Blogue de Lyne Robichaud

18 juin 2011

Mario Asselin sonde en personne François Legault au sujet du gouvernement ouvert

Mario Asselin
Mario Asselin dit «Je réfléchis». Alors que de mon côté, après avoir planté le plus de graines de gouvernement ouvert possibles de tous bords tous côtés ces six derniers mois au Québec, je suis rendue à dire «Je médite», en me concentrant sur les objectifs, et en espérant qu'un politicien québécois accepte de s'engager dans la voie du changement.

C'est justement lorsqu'on se détache de ses désirs, que des cordes invisibles se mettent à s'agiter, et que les mécanismes qui matérialisent les désirs s'activent.

Je n'étais pas en mesure de porter mon message en personne jusqu'aux oreilles de François Legault, co-fondateur de la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ), le politicien le plus populaire au Québec, selon les derniers sondages. Il y a une semaine, j'ai transmis une suggestion de gouvernement ouvert sur le site de la CAQ. Ensuite, il est survenu de nombreux échanges sur ce site, où j'ai eu l'occasion de fournir des précisions sur ce qu'est le gouvernement ouvert, et des suggestions de projets expérimentaux, que pourrait mettre de l'avant la CAQ. Mais ces discussions, il n'y a aucun moyen de savoir si elles sont lues par les co-fondateurs de la CAQ, et encore moins de sonder ce qu'ils en pensent.

Je n'étais pas en mesure d'évangéliser moi-même François Legault ou Charles Sirois, alors Mario Asselin a eu la générosité de le faire. Une belle surprise, qui génère l'espoir que prochainement un leader québécois tourné vers le changement embrasse la philosophie du gouvernement ouvert.

Voici le compte-rendu de la rencontre de Mario Asselin avec François Legault, publié dans le billet de Mario Asselin, «Je nous souhaite une belle aventure» (18 juin 2011):
«Le Web participatif, un gouvernement plus transparent et des données ouvertes
Beaucoup d’écoute de M. Legault sur ces sujets et de l’ouverture. C’est ce que j’ai senti, véritablement. M. Legault possède un bagage politique déjà très impressionnant qui a le mérite de pouvoir rassurer la population, mais qui pourrait aussi «l’enfermer» dans des comportements prévisibles. Le vent de changement qui souffle au Québec et ailleurs dans le monde n’est pas sans titiller la curiosité des leaders comme M. Legault. Cette idée de donner accès au plus de données brutes possible et de laisser les citoyens «construire» avec, M. Legault ne l’entendait pas pour la première fois. Il m’a confié être à la fois étonné et intrigué par ce concept «des données ouvertes» que certains officiers de l’appareil de l’État avec qui il est encore en contact lui parlent sous le sceau de la confidentialité. Pas étonnant qu’il ne puisse bien comprendre tous les tenants et aboutissants autour de ces questions quand on réalise que les professionnels de la fonction publique doivent eux-mêmes marcher dans un corridor très étroit pour aborder ces questions avec «des politiques». Je suis parti du principe que M. Legault croit énormément au principe de responsabiliser les gens le plus près de là où l’action se déroule. Je lui ai soumis la lecture de ce billet de Lyne Robichaud et je lui ai fait valoir que d’autres internautes veulent connaître l’ouverture de la Coalition pour l’avenir du Québec sur ce sujet qui questionne la gouvernance des affaires publiques.

Évidemment, j’ai partagé à François Legault mes déceptions (et mes quelques rares bons coups) sur l’utilisation du Web en politique. Je crois que mon témoignage sur le nombre de mes batailles perdues sur ce terrain de la politique et du Web participatif a pu lui mettre une certaine pression quand est venu le temps de répondre à la fin de notre entretien à la question «On termine ça par une petite vidéo M. Legault?». Le résultat n’est pas si mal, même si sur le plan technique j’aurais pu faire mieux. Reste que la réaction du numéro un de la Coalition a été rafraîchissante… Il avait vécu avec Charles Sirois cette expérience d’une vidéo destinée au Web et il se surprenait de la simplicité de ma démarche. «On a fait ça sur un coin de table, ça nous a pris cinq minutes et on a parlé directement aux enseignants, sans trop se compliquer la vie; ça n’a rien à voir avec le tournage vécu avec Charles…». Bienvenue dans la conversation et le dialogue sur le Web M. Legault!»
Je suis convaincue du bien fondé de l'implantation d'un gouvernement ouvert au Québec. Les effets positifs seraient si nombreux qu'ils iraient au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.

Mario Asselin, je vous souhaite une belle aventure, une belle complicité avec les leaders de la CAQ.

Mais surtout, je nous souhaite à tous prochainement - à toutes les Québécoises et à tous les Québécois - une belle aventure de gouvernement ouvert au Québec.

Je traduis ce billet en anglais, afin que les membres anglophones de la sphère mondiale du gouvernement ouvert puissent eux aussi retenir leur souffle, et espérer qu'un politicien québécois fasse le grand saut.

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