Blogue de Lyne Robichaud

19 novembre 2008

Aux États-Unis, il est question du «premier président des médias sociaux», alors qu’au Québec, on regarde voler les mouches


Barack Obama. Photo source
If America recommits itself to science and innovation, then we can lead the world to a new future of prosperity and productivity. It’s about constantly raising the bar, so that we are more competitive.
«Si l'Amérique s'applique de nouveau à développer la science et l'innovation, alors nous pouvons conduire le monde à un nouveau futur de prospérité et de productivité. Il s'agit de constamment monter la barre d'un cran, afin de nous maintenir compétitifs.»
[Barack Obama – The Blueprint for change: Technology]
Le Los Angeles Times a publié hier (18 novembre) l'article 'Obama, the first social media president', dans lequel on peut trouver trois vidéos des discours de Barack Obama, dont celui portant sur la technologie.

S’il était possible d’avoir un semblable leadership, ici, au Québec, nous irions loin…

Pendant que nos voisins du sud se préparent à ce que soit nommé le tout premier 'Chief of technology officer', c’est une autre paire de manche du côté des Québécoises et des Québécois. Nathalie Collard, de La Presse, a écrit le 16 novembre dernier à propos de la présente campagne électorale provinciale:
«Les téléphones cellulaires sont silencieux, les télé-avertisseurs ne vibrent pas, les écrans d'ordinateur restent étrangement vides. Quelques pancartes électorales ont fait leur apparition sur les poteaux, et des messages publicitaires font leurs débuts à la télévision. On se croirait dans une campagne électorale des années 80, au siècle dernier...

D'accord, les chefs des partis politiques n'ont pas tous la fibre techno, on ne peut pas [le] leur reprocher. Mais leurs stratèges, eux? Comment se fait-il que les partis politiques n'ont pas embauché une équipe de petits génies de l'informatique pour concocter une campagne électorale virtuelle?

D'accord, nous ne sommes pas aux États-Unis et la campagne actuelle ne suscite pas le quart du dixième de la passion et de l'intérêt soulevés par la campagne américaine.

Justement, l'utilisation de la techno lui donnerait peut-être un peu de piquant?

Aux États-Unis, la seule diffusion de la soirée électorale, en particulier sur les ondes de CNN, était en soi une performance technologique: tableaux high-tech, cartes interactives, hologrammes futuristes... Pendant ce temps, au Québec, on discute durant des jours et des jours de la forme que prendra le débat: assis autour d'une table ou debout derrière un lutrin. Zzzzzz....»
Barack Obama a déclaré qu’il souhaitait «créer une démocratie transparente et connectée». Il veut permettre à la société civile de participer à des forums gouvernementaux.

Il a indiqué qu’il voulait «relâcher la puissance de la technologie», en fournissant un accès en ligne aux données gouvernementales, en posant des questions aux citoyens en temps réel, en permettant des commentaires à propos des lois avant qu’elles ne soient signées, en fournissant un accès universel à Internet, en branchant les écoles, les bibliothèques et les hôpitaux, en encourageant l’apprentissage technologique, et en employant la technologie pour solutionner les problèmes les plus pressants de la nation.

Nous sommes en pleine campagne électorale provinciale, et il s’est élevé des revendications en faveur d’une gouvernance numérique. Michelle Blanc, expert québécois en stratégie de gestion et marketing Internet, a annoncé aujourd’hui qu’elle était invitée à participer à la très populaire émission «Tout le monde en parle» cette semaine. Michelle a reçu une pluie d’appuis et de commentaires, à la suite de cette annonce. Vincent a indiqué sur son blogue: «Je te fais confiance pour bien mener ta barque, afin [de] te faire apprécier [pour] ta franchise, ton humour, ton courage et [ton] professionnalisme.» Espérons que cette émission sensibilisera plus d’un décideur à la nécessité d’investir davantage dans la technologie au Québec.


Michelle Blanc assume son nouveau statut d'entrepreneure transsexuelle. Superbe photographie! Source Michelle Blanc

En ce qui concerne l'implantation d'une gouvernance axée sur les médias sociaux [voyez-vous mes yeux rouler vers le haut de mes orbites en ce moment même?]… il semble que ce ne soit pas pour demain. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que l'on entente le gouvernement du Québec encourager les citoyens à s'engager via les médias sociaux, et les inviter à former la pierre angulaire de la démocratie.

Je n’ai d’autre choix que de faire confiance au coureur, et espérer que les prestations de Michelle Blanc (et ses acolytes) suffiront à convaincre nos autorités gouvernementales québécoises rébarbatives au progrès technologique et à l’innovation.

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