, soyez optimistes!) Ne pas argumenter. Et ne surtout pas − au grand jamais − ne surtout pas être condescendant.
• Comprendre le contexte ou la vie de l'autre personne.
• Établir des communications interpersonnelles sans pour autant envahir l'espace privé.
• Offrir votre propre point de vue, mais pas trop, ni trop tôt.

Le lobbyiste Massimo Bergamini (@Interchangepa) a publié hier ce billet: "Social media engagement requires investment in time, patience"

Il dit qu’il faut du temps et de la patience. Savoir observer et écouter ne se fait pas en criant «ciseaux». Il faut en effet s’appliquer et prendre le temps qu’il faut.

Massimo Bergamini indique: "Listening should be step one for any organization contemplating social media engagement." L’écoute doit être la première étape pour toute organisation qui envisage un engagement dans les médias sociaux.

«Un principe général de l'engagement social est que l'écoute révèle la nature des conversations au sein d'une communauté en particulier. Tout comme vous n’assisteriez pas à une soirée cocktail à l'improviste et tenteriez de monopoliser la conversation, l'écoute au sein d'un réseau social vous permet de déterminer votre zone de confort et de vous faciliter la tâche dans vos conversations», explique Massimo Bergamini.

«L'écoute permet aux organisations de déterminer qui sont les leaders d'opinion dans une communauté donnée et ce qui les rend plus pertinents. L’écoute permet aux organisations de déterminer quel contenu est le plus pertinent et pourquoi. Et le plus important, l'écoute leur permet d'entendre ce que les gens disent à propos d’eux, leurs marques ou leurs problèmes.»

«Stratégiquement, les médias sociaux peuvent être utilisés pour élargir et diversifier la portée de communication d’une organisation. À court terme, ils peuvent être utilisés pour développer des réseaux en identifiant les opinions semblables chez des leaders d’opinions et d'encourager les conversations. En plus d'élargir le réseau d'une organisation, cela permet d’amplifier son message et d’encourager le partage du contenu sur de multiples plateformes. À plus long terme, les médias sociaux ont le potentiel de transformer fondamentalement la manière dont les organisations visualisent et introduisent un argumentaire, d'engager leurs membres et leur personnel, tout en recueillant des fonds et élaborant des politiques», conclut Massimo Bergamini.

24 juillet 2011

Leaders de gouvernement ouvert, apprenez à gérer consciemment la grande force d’entraînement collectif

J’ai téléchargé sur mon iPhone l’application suivante: Deepak Chopra Daily Gift. Chaque jour je reçois une seule phrase, plutôt profonde, qui me permet de méditer sur la conscience. Aujourd’hui, j’ai reçu ceci:
"It is not possible to change others only yourself. To change the picture, you merely change the film, you do not attack the cinema screen".
Ce qui signifie qu’il suffit simplement de changer ses pensées. De remplacer les pensées négatives par des pensées positives.

Thierry Saussez, l’ex-directeur du Services d’information du gouvernent de la République française, est cité dans le magazine L’Express du 20 juillet 2011, à l’article «111 raisons d’être optimiste pour la France» annoncé en couverture.

Le conditionnement social nous porte à penser que tout ce qui est normal, selon notre culture, est aussi naturel, donc universel. Il est rare que l’on entende parler d’un leader gouvernemental choisissant délibérément de penser positivement, dans le but prémédité d’avoir une influence sur la société, et cherchant à enseigner aux gens à démanteler leurs schémas de pensées, issus du leur conditionnement social, pour remplacer ceux-ci par de nouvelles habitudes choisies cette fois consciemment. «La société française a perdu ses références et surtout la conscience exacte de ce qu’elle est», indique Jean-Hervé Lorenzi.

«La nation ruisselle d’atouts, qu’elle aime dénigrer, et de forces, qu’elle affectionne de moquer», peut-on lire dans l’article de l’Express.

«C’est aux politiques d’être au rendez-vous, pour remplacer le principe de précaution, ce bréviaire de la frilosité, par un théorème de l’audace.»

L’article souligne que chaque personne est unique, regorgeant de potentiel. Chaque personne née en ce monde représente quelque chose de nouveau, quelque chose qui n'existait pas auparavant, quelque chose d'original et unique. C'est le devoir de toute personne de savoir apprécier qu'elle est unique par son caractère particulier et qu'il n'y a jamais eu quelqu'un de semblable à elle. «Derrière chaque citoyen se cache une raison d’espérer pour notre pays», indique L’Express. Les 111 raisons célèbrent ce qu’il y a de meilleur à propos de la France.

La toute première tâche de chaque être humain est l'actualisation de ses possibilités uniques, sans précédents et jamais renouvelées. Voilà pourquoi je considère que les plates-formes de gouvernement ouvert peuvent aider de nombreuses personnes à s’exprimer et à se rapprocher de qui elles sont (leur soi supérieur). Lorsque les gouvernements comprendront que s’ils célèbrent ce qu’il y a de meilleur chez les citoyens avec qui ils collaborent, et s'ils arrivent à mobiliser suffisamment de gens pensant de façon positive (le type de pensées est très important, de même que le niveau de conscience), ils réussiront consciemment à gérer la conscience collective et son pouvoir pour le bien commun. «La seule querelle qui vaille est de savoir si la somme de nos confiances individuelles peut devenir la grande force d’entraînement collectif à laquelle rien ne résistera», indique Thierry Saussez.

Pas besoin de se quereller pour cela, M. Saussez.

La réponse: Oui, c’est possible.

Celles et ceux qui sont dans un état physique de conscience le savent et le comprennent. Ces personnes comprennent quels sont les mécanismes pour y arriver, et sont en mesure de les appliquer à une plus grande échelle. Gestionnaires gouvernementaux, faites entrer un peu de physique quantique dans vos vies. Vous en aurez besoin pour exceller dans vos initiatives de gouvernement ouvert.

16 juillet 2011

Réduction de la taille de l'état et rôle de co-producteur

Je réponds à la question no.5 de Henri-François Gautrin, le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, par une série de billets.
QUESTION: L'utilisation du Web 2.0 doit-elle entraîner des modifications dans la façon de fonctionner du gouvernement?
Les billets de cette série:
1. Faire face à l'innovation sociale nécessite des approches spécifiques;
2. Leaders intrépides;
3. Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation;
4. Réduction de la taille de l'État et rôle de co-producteur;
5. Susciter la participation et la collaboration.

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RÉDUCTION DE LA TAILLE DE L'ÉTAT ET RÔLE DE CO-PRODUCTEUR

Il se passe actuellement une révolution dans l'environnement mondial des communications, et les gouvernements se doivent de garder le rythme avec celle-ci. Un gouvernement est composé de personnes dévouées et capables d'innovation. Une approche contemporaine ferait le meilleur usage possible de leurs talents. Les tendances récentes et nouvelles voies de communication exigent un changement d'approche. Ces tendances comprennent notamment:
• La croissance rapide des technologies de téléphonie mobile
• L'utilisation de plusieurs appareils, et le multitâche, pratiqué par des jeunes du monde entier
• Chez les adolescents, écrire des textos est devenu la forme principale de communication, au détriment de parler au téléphone (ref. 'Texting teens: typing replaces talking', Charles White, 2 juillet 2011)

Dans le contexte actuel d'explosion des communications, un gouvernement ne peut s'attendre à ce que le public vienne à lui. Au contraire, un gouvernement se doit d'aller là où préfèrent être le public, et trouver de nouvelles façons de collaborer avec eux.

Il est logiquement économique et stratégique pour un gouvernement de profiter pleinement des sites Internet existants et plateformes de médias sociaux, où le public cible passe déjà du temps. L'objectif du gouvernement devrait être de passer à des tactiques proactives plutôt que de mettre passivement des contenus sur une étagère (de site Internet) et d'attendre que le public les trouvent.

Le gouvernement devrait considérer:
• L'utilisation accrue des technologies mobiles, y compris les programmes de service de messagerie SMS et applications Smartphone, tout en garantissant un offre continue de produits pour les médias traditionnels comme la presse et la radio.
• La consolidation des producteurs de contenu dans un groupe de développement de contenu pour créer du contenu sous forme écrite, et en formats numériques audio et vidéo.
• La création d'une unité de gestion des talents afin d'identifier et de recruter des experts comme des écrivains, des blogueurs, et des conférenciers.
• La création d'une unité de recherche sur le public, qui serait chargée de fournir des recherches et analyses sur les auditoires, canaux, et utilisation des produits du gouvernement.
Par ailleurs, collaborer avec les citoyens signifie partager les avantages, les coûts, les risques et les responsabilités, pour améliorer les services. La collaboration ouvre de nouvelles possibilités. Les efforts de développement visant à associer directement des utilisateurs (individus) et des groupes de citoyens, dans la planification et la prestation des services publics, sont décrits comme étant une «co-production». Il s'agit d'un terme générique désignant une panoplie de termes plus spécifiques, tels que co-conception, co-création, co-livraison, co-gestion, co-décision, co-évaluation, et co-examen, qui reflètent les différentes étapes de possible participation citoyenne.

Voici les raisons les plus communes pour justifier l'adoption d'approches d'innovation et de «co-production»:
1. économie - réduction des coûts;
2. efficacité - faire un meilleur usage des ressources;
3. productivité - améliorer la qualité des services et obtenir de meilleurs résultats;
4. démocratie - collaborer avec les citoyens, renforcer la confiance dans le gouvernement
5. innovation - contester les approches traditionnelles de services publics et trouver de nouvelles formes d'activités et de livraison des services.
Une «co-production» requiert:
• une remise en question des modèles existants de prestation de services de gestion publique;
• une refonte du rôle des agents du secteur public - non seulement dans la production, mais aussi de l'influence des clients pour co-produire;
• Un modèle plus large du gouvernement - n'étant plus seulement le producteur, l'acheteur, le régulateur et celui qui finance, mais aussi celui qui joue un rôle d'organisateur, de facilitateur et de catalyseur des efforts des groupes et des individus.
Alors que le gouvernement s'engagera dans des projets de gouvernement ouvert, le laps de temps pour réaliser les projets raccourcira. Beth Noveck a recommandé à ETHI Canada le 2 mars 2011: «Si possible, favorisez les innovations qui peuvent être mises en œuvre dans un délai de 90 jours ou moins. Obligez les organisations à agir plus rapidement, découragez la bureaucratie et encouragez le remue-méninge créatif et l'innovation. Le besoin de rapidité encourage une volonté d'aller vers les autres, y compris dans le secteur public.» (Voir mon billet, «Beth Noveck témoigne à propos du pouvoir du gouvernement ouvert».)

Dans des projets de gouvernement ouvert, les citoyens pourront pointer vers les usages redondants ou dédoublements de services. Il sera également possible d'évaluer l'efficacité des ressources humaines, de mieux répartir les tâches, et d'évaluer les budgets alloués aux divers projets.

L'implantation d'un gouvernement ouvert permettra de consolider et de réduire le personnel, tout en apportant des changements importants à la portée du travail accompli par l'ensemble du gouvernement.

Mon prochain billet portera sur comment susciter la participation et la collaboration.

Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation

Je réponds à la question no.5 de Henri-François Gautrin, le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, par une série de billets.
QUESTION: L'utilisation du Web 2.0 doit-elle entraîner des modifications dans la façon de fonctionner du gouvernement?
Les billets de cette série:
1. Faire face à l'innovation sociale nécessite des approches spécifiques;
2. Leaders intrépides;
3. Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation;
4. Réduction de la taille de l'État et rôle de co-producteur;
5. Susciter la participation et la collaboration.
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FAIRE PREUVE DE SOUPLESSE DANS UN MONDE EN MUTATION

Le gouvernement devrait s'engager à utiliser les médias sociaux pour améliorer son profil et sa réputation, écouter et à répondre aux avis et commentaires d'employés, entreprises, organismes et citoyens, ainsi que générer de l'empowerment individuel, empowerment communautaire et empowerment organisationnel. Le gouvernement devrait encourager les employés à soutenir ses activités par le biais de leurs réseaux personnels, tout en respectant la politique de médias sociaux et de gouvernement ouvert.

N'hésitez pas à encourager les employés gouvernementaux à devenir des fans et adeptes de profils du gouvernement et de partager du contenu généré par le gouvernement au sein de leurs réseaux personnels. Cependant, les canaux du gouvernement devraient être administrés par des équipes de personnes clés désignées. Les messages officiels devraient être dans la mesure du possible approuvés et distribués par eux.

Catherine Howe (vivant à Brighton au Royaume-Uni), chercheure qui explore tout le bruit Internet 2.0 afin qu'il soit canalisé pour en faire quelque chose qui se connecte à la démocratie formelle, utilise parfois la métaphore de la description de l'Internet comme étant semblable à adolescent, salissant, difficile, et créatif, avec une formidable énergie et excitation qui n'est pas toujours en mise en valeur de manière constructive. «Les normes culturelles en mouvance de la mise en ligne semblent être motivées par cette génération, et ce n'est pas surprenant - toute personne née après 1993 n'a connu rien d'autre qu'un monde en réseaux. La question pour nous tous est de savoir comment intégrer ces nouveaux comportements dans nos organisations et comment pouvons-nous les influencer vers des moyens plus traditionnels de faire les choses - comment pouvons-nous répondre aux défis culturels d'une société en réseaux?», demande Catherine Howe. ['The importance of becoming agile', 21 juin 2011]

L'information en temps réel remplace les communiqués traditionnels. Dans un monde en réseaux et conversationnel, ce n'est plus désormais la manière la plus efficace d'écrire. Une réponse très complète peut prendre un certain temps à préparer. Avec les médias sociaux, vous avez besoin de communiquer un peu, mais souvent, explique Catherine Howe, et faire clairement savoir ce que fait le gouvernement et ce qu'il ne fait pas.

Comment un gouvernement peut-il s'intégrer aux flux d'informations, sans pour autant compromettre sur le processus et la précision? La rapidité ne doit pas entraver au point de tout bâcler, met en garde Mme Howe.

Évidemment, un gouvernement ne peut pas avoir des gestionnaires qui composent la ligne officielle d'une nouvelle (concernant des politiques, projets, lois, programmes) sur le terrain (dans l'univers des médias sociaux), c'est-à-dire en temps réel. Toutefois ces personnes ont besoin de réponses en temps réel, qu'elles peuvent utiliser dans leurs échanges et discussions. Ces personnes ont besoin d'être plus près de la réponse de l'équipe de communication en temps réel, que d'avoir à attendre le communiqué de presse officiel.

La transparence entraîne une nécessité d'être beaucoup plus clair sur les limites des connaissances. Vous ne pouvez réclamer l'expertise et l'autorité, sans être en mesure de soutenir ces revendications, étant donné que les gens s'attendent à être en mesure d'être capable de 'cliquer ici pour en savoir plus'.

Catherine Howe explique: «La transparence se tient en place très étroitement avec la collaboration. Avec la réduction des budgets, il y a un besoin évident d'envisager comment collaborer avec les partenaires et avec le public de manière plus efficace. Vous ne pouvez pas collaborer efficacement sans la confiance. La transparence est un moyen d'établir rapidement cette confiance - sans oublier que travailler ensemble s'effectue de manière plus efficace, alors que vous percevez clairement ce que font les autres.»

Davantage de façons de travailler en co-production signifie que les gens au sommet d'une structure de haut en bas perdent du pouvoir, et cette nouvelle réalité doit être confrontée dans l'ensemble du gouvernement. Ce changement est le mieux articulé lorsque des moyens plus transparents et un travail collaboratif signifient que «le peuple» collectivement s'est accordé un sens accru de sa propre puissance - vous obtenez la confiance pour agir, car vous savez que d'autres personnes pensent la même chose. Cela peut être vrai autant à l'interne qu'à l'externe. Les employés peuvent désormais avoir une idée de ce qu'ils peuvent réaliser et la capacité de s'y mettre et de l'accomplir. Ainsi, l'empowerment individuel et communautaire conduit à l'empowerment institutionnel.

Arriver à transposer le processus décisionnel à l'endroit le plus proche des situations (dans les médias sociaux) fera en sorte que le gestionnaires gouvernementaux deviendront plus rapides et plus efficaces dans leurs réactions organisationnelles. Cependant, pour ce faire, il faut obtenir les informations stratégiques, de telle sorte que les décisions soient soutenues par la bonne connaissance de l'organisation. Les gestionnaires devront s'assurer que les employés aient une bonne compréhension du gouvernement, qui va au-delà d'être capable de réciter la stratégie - dont ils ont besoin pour comprendre les valeurs et également les objectifs. Le défi est de faire sortir la stratégie en dehors du cercle des concepteurs de politiques, et lui accorder un peu de cœur.

Cela ne signifie pas nécessairement une perte de contrôle du gouvernement. Cela signifie simplement que le contrôle se déplace. Un processus souple n'est pas indiscipliné.

Les gestionnaires gouvernementaux ne parviendront pas à changer l'organisation sans modifier leur propre comportement:

Lancez-vous! - Utiliser les outils utilisés par la société en réseaux, communiquez les objectifs ainsi que les plans, et travaillez à la fois en transparente et de façon collaborative, afin qu'il soit plus facile à apprendre de vos expériences. L'Internet social tolère et prévoit l'expérimentation, et vous ne pouvez pas apprendre de cet environnement, sauf si vous l'utilisez. Alors entrez dans la partie! Si vous êtes déjà en ligne, alors pensez à comment maintenir votre participation dans le flux des conversations. Ne le laissez pas cela être un à côté, que vous devez emboîter autour de votre travail quotidien.

Acceptez la complexité et planifiez en fonction de celle-ci. «Souple» suppose que vous ne travaillez pas dans un système fermé et que l'environnement affecte vos résultats. Vous savez que cela est vrai, alors il est donc logique d'avoir une approche qui accueille les changements et la complexité, plutôt que de vaines tentatives de le gérer en dehors de l'existence.

Établissez votre pertinence et communiquez-là. Dans un monde transparent, vous devez comprendre où vous vous situez, et assurez-vous que tout le monde fait ainsi. Si vous poussez la prise de décision aux rebords de votre organisation, vous devez accorder aux employés le cadre nécessaire pour pouvoir fonctionner.

Mon prochain billet portera sur la réduction de la taille de l'État et le rôle de co-producteur.

Leaders intrépides

Je réponds à la question no.5 de Henri-François Gautrin, le leader parlementaire adjoint du gouvernement du Québec, par une série de billets.
QUESTION: L'utilisation du Web 2.0 doit-elle entraîner des modifications dans la façon de fonctionner du gouvernement?

Les billets de cette série:
1. Faire face à l'innovation sociale nécessite des approches spécifiques;
2. Leaders intrépides;
3. Faire preuve de souplesse et d'agilité dans un monde en mutation;
4. Réduction de la taille de l'État et rôle de co-producteur;
5. Susciter la participation et la collaboration.

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LEADERS INTRÉPIDES

Pour qu'il y ait un gouvernement ouvert, cela prend d'abord et avant tout du leadership. Un leadership très fort. Dans les médias sociaux également, le leadership est nécessaire.

'Fearless Leaders, you must focus on achieving goals. You must inspire those around you to achieve their goals,' («Leaders intrépides, vous devez vous concentrer sur la réalisation des objectifs. Vous devez inspirer celles et ceux qui vous entourent pour (les aider) à atteindre leurs objectifs»), a écrit John F Moore dans 'Fearless Leaders….Are you out there?'

Lors de sa première journée de gouverne, le président Barack Obama a signé le Mémorandum sur la transparence et le gouvernement ouvert (Memorandum on Transparency and Open Government), appelant à «un niveau sans précédant de transparence du gouvernement» et à la création d'institutions publiques régies par les valeurs de transparence, participation du public et collaboration. Ce fut une des toutes premières choses, un des premiers gestes, qu'il a posé en tant que président des États-Unis. (Voir Memorandum for the Heads of Executive Departments and Agencies, Transparency and Open Government, 21 janvier 2009)

En septembre 2010, le président Barack Obama a donné un élan au mouvement international au gouvernement ouvert, lorsqu'il a invité chaque nation à «rendre le gouvernement plus ouvert et plus responsable.» Le président a exhorté les pays de l'Organisation des Nations Unies à «parvenir à des engagements spécifiques visant à promouvoir la transparence; à lutter contre la corruption; à dynamiser l'engagement civique; et à exploiter les nouvelles technologies afin que nous renforcions les fondements de la liberté dans nos propres pays, tout en vivant à la hauteur des idéaux qui peuvent éclairer le monde». (Remarks by the President to the General Assembly, New York, NY, 23 septembre 2010.)

C'est cela, un leadership fort... C'est poser des gestes symboliques, et avoir le discours qui va avec.

Comment reconnaît-on un leader de gouvernement ouvert?
Je suis persuadée que vous possédez les COMPÉTENCES ESSENTIELLES d'un bon leader de gouvernement ouvert, qui sont:

- CAPACITÉ DE BÂTIR DES CONSENSUS. Le gouvernement ouvert est le dernier cri en matière de destruction de silos, nécessitant une coordination entre les propriétaires d'entreprises, les décideurs politiques, les avocats et les affaires publiques. Sans de fortes compétences de bâtisseur de consensus, un leader en gouvernement ouvert ne génère pas de succès.

- CAPACITÉ DE RÉSOLUTION DE PROBLÈMES. Le gouvernement ouvert est une méthode, pas seulement un ensemble d'outils. La résolution de problèmes doit permettre de disséquer les affaires de l'institution gouvernementale, afin d'être en mesure de comprendre où la participation, la collaboration et la transparence, apportent de la valeur aux opérations de l'appareil gouvernemental. Le leader capable de résoudre des problèmes en gouvernement ouvert est un innovateur et cette personne embrasse ce genre de solutions.

- PENSEUR / ANALYSTE DES SYSTÈMES. En mesure de percevoir comment les méthodes d'injection de gouvernement ouvert dans les affaires des institutions gouvernementales peuvent être liées à des mesures de mission/performance axées sur les résultats. Les dirigeants et leaders en gouvernement ouvert comprennent comment les affaires fonctionnent et sont en mesure de démontrer comment faire pour être axé sur les citoyens et orienté vers le public.

- QUI S'Y CONNAÎT EN INFORMATION. Puisqu'un gouvernement ouvert est associé à des données / informations, un leader en gouvernement ouvert devrait être familier avec la multitude de règles et de règlements qui vont de pair avec l'information (ce qu'on appelle communément la «paperasserie», qualité de l'information, gestion des documents, règles de respect de la vie privée et de confidentialité, etc.). Savoir où aller pour aborder et régler ces questions.

- AGENT DE CHANGEMENT. Les dirigeants ou leaders de gouvernement ouvert doivent être capables d'agir en agents de changement.

- COMPRÉHENSION DE LA CULTURE DE L'INNOVATION. Les dirigeants ou leaders de gouvernement ouvert doivent favoriser une culture de l'innovation où l'échec est autorisé, où l'innovation est récompensée, et où les gens viennent travailler prêts à faire leur travail OUVERTEMENT.

- CAPACITÉ D'ÉCOUTE. Il faut mettre l'accent sur ce que signifie vraiment être sensible [à l'écoute et ouvert]. Certains dirigeants peuvent avoir des idées préconçues sur la réactivité qui ne correspondent pas nécessairement avec ce que le public comprend / juge approprié comme signification de ce concept.

- CAPACITÉ DE SENSIBILISATION ET DE MOBILISATION. Un leader en gouvernement ouvert doit comprendre quel est leur public-cible [audience] et examiner les données du marché de la même manière que le secteur privé connaît son marché. Se contenter de publier des informations et espérer que les gens viendront participer n'est pas suffisant. Il doit y avoir une sensibilisation active pour encourager le cycle de partage de l'information et permettre une rétroaction. Par ailleurs, le gouvernement ouvert doit être considéré comme un puissant outil éducatif, conçu non seulement pour inciter à participer, mais aussi pour informer l'ensemble des citoyens.

Au cœur de tout
Un gouvernement ouvert, ce n'est surtout pas uniquement qu'une question de technologie. Adopter une approche stratégique devrait être la pierre angulaire de toute initiative. Et par ailleurs, un gouvernement ouvert devrait être au cœur de tout ce que fait un gouvernement ou une administration publique.

Pourquoi? Parce qu'un gouvernement devrait travailler à la vue de tous. Ses contrats, subventions, lois, règlements et politiques devraient être transparents. L'ouverture donne aux citoyens l'information qu’ils ont besoin de savoir à propos de comment fonctionne leur démocratie, et comment y participer.

Dans un contexte de gouvernement ouvert, il faut toujours se demander si la législation permet la participation active et constructive, en utilisant les capacités et l’enthousiasme des citoyens, pour le bien collectif. Il ne suffit pas de simplement jeter aux citoyens un problème sur Facebook ou Twitter. Un processus doit être conçu pour compléter l'outil de gouvernement ouvert, qui assure une participation significative et gérable pour les fonctionnaires et le public.

Un gouvernement ouvert est une philosophie. Pour les gens du gouvernement, cela signifie que le gouvernement ouvert doit devenir un mode de vie, en le gardant constamment en tête - comme un fonds d'écran dans l'esprit - et en l'incorporant dans chacun des gestes posés.

Dans mon prochain billet, je parlerai de la souplesse dans un monde en mutation.
 
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