Paru le 1er février 2008 dans la Gazette de Zonegrippeaviaire.com
Compte tenu des résultats scientifiques non concluants concernant l’efficacité des mesures proposées, les conséquences désastreuses d’une adversité sociale potentielle, et la logistique substantielle devant être déployée lors d’interventions d’état d’urgence de grande échelle, les chercheurs du Centre pour la biosécurité et le bioterrorisme de l’Université de Pittsburg suggèrent que les décisions, telles que les impositions de limitation de déplacement et les mises en quarantaine de secteurs, pourraient bénéficier d’une plus grande collaboration du public si elles étaient comprises et discutées avant l’avènement d’un événement réel.
Par exemple, la fermeture des écoles et une stratégie de confinement des populations - même la mieux attentionnée - pourraient entraîner de sérieuses conséquences et provoquer une disruption de l’ordre social.
Des fermetures d’établissements pourraient être recommandées pendant toute la durée d’une pandémie dans une communauté - possiblement pendant huit semaines - et aussi longtemps qu’une pandémie persistera dans un pays donné - possiblement jusqu’à huit mois (d’après M. Cetron, présentation lors d’une rencontre du Centre for Diseases Control: Meeting on community mitigation strategies for pandemic influenza, Atlanta, 14 juin 2006). D'autres prétendent qu'une pandémie pourrait durer au moins une année, jusqu'à 18 mois.
Afin qu’une procédure de fermeture des écoles, visant à diminuer les contacts entre étudiants et retarder la propagation d’une maladie infectieuse, soit efficace, d’autres lieux où sont rassemblés les enfants (par exemple, les garderies et centres commerciaux) pourrait également être fermés.
Au Canada, on évaluait en 2004-2005 à 5,3 millions le nombre total d’élèves inscrits dans les écoles primaires et secondaires publiques. Ce nombre s’élève à 1 233 053 au Québec. Il y avait en 2004 1,01 million d’étudiants inscrits à l’université.
Au Québec, près de 30 000 travailleuses oeuvrent auprès de 180,000 enfants dans les centres de la petite enfance, lesgarderies privées et les services de garde en milieu familial.
Dans l’hypothèse d’une pandémie, il faut envisager que des personnes ne puissent se rendre au travail parce qu’elles doivent s’absenter pour s’occuper de leurs enfants.
Aux États-Unis, plus de 59 millions de personnes ne bénéficieront pas de congés payés en cas de fermetures forcées, a déclaré en 2006, dans «No Time To Be Sick: Why Everyone Suffers When Workers Don’t Have Paid Sick Leave», Vicky Lovell de l’Institute for Women’s Policy Research. Encore plus nombreux - environ 86 millions - sont les travailleurs américains qui n’ont pas de jours de congés payés pour prendre soin de leurs enfants quand ceux-ci tombent malades.
Dans un sondage national effectué à Cambridge en octobre 2006 par la Harvard School of Public Health et intitulé «Project on the Public and Biological Security», 25% des répondants ont indiqué qu’ils seraient confrontés à de «sérieux problèmes financiers» s’il devaient manquer entre 7 à 10 jours de travail; de ces répondants, 56% gagnent moins de 25 000 dollars par année.
Au Canada, la Loi sur les normes du travail accorde 10 journées par année, SANS SALAIRE, pour remplir des obligations liées à la garde, à la santé ou à l’éducation de son enfant ou de l’enfant de son conjoint. Un salarié qui a trois mois de service continu peut s’absenter du travail, sans salaire, pendant une période d’au plus 12 semaines sur 12 mois, lorsque sa présence est requise en raison d’une maladie grave d’un enfant ou d’un proche parent.
La Loi sur les normes du travail permet aux employeurs d’effectuer des mises à pied de moins de six mois sans avoir à leur donner d’avis écrit. La Loi n’oblige pas un employeur à payer un salaire durant une absence pour maladie. Elle accorde des congés non rémunérés pour cause de maladie. C’est le choix de l’employeur d’accorder des jours de maladie payés.
Une proportion significative d’enfants provenant de familles à faibles revenus qui comptent sur les programmes de nutrition pour le déjeuner sera privée de cette aide en cas de pandémie. «Des procédures devraient suivies pour s’assurer que les enfants continuent de recevoir de la nourriture appropriée en cas de fermeture des écoles pendant une pandémie», ont mentionné l’American Academy of Pediatrics et la Trust for America’s Health.
Le Club des petits déjeuners du Canada et du Québec était présent dans 212 écoles du Québec en juin 2007. En 2007, l’organisme a servi plus de 2 100 000 de petits déjeuners (dont environ 15 000 au Québec). Au Canada, les Clubs aident à soutenir financièrement 2 400 programmes de nutrition scolaire qui rejoignent 230 000 enfants canadiens.
En 2005 aux États-Unis, 29,5 millions d’enfants ont été nourris grâce au programme National School Lunch et 9,3 millions grâce au School Breakfast Program.
Blogue de Lyne Robichaud
18 novembre 2008
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