Paru le mardi, 25 mars 2008, dans la Gazette de Zonegrippeaviaire
Vendredi Saint fut un jour particulier cette année pour les membres de la sphère du flublogia. Une de ces journées où votre cœur bondit de joie, où pouvez ne portez plus à terre et vous pouvez saisir par instants fugaces ce qu’est l’incroyable légèreté de l’être.
Ce Vendredi Saint-là est à marquer dans nos annales, car il est survenu une chose extraordinaire: le milieu du flublogia a été reconnu en tant que «nouveau média», et le travail acharné, le boulot, contre vents et marées, des individus qui composent cette sphère a été reconnu par le ministre de la Santé et des Services sociaux (Health and Human Services) des États-Unis, Mike Leavitt.
J’étais à l’extérieur de la ville pour les célébrations de Pâques à ce moment-là, et je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un coup d’œil aux nouvelles en matinée. Quelle fut ma surprise! Le 21 mars 2008 est à marquer d’un X sur le calendrier, car la portée de ce geste aura sans doute d’heureuses répercussions sur les futures démarches des membres du milieu et les relations gouvernementales à venir. Un nouveau palier vient d’être franchi, même si les relations sont encore assez hésitantes et que les parties n’ont pas encore tout à fait établi une forme de collaboration. Mais au moins, la porte est entre-ouverte, c’est déjà une belle victoire. On sent qu'il existe un intérêt de la part des autorités (américaines) d’intégrer la sphère du flublogia dans le processus.
À noter que tout cela s'est déroulé aux États-Unis, et que cette vague de sympathie ne s'est pas encore officiellement déferlée jusqu'au nord - le Canada - et traversé l'océan Atlantique pour faire bénéficier les pays d'Europe. Mais... je fais confiance aux coureurs et j'ose espérer que l'exemple du ministre Leavitt donnera des ailes aux décideurs d'autres nations. Car après tout, Si "lui" l'a fait, pourquoi pas "nous"?, se demanderont-ils. Maintenant que le précédent existe, il sera difficile d'ignorer la présence, la participation, l'intérêt, la constance, le dynamisme, le rôle, la contribution, l'importance, la nécessité, la plus-value, et j'en passe... des membres du flublogia.
Nous devons une fière chandelle à tous ceux et celles qui, par leur enthousiasme, leur travail remarquable, leur fidélité inébranlable, leur foi dans leur idéal, ont construit au fil des années une bibliothèque virtuelle d’information et d’opinions portant sur la grippe aviaire et les préparatifs pandémiques. Contrairement à une Babylone, tous se sont unis, des quatre coins du monde, franchissant la barrière des langues, des frontières et des cultures, pour alimenter une discussion et faire avancer les débats. C’est un tour de force, un modèle extraordinaire de participation exemplaire de citoyens concernés, qui, jour après jour, ont contribué à faire du flublogia ce qu’il est devenu. Je lève mon chapeau à tous ces gens admirables, et suis fière de faire partie de ce milieu.
Si vous ne l’avez déjà fait, je vous invite à lire les commentaires du ministre Mike Leavitt, publiés dans son blogue. Ses propos sont cités dans les compte rendus de Michael Coston, d'Avian Flu Diary (invité à participer à la simulation de pandémie tenue à Washington lundi 17 mars dernier), ici, ici, et ici. À lire également, l'article de Crawford Kilian (Crof) concernant les commentaires du ministre.
La semaine précédant la simulation de Washington, a eu lieu une autre simulation orchestrée par le CDC à Atlanta. DemFromCT a livré un compte rendu des plus détaillés à propos de cet exercice. Merci à Gaby d’avoir traduit ce long texte. Voir l’article de DemFromCT, de Daily Kos, et le blogue de revere, d'Effect Measure, à cet effet.
Dans un même ordre d’idées, Monotreme, de Pandemic Flu Information, nous a rédigé un résumé des nombreuses démarches et des bons coups effectués par les membres du flublogia ces dernières années.
Espérons qu’une fois les célébrations pascales terminées, la bonne volonté et l’intérêt se maintiendront tout au cours de l’année et déboucheront sur de réelles collaborations citoyens/décideurs. Il est dans l’intérêt de tous de poursuivre dans cette direction, toujours dans le but de mieux préparer nos sociétés à faire face à une éventuelle pandémie, et d’augmenter l’autonomie des citoyens en situation de pandémie (quelle soit légère comme en 1957, considérable comme celle de 1918, ou encore grave et terrible). Peu importe le type de pandémie, je suis d'avis qu'il est préférable de faire de notre mieux pour nous y préparer, que de le regretter par la suite quand la pandémie se déclenchera.
Blogue de Lyne Robichaud
18 novembre 2008
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