Lors d’une entrevue en direct à la radio survenue le 5 mai, à 17 heures, à Radio Sandy Springs, Atlanta, États-Unis, le blogeur et Chief Information Officer de l’État de la Floride, Scott McPherson, a suggéré que les États-Unis devraient nommer un «tsar» en charge des questions pandémiques, à la tête d’un bureau chapeautant de nombreuses agences telles que la Sécurité intérieure (Homeland Security), le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS), le CDC, etc. Il a proposé: «Nommez une personne étant reconnue pour sa capacité de faire en sorte que les choses se fassent, et laissez-la coordonner et s’assurer que les préparatifs ne se perdront pas dans la «fatigue» à propos d’une pandémie.»
L’animateur de l’émission de radio, David Moxley, lui a demandé: «Est-ce que cela signifie que vous levez la main?» Scott McPherson a répondu humblement qu’il ne pensait pas être la meilleure personne pour occuper ce poste, qu’il faudrait nommer quelqu’un d’influent auprès du congrès américain. Il a ajouté que sa suggestion ne diminuait en rien le travail du ministre Mike Leavitt, qu’il a complimenté pour sa «diplomatie de la grippe aviaire.» Selon lui, afin de faire face à une pandémie, il faudrait nommer une sorte de tsar pour assurer une coordination cohérente de la question très complexe qu’est la grippe aviaire. Un seul bureau centralisé permettrait de «rassembler les morceaux» et de faire avancer les dossiers, en menant de front tous les éléments à la fois, de façon cohérente et dynamique.
À la question de David Moxley «L’État de la Floride est-il prêt?», Scott McPherson a répondu qu’à son avis, personne au monde ne pouvait vraiment déclarer qu’une agence gouvernementale est prête. Il défiait quiconque d’aller se placer devant une caméra et d’alléguer, en regardant le public droit dans les yeux, que les préparatifs d’une agence sont complétés.
La suggestion de Scott McPherson d’un «tsar de pandémie» pourrait être souhaitée pour chaque nation. La problématique de la grippe aviaire étant tellement gigantesque et complexe, les conséquences d’une pandémie sur une société si immenses, le travail de planification et de préparation restant encore à abattre si colossal, les défis à surmonter si nombreux, qu’il fait véritablement sens qu’un bureau centralisé soit doté d’un porte-parole influent auprès de la chambre des représentants élus d’une nation. Une personne possédant une profonde compréhension des enjeux et ayant également la capacité de faire avancer la machine administrative et politique, en ralliant toutes ses composantes dans une seule et même direction. Une personne capable de bouger rapidement, capable d’intervenir à la vitesse que se déplacera le virus pandémique, assez souple pour agir et en ayant suffisamment de pouvoir pour mener à bien des préparatifs pandémiques au niveau de toute une nation, et auprès de l’ensemble des citoyens composant une société. Une personne n’ayant pas froid aux yeux, qui acceptera de porter un très lourd fardeau et sera consciente que des décisions extrêmement difficiles et déchirantes devront être prises. Une personne qui restera au-dessus des flots pendant une pandémie et qui aidera la nation à traverser des temps de fer.
Une fois de plus, Scott McPherson a employé la bonne métaphore en mettant de l’avant l’idée d’un «tsar», qui signifie empereur. Il ne cessera jamais de nous étonner, et espérons que sa suggestion se concrétisera.
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