Blogue de Lyne Robichaud

20 février 2009

À propos du ministre de la Santé Yves Bolduc, et du temps d’attente dans les urgences

Bernard Drainville

«La première responsabilité du ministre de la Santé, c’est d’être le capitaine de l’énorme navire amiral qu’est le système de santé québécois. Renoncer à se donner des cibles, c’est se satisfaire du strict minimum. Renoncer à se donner un objectif, c’est renoncer à se donner une destination. C’est naviguer sans gouvernail. C’est abdiquer ses responsabilités et, surtout, manquer à son devoir de leadership», a déclaré le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, dans son billet intitulé «Yves Bolduc et les urgences: Comment atteindre un objectif qu’on ne se fixe pas?».

Je félicite M. Drainville pour ce billet. Je vous invite par ailleurs à consulter régulièrement son blogue.

Davantage de leadership de la part du tsar de la Santé au Québec est espéré, et il est impératif que la problématique d’engorgement des urgences soit solutionnée. La saison de l’influenza bat son plein en ce moment, et notre système de soins de santé est débordé. Qu’en sera-t-il en temps de pandémie?

Une infrastructure de santé publique plus solide et bien gérée résisterait mieux au choc que causera une pandémie d’influenza.

Nous pouvons observer que les décideurs à la tête de l’actuel «navire amiral» qu’est le système de santé québécois manquent de rigueur et de méthode, dans leur manière de gérer les projets. La règle du strict minimum, qui est soulevée par Bernard Drainville, m’apparaît comme étant généralisée à l’ensemble des dossiers.

Je partage l'opinion du député de Marie-Victorin à propos de la navigation sans gouvernail. Cela fait des mois que je réclame un plus grand leadership, de la vision, du courage, et de la volonté de la part du chef de la Santé du Québec. Plusieurs observateurs entrevoient que si les dossiers continuent d’évoluer à pas de tortue et que si les responsables demeurent figés dans la torpeur (pour reprendre l'expression du billet de Bernard Drainville daté du 13 février dernier), les Québécoises et les Québécois se retrouveront dans un terrible pétrin, lorsque se déclenchera la pandémie d’influenza. Et elle arrivera. Les pandémies arrivent. Elles sont inévitables. Et la pandémie frappera le Québec, que cela fasse l’affaire ou non des hauts responsables de l’administration, et qu’ils aient eu ou non le temps de s’organiser avant qu’elle ne frappe. Attendez un peu de voir l’état des urgences à ce moment-là…

C’est pourquoi il est URGENT de consolider, par tous les moyens possibles, l’infrastructure de soins de santé du Québec. Réduire le temps d’attente dans les urgences assurerait une certaine mitigation du système.

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