Il y a des dirigeants qui sont à l'écoute des populations. Le premier ministre de la Grèce a dit qu'il remanierait le gouvernement et demanderait un vote de confiance, suite à des manifestations.
Au Québec, cela se passe autrement
L’automne 2010 a été houleux pour le premier ministre du Québec, Jean Charest. Notamment, près de 250,000 citoyens ont signé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale (en utilisant le potentiel du Web 2.0), demandant sa démission. La pétition était rapidement devenue virale en novembre. En moins d'une semaine, plus de 200,000 Québécois l'avaient signée. Le premier ministre a dit que ceci s’expliquait «par un mouvement d'humeur de l'opinion publique contre certaines décisions impopulaires du gouvernement». (La Presse Canadienne, Radio-Canada, Le Devoir, La Tribune, Rue Frontenac, Le Journal de Québec, Maisonneuve en direct).
La pétition de 247 379 signatures a été déposée le 16 février 2011 à l’Assemblée nationale. Selon Pierre Moreau, le ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, c'était «la dernière fois qu'une telle pétition était hébergée sur le site de l'Assemblée nationale».
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GRÈCE: PAPANDREOU VA REMANIER LE GOUVERNEMENT APRÈS LES MANIFESTATIONS
Publié le 15.06.2011, 08h44 - Le Parisien.fr - Agence France-Presse
(extraits)
Le Premier ministre grec Georges Papandreou a annoncé mercredi, au soir de grosses manifestations contre un projet de budget d'austérité, qu'il remanierait jeudi son gouvernement et demanderait un vote de confiance au Parlement.
"Demain, je formerai un nouveau gouvernement et immédiatement après je demanderai la confiance au Parlement" a déclaré le Premier ministre socialiste dans une brève allocution télévisée mercredi soir, prenant acte du refus de l'opposition conservatrice de parvenir à un accord pour former un gouvernement d'union nationale.
Sous pression des créanciers du pays, M. Papandreou tentait de parvenir à un accord avec l'opposition afin de faire passer un projet de loi budgétaire pluri-annuel, jugé nécessaire pour sécuriser le déblocage d'une nouvelle aide de l'Union européenne et du FMI.
Mercredi, des milliers de personnes ont manifesté à Athènes contre les mesures d'austérité contenues dans le projet de loi, comportant notamment hausses d'impôts et privatisations massives.
Cette manifestation atypique regroupait des syndicats traditionnels et des milliers de membres du groupe de résistance populaire des "Indignés" qui campent depuis le 25 mai au coeur d'Athènes, juste devant le Parlement.
Les protestataires ne sont pas parvenus à réaliser leur objectif qui était de former une chaîne humaine pour encercler symboliquement le parlement, où le vote sur le plan budgétaire est attendu pour fin juin.
Mais l'impact de ces protestations retransmises en direct sur les chaînes de télévisions internationales a été massif.
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