L'ex-directeur général de la Ville de Québec, Denis de Belleval, a annoncé, jeudi, rapporte le 9 juin 2011 Tommy Chouinard dans La Presse, le maintien de sa requête en cour pour faire annuler l'entente sur la gestion du futur amphithéâtre. Il avait dit qu'il laissait tomber, puis il a changé d'idée, après avoir entendu les propos du ministre.
Cette déclaration de Denis de Belleval, démontre qu'une fois de plus, le PLQ est dans le déni, et est déconnecté de la réalité: «J'ai comme l'impression que le ministre ne s'est pas rendu compte qu'il y a quelque chose qui s'était passé dans les derniers jours. Il continue avec un plan de match qui est décrié partout.»
Mon billet précédent portait sur le gouvernement du Québec, qui agit comme s'il était au-dessus de la loi.
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PROJET DE LOI 204: «POLITIQUEMENT SUICIDAIRE», DIT DENIS DE BELLEVAL
(Québec) Couvrir l'entente Labeaume-Péladeau d'une «burqa législative» comme veut le faire le gouvernement Charest est «politiquement suicidaire», estime l'ex-directeur général de la Ville de Québec Denis de Belleval. Il a annoncé, jeudi, le maintien de sa requête en cour pour faire annuler cette entente sur la gestion du futur amphithéâtre.
La veille, M. de Belleval avait dit au Journal de Québec qu'il suspendait sa requête. Mais une sortie du ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, l'a piqué au vif et fait changer d'avis.
M. Lessard a assuré, mercredi, que l'entente conclue de gré à gré entre la Ville de Québec et Quebecor serait protégée par l'Assemblée nationale au retour des députés à la fin septembre. Le projet de loi 204, qui donne à l'entente cette «sécurité juridique», sera adopté tel quel, a-t-il précisé.
Mardi, le premier ministre Jean Charest était plus évasif. Il avait reporté tout le débat à l'automne, laissant planer un doute sur le sort du projet de loi 204 déposé par la péquiste Agnès Maltais.
Selon M. de Belleval, Laurent Lessard a «jeté de l'huile sur le feu». «Il a gâché toute la sauce en disant qu'on retourne avec la loi 204 qui est honnie par la majorité des Québécois, qui est condamnée par le Barreau canadien et les associations municipales. J'ai comme l'impression que le ministre ne s'est pas rendu compte qu'il y a quelque chose qui s'était passé dans les derniers jours. Il continue avec un plan de match qui est décrié partout. C'est pour ça qu'on est obligés, nous, de continuer», a expliqué M. de Belleval en compagnie de l'autre requérant, Alain Miville de Chêne.
Pour M. de Belleval, l'intention du ministre est «socialement irresponsable et politiquement suicidaire». «S'il ressort cette loi, ça ne sautera pas dans les mains du Parti québécois, ça va sauter dans les mains du Parti libéral», a lancé M. Miville de Chêne. Rappelons que le PQ s'est déchiré sur le projet de loi 204 à cause duquel quatre députés ont claqué la porte, même si le dossier de l'amphithéâtre n'est pas le seul motif de leur mécontentement.
Pour M. de Belleval, si l'entente est mise en oeuvre, Quebecor Media «se joindrait aux rangs des «corporate welfare bums», les assistés sociaux millionnaires». Il s'est défendu de s'opposer au retour d'une équipe de la Ligue nationale de hockey à Québec. Il croit toutefois que le hockey professionnel est une industrie «mal gérée» et que «seul l'abreuvoir des fonds publics lui permet de subsister».
MM. de Belleval et Miville de Chêne ont recueilli 8000$ jusqu'à maintenant pour financer leur recours.
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