Blogue de Lyne Robichaud

09 juin 2011

Le gouvernement du Québec collectionne les ratés II. Le désastre des projets informatiques s'étend à l'Éducation

Houlà! Il est essoufflant de suivre le rythme de l'actualité concernant le gouvernement du Québec. D'une journée à l'autre, se succèdent mélodrames, démissions de députés, crise démocratique, et révélations concernant des dépassements de coûts.

Il y a un mois, c'était l'informatisation des dossiers de la santé qui était pointée du doigt par le Vérificateur général du Québec.

Ensuite, il y a été question de dépassement des coûts dans les contrats d'informatique de la société d'État Hydro-Québec (Ressources naturelles).

Puis de dépassement des coûts de l'informatisation des dossiers au ministère de la Justice.

Aujourd'hui, on apprend qu'il y a aurait aussi d'importants dépassements de coûts d'informatisation au ministère de l'Éducation.

Libérez toutes ces données sur des plates-formes de données ouvertes et gouvernement ouvert, qu'on y voit clair, et que les citoyens québécois puissent s'exprimer et aient l'occasion d'améliorer la gestion au gouvernement du Québec!


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Informatique au ministère de l'éducation. LA FACTURE GRIMPE DE 64% EN QUATRE ANS
Sébastien Ménard, 9 juin 2011, Canoë.ca

Les coûts d’un projet d’informatique lancé par le ministère de l’Éducation il y a quatre ans ont augmenté de 64 %, a appris le Journal.

Au lieu de coûter 8,8 M$ aux contribuables, comme c’était prévu en 2007, le projet de Préservation du patrimoine informationnel (PPI) pourrait finalement engendrer des dépenses de 14,4 M$, indiquent des données gouvernementales.

Ce projet, qui « vise à assurer la préservation d’une quantité importante de données accumulées [...] depuis une quarantaine d’années», a souffert d’une mauvaise estimation dès le départ, reconnaît à mots couverts la porte-parole du ministère de l’Éducation, Esther Chouinard.

«Malgré la grande expérience du Ministère dans le développement de systèmes d’information opérationnels d’envergure, la phase d’évaluation initiale du projet n’a pas permis d’estimer l’ensemble des efforts de développement requis», indique la porte-parole, dans un courriel transmis au Journal.

«Il faut rappeler qu’il a notamment fallu transformer plus de 5 000 programmes informatiques dans le nouvel environnement informationnel», plaide-t-elle.
Jusqu’à présent, le Ministère a englouti 13,4 M$ dans cette aventure.

Mme Chouinard soutient que les coûts finaux du projet, qui devait être terminé il y a quelques semaines, seront inférieurs d’environ 900 000 $ au budget révisé de 14,4M$ qui a été autorisé par Québec.

De l’insouciance, dit l’ADQ
Ces nouveaux dépassements de coûts dans un projet informatique font bondir l’ADQ, qui dénonce «l’insouciance du gouvernement face à l’argent des contribuables.» «C’est le désastre des projets informatiques qui se poursuit», s’indigne la députée de Lotbinière, Sylvie Roy, en citant les cas déjà identifiés aux ministères de la Justice et du Revenu.

«Si, dans le Ministère, ils n’ont pas les personnes compétentes pour évaluer les coûts préalables au lancement d’un projet et qu’ils s’en vont ensuite au Conseil du Trésor avec un projet bâclé, on a un problème, dit-elle. Il n’y a pas de compagnie qui ferait une telle erreur plusieurs fois de suite.»

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