Blogue de Lyne Robichaud

19 novembre 2008

Les campagnes d’immunisation contre l’influenza réalisées au Québec n’ont pas réussi à améliorer la performance depuis 2002

Le Devoir a publié un article préoccupant aujourd’hui, à propos des résultats mitigés obtenus lors des campagnes d’immunisation contre l’influenza. La performance du programme d’immunisation ne se serait apparemment pas améliorée depuis les six dernières années.

Or, ces trois dernières années, ces campagnes ont été réalisées en partenariat avec la firme BCP. Le ministre du ministère de la Santé et des Services sociaux a signé un contrat (renouvelable «automatiquement») avec la firme BCP, présidée par John Parisella, qui est également conseiller du premier ministre Jean Charest. Cette même firme a notamment réalisé la présente campagne de communication du Parti libéral du Québec, dans le cadre des élections générales, dont les urnes ont été fixées au 8 décembre prochain.

Le contrat de 2007-2008 de BCP, obtenu par le biais de la loi sur l’accès à l’information, précise: «L’exécution de cette convention s’élève à un maximum de 725,000$ pour la phase inter pandémique et la réalisation de la campagne saisonnière contre l’influenza.» La firme BCP est tenue d’effectuer la «planification stratégique, l’élaboration d’un plan de communication, le développement de concepts et la planification médias».

Moins de la moitié des personnes âgées ont été vaccinées contre l’influenza l’automne dernier, indique le Devoir. On pourrait s’attendre à des résultats semblables cette année.

Je me demande qu’est-ce qui ne tourne pas rond avec les campagnes de communications du tandem MSSS/BCP de John Parisella.

Je me demande également, si le contrat de la firme BCP, qui se terminait le 10 novembre dernier, a été renouvelé pour trois autres années consécutives. J’attends d’ailleurs à ce sujet une réponse d’une demande d’accès à l’information, déposée le 11 novembre dernier.

Il serait nécessaire que la lumière soit faite sur ces activités de «planification stratégique et d’élaboration de plans de communication», et qu’une analyse poussée tente de dégager des pistes de solutions, qui permettraient d’améliorer la performance des programmes d’immunisation au Québec.

Le tandem BCP/MSSS donne-t-il les résultats espérés, compte tenu des sommes d’argent du contribuable investies?

Et si les résultats s’avèrent mitigés pour les communications ayant trait à la grippe saisonnière, que sommes-nous en mesure d’espérer pour les communications ayant trait à l’influenza pandémique? Quand ce seront des millions de vies de Québécois qui seront en jeu, sous la menace d’un virus pandémique mortel, nos fameux stratèges actuels réussiront-ils à atteindre des résultats record de participation des citoyens aux programmes recommandés par l’État québécois?

Grippe et pneumocoque – Le vaccin est impopulaire chez les aînés
Mercredi, 19 novembre 2008 | Par Amélie Daoust-Boisvert | Le Devoir

[Extrait]

«Nombreux sont ceux qui ne «mettent pas leur antivirus à jour», pour reprendre le thème de la campagne du ministère de la Santé de cet automne pour inciter les personnes à risque à recevoir les vaccins contre la grippe et le pneumocoque. Malgré les campagnes des dernières années, à peine 58% des individus âgés de 60 ans et plus ont été vaccinés contre la grippe l'automne dernier. L'enquête de l'Institut de la statistique du Québec rendue publique hier révèle également que «la situation est préoccupante chez les 60 à 64 ans, dont l'immunisation n'a pas atteint la moitié». L'objectif étant de vacciner 80% des membres des groupes cibles, le rapport d'enquête affirme de plus que «la performance du programme ne s'est pas améliorée» depuis 2002.»

Source: www.ledevoir.com

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