Blogue de Lyne Robichaud

18 novembre 2008

L'e-démocratie, c'est pour qui?

L'e-démocratie, c'est désormais pour les Français, les Américains, et même les Canadiens... mais surtout pas pour les Québécois

Paru le jeudi, 18 septembre 2008, dans la Gazette de Zonegrippeaviaire.com


Jean-Pierre Jouyet. Photo Flickr, source

Je remercie mon copain Christian Aubry d'avoir publié un lien dans le réseau Facebook.com, pointant vers une nouvelle annonçant que Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d'État aux affaires européennes, projette une sorte de "Leadership Blog" et a convié au Quai d'Orsay quelques blogueurs pour leur faire découvrir un forum d'échanges.


Mike Leavitt, ministre, HHS.

Pandemic Flu Leadership Blog est une initiative du ministère de la Santé [Health and Human Services] des États-Unis. Ce projet virtuel s'est déroulé en 2007, et a réuni une poignée de blogueurs, dont nos amis Michael Coston (mieux connu sous le pseudonyme Fla_Medic), qui édite Avian Flu Diary, et le Dr Greg Dworkin (éditeur fondateur du forum FluWiki. Il blogue également de remarquables billets sous le pseudonyme DemFromCT dans Daily Kos. Consultez nos traductions de ce blogueur). Découvrez également quels ont été les autres contributeurs de ce projet virtuel d'envergure (le Leadership Blog) qui a permis par la suite entre autres de positionner solidement la sphère du Flublogia aux États-Unis.

Plusieurs blogueurs ont dernièrement été invités au CDC, à Atlanta, et au HHS, à Washington, pour participer à des simulations de pandémie.

Quant à moi, je n'entretiens plus aucun espoir de recevoir quelque invitation que ce soit pour aller sur la colline parlementaire, à Québec.

Toutefois, j'ai appris aujourd'hui l'existence d'un projet vraiment emballant. Et oh la la, j'ai peine à le croire... cela a lieu ici même, AU CANADA. Il existe un Center for Global eHealth Innovation, rattaché à l'Université de Toronto.

La description des gens qui travaillent à ce Centre me fait presque verser des larmes! Je ne pensais pas voir naître un projet de cette nature de si tôt au Canada, et je suis vraiment très heureuse d'apprendre que ces gens existent. "We are a group of people who share the Centre's vision to improve health for all through information and communication technologies (ICTs)."

C'est donc avec un grand soupir de soulagement que j'entrevois qu'il sera éventuellement possible, dans un avenir relativement rapproché, de voir naître des projets de e-démocratie, dont certains pourraient même être liés à des préoccupations de préparatifs pandémiques.

Ce n'est pas malheureusement pas demain la veille que nous allons voir le gouvernement du Québec annoncer un projet de e-démocratie pour réfléchir à quelque sujet que ce soit... Car avec le document "Les médias sociaux et la communication du risque", nous pouvons comprendre que les décideurs québécois sont très loin d'accueillir à bras ouvert les innovations technologiques dans leurs pratiques de communication de risque.

Ici, au Québec, l'e-démocratie, c'est donc tout simplement une histoire impossible à imaginer pour le moment, étant donné la volonté de contrôle de l'information, que souhaiteraient pouvoir exercer indéfiniment les autorités gouvernementales.
Rencontre avec Jean-Pierre Jouyet: l'e-démocratie, une chance pour l'Europe
Par Natasha QS | Mémoire Vive.Tv

Le cabinet du Secrétaire d’État aux affaires européennes a convié huit blogueurs au Quai d’Orsay pour échanger avec Jean-Pierre Jouyet. Il est plutôt jovial et moins «techno» qu’on a pu le dire. But de la rencontre: nous faire découvrir le forum qui aura lieu à Nantes en octobre prochain : “12 projets pour 2020. L’Europe de demain” (europeens.touteleurope.fr). Ce forum a pour ambition de consulter plus de 500 jeunes venus de toute l’Europe et de faire remonter leurs propositions. Jean-Pierre Jouyet nous brosse un rapide panorama de ce qu’il attend de ce forum nantais. Les internautes sont invités à y participer activement (voir la vidéo, à la fin du billet).
Jules de Diner’s Room évoque dans une question le concept d’opinion publique européenne. Le ministre ne pense pas qu’elle existe. L’Europe, c’est un regroupement de 27 pays avec des visions bien différentes sur certaines questions, à l’instar des conceptions juridiques anglo-saxonne, germanique ou française, très dissemblables.

À l’entendre, une évidence se fait jour: trouver des consensus avec autant de pays différents doit être complexe. C’est sans doute un long apprentissage pour apprendre à travailler et diriger ensemble. Dommage que les politiques ne bloguent pas les coulisses de cette aventure. L’Europe a très certainement besoin d’un haut représentant pour les affaires étrangères. On se fait une petite idée de la complexité de la charge.

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