Blogue de Lyne Robichaud

03 janvier 2009

Qu’est-ce qui changerait tout?

Keiji Fukuda

Mon ami blogueur Jay Deragon a publié un lien dans Facebook, avec la question «Qu’est-ce qui changerait tout? Une nouvelle sorte d’esprit», qui pointe sur un billet de Kevin Kelly (The Technium).

L’intelligence artificielle est proposée par Kevin Kelly comme solution pour changer le monde: «La sorte d’esprit synthétique qui apprend et qui s’améliore de lui-même. Une réelle et très petite quantité d’intelligence incorporée dans ce genre de processus permettrait d’accroître son efficacité et de la faire passer à un autre niveau.»

En lisant ce billet de Kelly, cela m’a fait penser aux propos de Keiji Fukuda, coordonnateur du programme mondiale de l’influenza à l’Organisation mondiale de la santé, prononcés en mars 2008, à propos d’une «renaissance scientifique». Il a déclaré: «Nous sommes dans une période dans laquelle l’information sur un certain nombre de différents aspects de l’influenza est en train de bourgeonner. En de nombreuses façons, nous sommes dans une sorte de renaissance scientifique.»

Je ne suis pas certaine que cette «renaissance scientifique» a vu le jour en 2008. J’en ai cherché les signes pendant toute l’année, scrutant les analyses scientifiques à la recherche d’indices qui auraient pu faire croire qu’une telle «Renaissance» avait eu lieu.

S’agissait-il là d’une fine stratégie de communication pour pousser les scientifiques de l’influenza et diverses agences à travailler ensemble, et à partager les résultats de leurs travaux de recherche?

Toujours est-il qu’en voyant ce blogue à propos d’une «nouvelle sorte d’esprit» serait utile dans le milieu de l’influenza. Les propos de Fukuda démontrent que c’est ce que les agences onusiennes semblent souhaiter. La question suivante me tourne dans la tête depuis des mois: Comment une Renaissance peut-elle s’orchestrer?

Le billet de Kevin Kelly a suscité des commentaires intéressants, qui s’appliquent à la problématique du partage de l’information dans le domaine de la recherche sur l’influenza: «La seule chose qui manque [dans cette vision d’intelligence artificielle] est le fait que la meilleure information qui ferait réellement une différence consiste en la manière dont cette planète est gérée – et cela est de l’information confidentielle. Nous avons besoin de meilleures façons de tirer de ce massif univers de données ce qui est actuellement camouflé.»

Cet autre commentaire mérite d’être souligné: «Les humains sont comme des neurones en interaction avec le World Wide Web, ayant peu de compréhension de la civilisation mondiale que nous produisons dans le cadre de ces interactions. Nous agissons pour notre propre intérêt, mais nos actions collectives produisent le Web. Avec les humains, les ordinateurs et les logiciels en tant que ses neurones, est-il possible que le Web soit après tout un organisme intelligent, et qu’il change notre monde, mais nous soyons les petits composants incapables de le saisir dans son ensemble?»

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