Blogue de Lyne Robichaud

18 novembre 2008

Si le sort des Québécois était aussi présent dans l'esprit du premier ministre Jean Charest que ne le sont les affaires de Medicago

Si le sort des Québécois était aussi présent dans l'esprit du premier ministre Jean Charest que ne le sont les affaires de Medicago, alors nous aurions une chance de voir davantage de préparatifs pandémiques au Québec

Paru le mercredi, 6 août 2008, dans la Gazette de Zonegrippeaviaire.com


Jean Charest. Photo Jacques Nadeau source

Merci à Soleil d’avoir signalé l’invitation du premier ministre à Medicago de l’accompagner en Chine à l’occasion de la 4e Conférence des chefs de gouvernement des régions partenaires, du 5 au 8 août 2008, à Shandong.


Ce qui est intéressant avec cette nouvelle, c’est que le communiqué de presse de Medicago précise que la délégation est pilotée par le premier ministre du Québec (Jean Charest), ainsi que par la ministre des Relations internationales (Monique Gagnon-Tremblay).

Lorsque le nouveau ministre de la santé, Yves Bolduc, a été nommé, après la démission surprise de Philippe Couillard, une situation semblable de pilotage avait été rapportée: le premier ministre Jean Charest «a choisi de garder pour lui la responsabilité de la Capitale-Nationale en raison de l'IMPORTANCE des festivités entourant le 400e anniversaire de Québec

Donc, quand c’est important, le premier ministre garde pour lui des responsabilités et il pilote des dossiers d’envergure internationale. Il a lui-même piloté la délégation de la conférence des chefs, avec la collaboration de la ministre des relations internationales.

Nous savons, par ailleurs, que dernier appui à Medicago est provenu du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec (pour 40% d'une étude de faisabilité d'un projet d'usine de vaccins en France).

Pour soutenir Medicago dans son développement de sa technologie de production de vaccins pandémiques, nous avons connaissance d’un travail de concertation efficace et soutenu entre deux ministères et le cabinet du premier ministre du Québec. Et ils travaillent vite en plus, cela ne leur prend pas des mois (voire des années) pour bouger, parce que l’annonce de l’étude de faisabilité (pour l’usine de vaccins en France) a eu lieu le 15 juillet 2008, et maintenant, 3 semaines plus tard, nous apprenons que le président de Medicago s’envole pour la Chine aux côtés du premier ministre Jean Charest.

Pendant ce temps-là, Zonegrippeaviaire piétine sur place et le travail prodigieux effectué par sa communauté d’utilisateurs n’est pas reconnu. Les préparatifs pandémiques de la société québécoise sont figés dans l'inertie.

Les 125 députés de l’Assemblée nationale, y compris le premier ministre, ont reçu une lettre de Zonegrippeaviaire le 13 juin 2008, pour demander la reconnaissance de la sphère du Flublogia dans les préparatifs pandémiques du Québec. Une seconde lettre a été transmise par Zonegrippeaviaire le 27 juin pour demander avec insistance au premier ministre de garder le dossier de la pandémie sous son aile, le temps de nommer un bureau de pandémie, parce qu’il est évident qu’il n’y en a aucun au sein du gouvernement du Québec, et de régler la question de la reconnaissance de la sphère du Flublogia et la participation de l'infrastructure civile aux préparatifs de pandémie.


Il me semble que ces choses-là sont importantes, et quelles méritent d’être pilotées par le chef de la nation.

Le chef de la nation considère important de piloter lui-même des délégations à l’étranger, et de prendre sous son aile une entreprise oeuvrant dans le domaine des préparatifs pandémiques.

Pourquoi ne s’occupent-il pas du sort des citoyens québécois avec autant de zèle, de rapidité, et d’efficacité qu’il le fait pour faire développer les préparatifs pandémiques de d’autres pays? Pour soutenir Medicago, rien ne semble trop beau. Toutes les occasions et opportunités sont identifiées et utilisées.

Nous nous sommes fait répondre que les correspondances de Zonegrippeaviaire ne seraient pas lues avant le mois d’octobre, parce que le nouveau ministre de la santé (Yves Bolduc) doit préparer ses élections. Si les affaires et les intérêts de Medicago sont constamment dans l’esprit du premier ministre Jean Charest, je ne comprends pas pourquoi le sort des citoyens du Québec, concernant le même domaine – les préparatifs pandémiques - ne l'est pas autant. Comme le dirait le Dr Henry Niman, cela est une sérieuse cause de préoccupations.

Aucun commentaire:

 
TwitterCounter for @Lyne_Robichaud