Blogue de Lyne Robichaud

18 novembre 2008

Think big! Des «relations unies» susciteront de nouveaux horizons de préparatifs multisectoriels

Paru le samedi, 25 octobre 2008, dans la Gazette de Zonegrippeaviaire



«Nous ne faisons pas les choses de cette manière ici».

C’est ce que je me suis fait dire par les planificateurs de pandémie du gouvernement du Québec: «Nous ne faisons pas les choses de cette manière ici». Ils ont même ajouté: «Même si une idée est excellente, cela ne veut pas dire que nous la retiendrons. Cela peut nous prendre des années avant qu’un projet soit intégré.»

Les souvenirs pénibles du mois de mai dernier me remontent dans la gorge, en lisant le billet ‘Does experience help?’, signé par Jay Deragon, de A Relationship Economy. Ce à quoi il répond: «L'expérience n'aide pas, si nous faisons les mauvaises choses.»

«Nous ne faisons pas les choses de cette manière ici». Deragon indique qu’il est convaincu que vous avez entendu cette phrase de nombreuses fois dans votre carrière professionnelle, et que vous vous êtes éloigné en pensant, «Bon sang! Qu’ils sont bornés, mais ne fait surtout pas de vagues».


Pourquoi faudrait-il baisser les bras? Chaque semaine, de nouvelles évidences viennent confirmer que la gestion de pandémie a besoin d’un souffle de renouveau et de changement. Nous sommes arrivés à une période névralgique où les actions du passé sont résumées. Le portrait brossé aide à définir ce qu’il reste encore à mettre en œuvre. Le passé n’est plus garant du futur.

Je veux encore croire qu’il est possible de changer l’ordre des choses. Avec la conférence internationale organisée par les agences onusiennes qui se tient à Sharm el-Sheikh en Égypte ce week-end, j’espère que les États du monde entier vont entendre le message véhiculé, notamment, dans le 4ième Rapport intérimaire mondial sur la gestion de la grippe aviaire, et qu’ils adopteront une approche multisectorielle, sociale, économique et politique, en plus du secteur traditionnel de la santé, à leurs préparatifs pandémiques.

J’espère même que les planificateurs du gouvernement du Québec finiront pas se dérider et qu’ils suivront les directives venant des experts de l’ONU et de la Banque mondiale, qui ont dirigé les travaux du 4ième Rapport.

Jay Deragon indique dans son billet: «Pour changer l’objectif, ou le résultat final, nous devons changer le système. Et modifier le système nécessite le leadership d’une poignée de gens, l’organisation de plusieurs, suivie par la coopération et les relations unies, dont la voix collective influence plusieurs marchés avec une nouvelle pensée qui fait en sorte que nous en bénéficions tous. C’est à nous de communiquer avec efficacité, avec la force du nombre, et de faire connaître nos désirs pour un futur amélioré, là où chacun qui peut changer sa pensée gagne. Il suffit de créer un lien vers des relations unies et par conséquent, vers de nouvelles expériences.»

Ce que raconte Jay Deragon pourrait constituer une solution d’amélioration des préparatifs pandémiques. Personne n’a encore planifié une situation d’urgence de santé publique en y incorporant des volets sociaux, économiques et politiques. Il va bien falloir innover pour arriver à planifier une pandémie du XXIe siècle! Et ce n’est certainement pas en se répétant «Nous ne faisons pas les choses de cette manière ici», que nous arriverons à trouver des solutions collectives novatrices et efficaces.

Plus que jamais, je crois en la force des médias sociaux. Plus que jamais, je pense que le réseautage social, ou les «relations unies», dont parle Jay Deragon, peuvent faire une différence considérable dans le processus de préparation en vue d’une pandémie.

Maintenant plus que jamais, nous devrions nous lier avec le maximum de personnes qui travaillent sur la planification et la gestion de pandémie. Alors, mes amis, osez! À vos profils Facebook (ou autre plate-forme sociale de votre choix)! L’heure est venue d’unir nos forces afin de créer un environnement propice à l’implantation des nouvelles directives de gestion de pandémie, axées sur une approche multisectorielle, sociale, économique, et politique.

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