Blogue de Lyne Robichaud

18 novembre 2008

Le rôle et l’importance des rêves dans l’amélioration d’un système de surveillance mondial «approprié» des pandémies

Paru le dimanche, 30 mars 2008, dans la Gazette de Zonegrippeaviaire.com

On peut bien rêver, et c’est même nécessaire à l’humain pour grandir. Nous avons besoin de nos rêves pour nous aider à poursuivre nos idéaux. Ils nous poussent à nous dépasser. Certains leaders mondiaux – une poignée seulement de gens des plus inspirants - représentent nos rêves à atteindre. Leurs pensées constituent des idéaux qui pourraient bien arriver à faire changer le cours des choses et protéger les générations futures. Ils jouent un rôle clé dans l’avancement des politiques et des préparatifs pandémiques. Par leur exemple, et à force de multiplier les déclarations, ils encouragent les décideurs du monde entier à pousser plus loin, encore et encore, les mesures de santé publique. Ils sont les catalyseurs de notre «évolution» en matière de préparatifs pandémiques.

Dans une entrevue survenue cette fin de semaine, le leader mondial expert en matière de grippe aviaire, Yi Guan, a déclaré qu’il était convaincu que le monde avait la capacité de stopper une pandémie de grippe aviaire, que nous serions capables d’empêcher en fait n’importe quelle pandémie. Comme l’a indiqué aujourd’hui à ce sujet Michael Coston dans l’article «Est-ce que la surveillance peut stopper une pandémie?», il y a une «attrape» dans l’admirable théorie du microbiologiste Guan: il nous faudrait une «surveillance appropriée».

Alors que certains pourraient le prétendent – notamment le gouvernement du Québec, qui affiche sur la page d’accueil du site Pandémie Québec que le «risque d’éclosion d’une pandémie est bien contrôlé» - je me range du côté de l’évaluation sage et réaliste de Michael Coston / Fla_Medic (et je suis persuadée que cet avis est partagé par des milliers d’individus qui composent la sphère du flublogia) que nous ne contrôlons pas grand-chose lorsqu’il s’agit notamment de pays comme l’Indonésie, le Myanmar, le Cambodge, pour ne nommer que ces nations-là. Par ailleurs, il existe tellement de variables à prendre en considération et à contourner dans la problématique pandémique que la «surveillance mondiale appropriée» est une notion abstraite qui demeure pour le moment de l’ordre des idées, et qui probablement a peu de chance d’être jamais atteinte en tant qu’objectif collectif dans le contexte actuel.

Nous avons besoin de visionnaires pour nous faire la leçon, pour nous dire les vraies affaires en nous regardant droit dans les yeux sans broncher. Il faut reconnaître que Yi Guan est de nature plutôt optimiste. Je lui souhaite que ses idéaux se réalisent. S’il atteint ses objectifs – stopper n’importe quelle future pandémie, toutes souches de virus confondues – il passera sans nul doute à l’histoire de l’humanité. D’ici là, il mérite qu’on lui envoie tous de bonnes ondes en ce dimanche ensoleillé, pour avoir élevé nos pensées à la plus haute vision de ce que nous pourrions être.

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